Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 06 Juillet 2021
Un lycéen fait parler de lui et en mal : Kanji Tatsumi. Doté d'un caractère fougueux, il est au centre des médias quand il provoque une bagarre avec quelques délinquants. Fruit du hasard : C'est ce même Kanji qui apparaît dans Midnight Channel. Aussi, Sôji et les siens se réunissent pour enquêter sur Kanji, et éviter son probable kidnapping...
Le routine de la série semble maintenant bien plantée, aussi ce troisième tome se centre sur une nouvelle victime du phénomène Midnight Channel, un dénommé Kanji Tatsumi. L'entièreté de l'opus traite donc l'arc du personnage, son inévitable kidnapping jusqu'à l'exploration du donjon de l'autre monde lié à ce dernier. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Sôji Sogabe ne s'étend jamais inutilement pour faire de sa version de Persona 4 un manga d'action, mais avant tout une aventure humaine ponctuée de mystères. Car cet arc de Kanji va permettre, sur sa fin, une micro avancée dans l'enquête, sachant qu'il reste encore une dizaine de volumes avant la conclusion de la série.
Plus que des affrontements en soi (pourtant visuellement très stylisés via une patte propre au mangaka qu'il a pu affiner au fil du temps, depuis son manga Persona 3), c'est l'intrigue autour de Kanji qui nous intéresse. Que ce soit par une enquête à son sujet ponctuée d'humour ou la présentation de ses propres conflits internes, on y découvre une figure profonde, marqué par une société qui n'est jamais tendre avec ceux qui dévieraient de la « norme ». Le personnage ne se limite pas aux doutes quant à sa sexualité (un sujet qu'il est audacieux d'aborder), mais bien à une remise en question complète du virilisme. En ce sens, l'arc de Kanji est prenant, plutôt juste, et permet de dépeindre un garçon certes au caractère bouillant, mais terriblement attachant. La version manga traite son cas de manière juste, notamment en abordant ce qui est dans le jeu le « lien social » du personnage, permettant de développer ce dernier au-delà de l'intrigue principale. Au sein du manga, cela permet de faire une petite pose et de croquer davantage les personnages et l'ambiance douce et conviviale du titre, aussi Sôji Sogabe traite justement tout l'équilibre de son récit, en puisant dans un titre vidéoludique extrêmement dense.
Oscillant entre l'action et les développements humains, mais aussi celui de l'intrigue centrale, ce troisième tome vient aussi aborder d'autres petits points de l'univers, notamment un focus sur la famille du héros qui demeure plus que bienvenue, mais qui méritera un traitement plus appuyé par la suite. La fin du tome, elle, renforce la petite pause prise par le récit en abordant un segment purement tranche de vie où il est question de camping scolaire et de déboires culinaires. Un chapitre de transition donc en attendant la suite de l'histoire, puisque rien ne laisse présager la nature du prochain arc narratif de Persona 4. Néanmoins, le titre de Sôji Sogabe et ses multiples ambiances, sans compter son aventures ponctuée d'idées sociétales, reste suffisamment prenant et immersif pour que même un néophyte du jeu attende la suite avec une certaine curiosité. Les jeux bénéficiant de telles adaptations ne sont pas la majorité, autant en profiter.
Le routine de la série semble maintenant bien plantée, aussi ce troisième tome se centre sur une nouvelle victime du phénomène Midnight Channel, un dénommé Kanji Tatsumi. L'entièreté de l'opus traite donc l'arc du personnage, son inévitable kidnapping jusqu'à l'exploration du donjon de l'autre monde lié à ce dernier. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Sôji Sogabe ne s'étend jamais inutilement pour faire de sa version de Persona 4 un manga d'action, mais avant tout une aventure humaine ponctuée de mystères. Car cet arc de Kanji va permettre, sur sa fin, une micro avancée dans l'enquête, sachant qu'il reste encore une dizaine de volumes avant la conclusion de la série.
Plus que des affrontements en soi (pourtant visuellement très stylisés via une patte propre au mangaka qu'il a pu affiner au fil du temps, depuis son manga Persona 3), c'est l'intrigue autour de Kanji qui nous intéresse. Que ce soit par une enquête à son sujet ponctuée d'humour ou la présentation de ses propres conflits internes, on y découvre une figure profonde, marqué par une société qui n'est jamais tendre avec ceux qui dévieraient de la « norme ». Le personnage ne se limite pas aux doutes quant à sa sexualité (un sujet qu'il est audacieux d'aborder), mais bien à une remise en question complète du virilisme. En ce sens, l'arc de Kanji est prenant, plutôt juste, et permet de dépeindre un garçon certes au caractère bouillant, mais terriblement attachant. La version manga traite son cas de manière juste, notamment en abordant ce qui est dans le jeu le « lien social » du personnage, permettant de développer ce dernier au-delà de l'intrigue principale. Au sein du manga, cela permet de faire une petite pose et de croquer davantage les personnages et l'ambiance douce et conviviale du titre, aussi Sôji Sogabe traite justement tout l'équilibre de son récit, en puisant dans un titre vidéoludique extrêmement dense.
Oscillant entre l'action et les développements humains, mais aussi celui de l'intrigue centrale, ce troisième tome vient aussi aborder d'autres petits points de l'univers, notamment un focus sur la famille du héros qui demeure plus que bienvenue, mais qui méritera un traitement plus appuyé par la suite. La fin du tome, elle, renforce la petite pause prise par le récit en abordant un segment purement tranche de vie où il est question de camping scolaire et de déboires culinaires. Un chapitre de transition donc en attendant la suite de l'histoire, puisque rien ne laisse présager la nature du prochain arc narratif de Persona 4. Néanmoins, le titre de Sôji Sogabe et ses multiples ambiances, sans compter son aventures ponctuée d'idées sociétales, reste suffisamment prenant et immersif pour que même un néophyte du jeu attende la suite avec une certaine curiosité. Les jeux bénéficiant de telles adaptations ne sont pas la majorité, autant en profiter.
02/03/2023 