Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 08 Novembre 2021
Partie secourir la nouvelle cible du tueur, l'équipe d'enquête parvient à sauver Rise Kujikawa qui éveille sa propre persona. Mais la petite troupe est confrontée à un autre problème : De Kuma, en proie à de forts doutes quant à sa véritable nature, jaillit un nouveau shadow particulièrement dangereux. Fort heureusement, l'entité de Rise est habile pour lire les mouvements de l'ennemi, et laisse à Sôji et les siens l'opportunité de contre-attaquer...
La fin de l'arc Rise Kujikawa amène une première partie de volume particulièrement intense, dont la surprise première et de donner à Kuma sa propre shadow. Mascotte qui pouvait agacer, le personnage se dote d'une psychologie un peu plus fouillée dans cet opus, aussi bien dans cette grande bataille que dans « l'après ». Et peut-être plus que le combat, bien que toujours très fouillé et élégant visuellement, c'est une nouvelle fois la manière qu'à l'intrigue de traiter la question du « vrai moi » qui donne une sensibilité toute particulière aux premières pages. Cette thématique couplée à la destinée d'adolescents dans leur vie de tous les jours aboutit à des instants de tranche de vie touchants et pertinents, à l'instar du jeu-vidéo bien évidemment puisque Shûji Sogabe reste fidèle à la trame du quatrième épisode vidéoludique, bien qu'il agence quelques événements à sa manière.
Et s'il y a bien un travail de recomposition à faire, c'est surtout dans ce qui suit cet arc. Le récit sort alors de sa linéarité pour amener des coups de théâtres surprenants, contribuant à complexifier une affaire déjà délicate puisque nos héros n'avaient réuni que peu d'indices sur le coupable. Alors que des changements ont lieu dans leur vie de lycéens, de nouvelles données changent la donne et semblent indiquer une enquête qui se dirige vers son point culminant. Ça semble un peu trop facile pour le moment, bien que le suspect en question ne sorte pas de nulle part et amène le démarrage d'un nouvel arc narratif aux enjeux forts, et dont les séquences action/résolution seront traitées dans le sixième tome.
Et dans tout ça, Shûji Sogabe n'oublie jamais d'intégrer les tranche de vie propres au jeu. L'exercice n'a rien de simple puisque ces moments de répit ne devaient en aucun cas couper le rythme du récit. Là où la version animée n'a pas toujours été très maligne dans ces intégrations de vie quotidienne, le mangaka saisit les opportunités quand il le faut, en mettant ici en avant un personnage lié à l'une des victimes du début de la série. Naoki Konishi peut avoir l'air d'une figure secondaire très anecdotiques, sa place est légitime et permet d'embellir le portrait d'un Yôsuke jusqu'ici peu reluisant, notamment via le tome précédent (qui ne faisait que relater certains dialogues du jeu). Le manga Persona 4 sait donc se poser quand il le faut pour croquer l’envoûtante ambiance de la ville d'Inaba, aussi l'auteur rend justice au jeu d'origine.
Avec le volume suivant, le titre approchera de la moitié de l'histoire. On sent alors que l'enquête avance un petit peu plus, tandis que la série reste fidèle à sa construction, à ses ambiances et à ses thèmes. Le manga Persona 4 reste ainsi tout à fait saisissant et plus solide que l'adaptation précédente, ce qui en fait une très bonne porte d'entrée dans l'univers.
La fin de l'arc Rise Kujikawa amène une première partie de volume particulièrement intense, dont la surprise première et de donner à Kuma sa propre shadow. Mascotte qui pouvait agacer, le personnage se dote d'une psychologie un peu plus fouillée dans cet opus, aussi bien dans cette grande bataille que dans « l'après ». Et peut-être plus que le combat, bien que toujours très fouillé et élégant visuellement, c'est une nouvelle fois la manière qu'à l'intrigue de traiter la question du « vrai moi » qui donne une sensibilité toute particulière aux premières pages. Cette thématique couplée à la destinée d'adolescents dans leur vie de tous les jours aboutit à des instants de tranche de vie touchants et pertinents, à l'instar du jeu-vidéo bien évidemment puisque Shûji Sogabe reste fidèle à la trame du quatrième épisode vidéoludique, bien qu'il agence quelques événements à sa manière.
Et s'il y a bien un travail de recomposition à faire, c'est surtout dans ce qui suit cet arc. Le récit sort alors de sa linéarité pour amener des coups de théâtres surprenants, contribuant à complexifier une affaire déjà délicate puisque nos héros n'avaient réuni que peu d'indices sur le coupable. Alors que des changements ont lieu dans leur vie de lycéens, de nouvelles données changent la donne et semblent indiquer une enquête qui se dirige vers son point culminant. Ça semble un peu trop facile pour le moment, bien que le suspect en question ne sorte pas de nulle part et amène le démarrage d'un nouvel arc narratif aux enjeux forts, et dont les séquences action/résolution seront traitées dans le sixième tome.
Et dans tout ça, Shûji Sogabe n'oublie jamais d'intégrer les tranche de vie propres au jeu. L'exercice n'a rien de simple puisque ces moments de répit ne devaient en aucun cas couper le rythme du récit. Là où la version animée n'a pas toujours été très maligne dans ces intégrations de vie quotidienne, le mangaka saisit les opportunités quand il le faut, en mettant ici en avant un personnage lié à l'une des victimes du début de la série. Naoki Konishi peut avoir l'air d'une figure secondaire très anecdotiques, sa place est légitime et permet d'embellir le portrait d'un Yôsuke jusqu'ici peu reluisant, notamment via le tome précédent (qui ne faisait que relater certains dialogues du jeu). Le manga Persona 4 sait donc se poser quand il le faut pour croquer l’envoûtante ambiance de la ville d'Inaba, aussi l'auteur rend justice au jeu d'origine.
Avec le volume suivant, le titre approchera de la moitié de l'histoire. On sent alors que l'enquête avance un petit peu plus, tandis que la série reste fidèle à sa construction, à ses ambiances et à ses thèmes. Le manga Persona 4 reste ainsi tout à fait saisissant et plus solide que l'adaptation précédente, ce qui en fait une très bonne porte d'entrée dans l'univers.
02/03/2023 