Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 31 Janvier 2019
Survivants aux premiers assauts américains, Tamaru, Yoshiki et Kosugi se terrent dans une grotte, à l’abri des combats, mais en manque cruel d’eau et de vivres. Kosugi décide donc d’envoyer les bleus en mission de ravitaillement. Celle-ci permet à notre aspirant mangaka de fraterniser un peu plus avec Yoshiki. Mais l’horreur de la guerre reste présente et cherche constamment à atteindre les hommes du régiment de Tamaru.
Pourtant, le jeune conscrit de l’armée nippone n’est pas au bout de ses peines. La peur de mourir s’installe chez lui et un sentiment de survie naît aussi. Il commence à ne plus éprouver de compassion à l’égard de ceux qui y restent, c’est désormais un sentiment de joie qui le traverse lorsqu’il survit miraculeusement à un évènement funeste. Mais lorsqu’il rejoindra le groupe des survivants dirigés par le sous-lieutenant Shimada, une étrange situation va le torturer de l’intérieur. Les nombreux blessés préférant mourir plutôt que de survivre est un sérieux coup pour son moral et son propre désir de survie. Heureusement, grâce à son sens de l’observation hérité de sa passion du dessin, il trouve des alternatives à sa survie, que ce soit son poste d’attaché au mérite ou son utilisation des stalactites de sa grotte pour récupérer une denrée précieuse : l’eau.
En effet c’est une véritable guerre de l’eau qui s’installe dans ce volume. Objectif premier de Shimada pour une survie à court-terme de ses subalternes, il engage une opération risquée visant à récupérer une quantité non négligeable d’eau en territoire ennemi. Mais en filigrane cette opération à un lien direct avec le sens du sacrifice propre à l’armée japonaise de la Seconde Guerre mondiale. Takeda retranscrit parfaitement cela par les nombreux visuels et dialogues qui se réfèrent à une mort honorable, le cas des blessés notamment dont on autorise le suicide lorsque ces derniers ne sont plus utiles au combat. La stratégie des officiers de d’abord faire combattre les blessés est d’ailleurs sous le feu des projecteurs dans ce volume, préserver les hommes valides pour des opérations futures tout en donnant une fin « honorable » à tous ceux n’ayant plus la force de combattre.
En mettant de nouveau l’accent sur cette honorabilité du combat, Takeda prouve une chose, c’est bel et bien ce dogme qui règne au sein de l’Armée, que ce soit chez les hommes de troupe que chez les officiers. Ainsi lorsqu’un régiment reçoit un télégramme qui transmet les félicitations de l’Empereur par le combat de celui-ci, officiers et soldats sont au comble d’une joie spirituelle. Il faut analyser cela avec la pensée de l’époque, la personne de l’Empereur était sacrée, un Dieu-vivant, donc on peut sérieusement comprendre cet engouement de recevoir un tel télégramme, l’honneur suprême que peut recevoir un soldat ; soldat qui préfère donc en finir avec son calvaire, certain de partir dans l’honorabilité.
Pourtant, le jeune conscrit de l’armée nippone n’est pas au bout de ses peines. La peur de mourir s’installe chez lui et un sentiment de survie naît aussi. Il commence à ne plus éprouver de compassion à l’égard de ceux qui y restent, c’est désormais un sentiment de joie qui le traverse lorsqu’il survit miraculeusement à un évènement funeste. Mais lorsqu’il rejoindra le groupe des survivants dirigés par le sous-lieutenant Shimada, une étrange situation va le torturer de l’intérieur. Les nombreux blessés préférant mourir plutôt que de survivre est un sérieux coup pour son moral et son propre désir de survie. Heureusement, grâce à son sens de l’observation hérité de sa passion du dessin, il trouve des alternatives à sa survie, que ce soit son poste d’attaché au mérite ou son utilisation des stalactites de sa grotte pour récupérer une denrée précieuse : l’eau.
En effet c’est une véritable guerre de l’eau qui s’installe dans ce volume. Objectif premier de Shimada pour une survie à court-terme de ses subalternes, il engage une opération risquée visant à récupérer une quantité non négligeable d’eau en territoire ennemi. Mais en filigrane cette opération à un lien direct avec le sens du sacrifice propre à l’armée japonaise de la Seconde Guerre mondiale. Takeda retranscrit parfaitement cela par les nombreux visuels et dialogues qui se réfèrent à une mort honorable, le cas des blessés notamment dont on autorise le suicide lorsque ces derniers ne sont plus utiles au combat. La stratégie des officiers de d’abord faire combattre les blessés est d’ailleurs sous le feu des projecteurs dans ce volume, préserver les hommes valides pour des opérations futures tout en donnant une fin « honorable » à tous ceux n’ayant plus la force de combattre.
En mettant de nouveau l’accent sur cette honorabilité du combat, Takeda prouve une chose, c’est bel et bien ce dogme qui règne au sein de l’Armée, que ce soit chez les hommes de troupe que chez les officiers. Ainsi lorsqu’un régiment reçoit un télégramme qui transmet les félicitations de l’Empereur par le combat de celui-ci, officiers et soldats sont au comble d’une joie spirituelle. Il faut analyser cela avec la pensée de l’époque, la personne de l’Empereur était sacrée, un Dieu-vivant, donc on peut sérieusement comprendre cet engouement de recevoir un tel télégramme, l’honneur suprême que peut recevoir un soldat ; soldat qui préfère donc en finir avec son calvaire, certain de partir dans l’honorabilité.
Ce volume précise également le trait graphique de Takeda et démontre que même avec un character-design épuré et minimaliste, l’horreur de la guerre reste présente. La brutalité de la mort qui survient à chaque coin de l’île, l’utilisation d’armes inhumaines telles le lance-flammes ou l’artillerie côtière qui continue de faire des ravages dans les rangs japonais. Doublé de la souffrance continuelle émise par les râles des blessés déshydratés, Takeda continue de nous livrer un récit fort, mais juste historiquement parlant.