Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 01 Octobre 2020
Minato et les siens ont fait le choix de garder leurs souvenirs, et ainsi d'aller affronter Nyx le 31 janvier afin d'empêcher la fin du monde. Mais leur progression vers les hauteurs du Tartarus est stoppée par Jin et Takaya. Après la défaite du premier des deux derniers Strega, le SEES s'oppose au chef de la bande, tandis que Minato fait finalement face à la divinité tant redoutée. Le combat final commence alors...
Avec ce dixième tome et avant-dernier, la bataille finale de Persona3 est amorcée. Un chiffre assez fort pour une adaptation de jeu-vidéo, chiffre que toute œuvre vidéoludique ayant droit à son manga n'a pas le luxe d'atteindre, ce qui est notable. Alors, même si cette version de P3 est largement inégale (notamment à cause de ses choix d'adaptation), le chemin parcouru par l'auteur Shûji Sogabe est à saluer, notamment parce qu'il avait la charge du manga Persona4 en parallèle.
Après la défaite de Jin, l'heure est logiquement à la confrontation avec Takaya, puis contre Nyx. Un cheminement simple et prévisible, avec une allure toute volontaire d'ascension des maisons des chevaliers d'or, mais qui fait son petit effet pour maintenir une certaine intensité. Un schéma plutôt idéal étant donné le déluge d'action qui vient garantir une adrénaline de la première à la dernière page, combat final oblige.
Et d'une manière très générale, la patte de l'auteur dans cet avant-dernier tome est particulièrement appréciable. Sa narration est assez chaotique, mais sied bien à l'idée de personae devenues puissantes et qui s'adonnent à de derniers affrontements spectaculaires. En particulier en ce qui concerne la lutte contre Nyx, un véritable cachet se dégage, et certaines bonnes idées de mise en scène sont trouvées par Shûji Sogabe qui puise dans l'imagerie des films de kaijû. L'esthétique se prête bien à cette confrontation finale contre une déesse incarnant la Mort, une manière agréable et symbolique de mettre en image, façon manga, le combat final du jeu d'origine.
A côté de ça, il se dégage une certaine poésie dans ce dernier affrontement. Exploitant le concept des arcanes de tarot du jeu (chose qui pourra surprendre le lecteur qui n'a pas conscience de cette mécanique), l'auteur en profite pour dresser une nouvelle fois l'évolution des personnages, et marquer l'idée forte du soft qu'est la peur de la Mort. Une crainte que nous héros ont désormais vaincus puisqu'ils s'opposent physiquement à son incarnation, Nyx, dont le design est joliment croqué par le mangaka. Le respect du jeu-vidéo est toujours là, et n'empêche pas celles et ceux qui découvrent Persona3 par ce manga de savourer une partie de la subtilité de son sous-texte.
En somme, l'avant-dernier volume du manga Persona3 offre un joli spectacle, tout en retranscrivant de manière efficace l'ambiance du dernier affrontement du jeu, ce grâce à des choix d'adaptation pertinents et une patte de Shûji Sogabe qui demande une certaine attention pour saisir l'action, mais qui séduit par son aura. Il ne reste plus qu'un seul volume avant la fin de cette adaptation non sans défauts, mais qui s'est rattrapé sur sa deuxième partie.
Avec ce dixième tome et avant-dernier, la bataille finale de Persona3 est amorcée. Un chiffre assez fort pour une adaptation de jeu-vidéo, chiffre que toute œuvre vidéoludique ayant droit à son manga n'a pas le luxe d'atteindre, ce qui est notable. Alors, même si cette version de P3 est largement inégale (notamment à cause de ses choix d'adaptation), le chemin parcouru par l'auteur Shûji Sogabe est à saluer, notamment parce qu'il avait la charge du manga Persona4 en parallèle.
Après la défaite de Jin, l'heure est logiquement à la confrontation avec Takaya, puis contre Nyx. Un cheminement simple et prévisible, avec une allure toute volontaire d'ascension des maisons des chevaliers d'or, mais qui fait son petit effet pour maintenir une certaine intensité. Un schéma plutôt idéal étant donné le déluge d'action qui vient garantir une adrénaline de la première à la dernière page, combat final oblige.
Et d'une manière très générale, la patte de l'auteur dans cet avant-dernier tome est particulièrement appréciable. Sa narration est assez chaotique, mais sied bien à l'idée de personae devenues puissantes et qui s'adonnent à de derniers affrontements spectaculaires. En particulier en ce qui concerne la lutte contre Nyx, un véritable cachet se dégage, et certaines bonnes idées de mise en scène sont trouvées par Shûji Sogabe qui puise dans l'imagerie des films de kaijû. L'esthétique se prête bien à cette confrontation finale contre une déesse incarnant la Mort, une manière agréable et symbolique de mettre en image, façon manga, le combat final du jeu d'origine.
A côté de ça, il se dégage une certaine poésie dans ce dernier affrontement. Exploitant le concept des arcanes de tarot du jeu (chose qui pourra surprendre le lecteur qui n'a pas conscience de cette mécanique), l'auteur en profite pour dresser une nouvelle fois l'évolution des personnages, et marquer l'idée forte du soft qu'est la peur de la Mort. Une crainte que nous héros ont désormais vaincus puisqu'ils s'opposent physiquement à son incarnation, Nyx, dont le design est joliment croqué par le mangaka. Le respect du jeu-vidéo est toujours là, et n'empêche pas celles et ceux qui découvrent Persona3 par ce manga de savourer une partie de la subtilité de son sous-texte.
En somme, l'avant-dernier volume du manga Persona3 offre un joli spectacle, tout en retranscrivant de manière efficace l'ambiance du dernier affrontement du jeu, ce grâce à des choix d'adaptation pertinents et une patte de Shûji Sogabe qui demande une certaine attention pour saisir l'action, mais qui séduit par son aura. Il ne reste plus qu'un seul volume avant la fin de cette adaptation non sans défauts, mais qui s'est rattrapé sur sa deuxième partie.
03/12/2020 