Pavillon des hommes (le) Vol.5 - Actualité manga
Pavillon des hommes (le) Vol.5 - Manga

Pavillon des hommes (le) Vol.5 : Critiques

Ōoku

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 22 Octobre 2010

Emonnosuke est devenu le grand intendant du pavillon, et ses ambitions ne s'arrêtent pas là. Tandis qu'il acquiert Akimoto à son service, L'une des premières idées qu'il glisse à l'oreille du shôgun Tsunayoshi est la construction du Gonomaru, un palais réservé à Denbei, le géniteur de la jeune princesse Matsu. Ainsi, Denbei est éloigné du pavillon, et l'autorité du grand intendant en est renforcée.
Keishoin, le père du shôgun, est bien décidé à ne pas laisser les choses se passer ainsi, et fait venir de la capitale un certain Osuke pour qu’il devienne l’un des concubins du Shogun et qu’il amenuise ainsi l’influence d’Emonnosuke. Malheureusement pour lui, Emonnosuke et Keishin se connaissent depuis longtemps...
Mais les choses ne tardent pas à basculer à nouveau lorsque la jeune princesse est emportée par une maladie...

Ce cinquième volume du Pavillon des hommes met à nouveau en avant toute la cohérence et la richesse du récit de Fumi Yoshinaga .
Ainsi, certains personnages se voient plus approfondis, à commencer par l'ambitieux Emmonosuke, dont on comprend les ambitions en explorant son passé d'homme pauvre contraint de s'offrir à d'influentes femmes. Le même constat peut être fait, de manière plus succincte, en ce qui concerne Akimoto. Tout ceci permet de mettre en évidence la situation des famille pauvres, des hommes désargentés.
Quant à Tsunayoshi, elle doit faire face à la mort prématurée de son enfant, mais son rôle de shôgun ainsi que la pression de son père l'obligent à ne pas se laisser abattre et à tenter de concevoir un nouvel héritier. Mais malgré la multiplication des hommes dans sa couche, rien n'y fait, au grand dam de Keishoin, et malgré une Tsunayoshi qui ne se laisse pas abattre... Vraiment ? Le contraire paraîtra évident aux yeux du lecteur, qui, au deuxième plan, observera la lente chute psychologique du shôgun, grandement écartée de la politique par son père pour se concentrer sur un nouvel héritier qui ne viendra jamais, et en venant donc à prendre des décisions incongrues, à se divertir de manière insipide et à faire passer des lois étranges faisant irrémédiablement chuter sa côte auprès des gens du peuple.

A travers tout ceci, on notera à nouveau avec quelle aisance Fumi Yoshinaga reprend à sa façon des faits historiques, en les ancrant de manière cohérente dans son récit.

Enfin, les ambitions de chacun sont une nouvelle fois de la partie, principalement en ce qui concerne Emonnosuke, mais également Keishoin, prêt à tout pour empêcher la fille de son pire ennemi de prétendre à la succession de sa fille.

Enfin, on appréciera de revoir brièvement d'anciens personnages, et la fin du volume voit apparaître une bien étrange jeune fille devant Tsunayoshi, jeune fille dont on ne tardera à apprendre qu'elle aura un rôle bien plus important par la suite.

Intrigues, complots, ambitions mises à mal, véritables émotions qui se révèlent... La vie au Pavillon des hommes suit son cours, toujours servie par tout le talent d'une mangaka qui maîtrise parfaitement son sujet. A présent, le sixième tome venant à peine de sortir au Japon, gageons que l'attente entre chaque volume de cette série unique se fera encore plus sentir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs