Persona 5 Vol.3 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 01 Juin 2020

Akira, Ryuji et Ann font la connaissance de Yusuke, étudiant d'un autre lycée et apprenti peintre qui ne demande qu'une chose : Qu'Ann pose pour lui ! Pour tenter de la convaincre, il la convie, elle et ses amis, à l'exposition de son mentor, le célèbre peinte Ichiryusai Madarame. Mais rapidement, le tiro se rend compte que l'artiste n'est peut-être pas si angélique qu'il n'y paraît. D'après des témoignages, Madarame spolierait ses élèves pour leur voler leurs idées... Et si les Voleurs Fantômes tenaient leur nouvelle proie ?

Avec ce troisième tome, nous entrons de plein pied dans l'arc Madarame, ce qui correspond au second donjon du jeu éponyme. Et une fois encore, Hisato Murasaki se montre extrêmement fidèle au soft d'Atlus, et prend son temps pour développer comme il se doit cette nouvelle intrigue, sans jamais avoir à la précipiter. Ainsi, au terme de ce volume, le combat décisif contre la Shadow de Madarame n'a toujours pas eu lieu, prouvant la volonté du mangaka de prendre son temps pour rendre, le plus clair possible, sa version manga. Si l'anime est à fuir comme première approche de Persona 5, le manga semble être un médium bien plus adapté et plus complet, pour ceux qui seraient plus hermétique à un jeu dépassant la centaine d'heures.

Une autre qualité de l'auteur se confirme : Sa capacité à adapter, plus qu'à transcrire bêtement le jeu. Certain choix d'adaptation pertinent sont fait, tout en rendant l'exploration du Palais du peintre fidèle en tous points. Une fois encore, Hisato Murasaki sait à la fois être respectueux envers le soft d'Atlus tout en le racontant de manière fluide. Ainsi, si ceux qui découvrent P5 par ce biais n'ont jamais de quoi être perdus, les connaisseurs apprécieront les quelques petits agencements légers du scénario, globalement bien pensés.

En elle-même, l'intrigue de ce volume se révèle plaisante, bien qu'assez évidente dans son déroulement. Les révélations sur Madarame ne surprennent pas, puisque le concept de la série est de présenter des adultes corrompus derrière un masque social avantageux et reluisant. Reste que les développements de l'intrigue de Yusuke sont plaisant à suivre. Katsura Hashino, directeur du jeu donc scénariste en très grande partie, rend l'opposition entre une jeunesse marginale et les adultes corrompus assez tangible, même si ça sera évidemment à la suite du scénario d'étoffer ce propos. Ca n'y manquera pas, ceux qui ont fait le jeu le savent...

Alors, le très bon niveau de cette adaptation manga de Persona 5 se confirme. Le jeu reste extrêmement bien adapté tandis que l'auteur s'approprie les éléments pour les narrer idéalement dans son manga, permettant aux nouveaux venus de découvrir le scénario sans en ressortir perdus. Ceci associé au cachet toujours très particulier du style de l'auteur (qui pourrait constituer la plus grosse barrière pour ceux qui sont bien habitués au character-design de Shigenori Soejima dans les jeux), pour un très bon rendu et un volume trois plaisant d'un bout à l'autre, et qui s'achève sur une petite révélation qui aura de quoi titiller la curiosité de ceux qui ne connaissent pas le jeu.

A l'heure où l'excellent Persona 5 Royal est un succès critique presque unanime, le manga de Hisato Murasaki se confirme comme un très bon dérivé. Petite note au passage : L'auteur a récemment prouvé, à travers le volume 6 de son manga, qu'il pourrait bien aborder les rajouts du chapitre Royal. Si tel est le cas, la qualité du manga (et sa longévité) n'en sera que décuplée.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction