Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 07 Mai 2012
"Je suis venu pour jouer les trouble-fêtes entre vous !"
Après les avances d’Ichi, on se doutait bien: rien ne va plus entre Fûko et Daiya. Le couple n’a jamais autant battu de l’aile, mais aussi, la jeune héroïne n’a jamais été aussi désolée. Fûko fait de la peine à voir : elle n’a jamais fait autant d’efforts pour sauver ce qu’il reste de leur prétendu amour. Chacun de ses mouvements, chacune de ses paroles est calculé, réfléchi, afin d’espérer le meilleur retour qu’il soit de celui qu’elle ne veut pas quitter. Nagamu Nanaji nous dévoile une Fûko que nous n’avons pas l’habitude d’observer. Le genre d’héroïne qui ne nous divertit que très peu, et qu’on se lasse, encore une fois, de lire.
Cette baisse de qualité est certainement due au fait de l’évolution de la relation entre Daiya et Fûko. En effet, lorsque la jeune fille papillonnait, aucun problème grave ne se posait à elle. Sa peine n’était pas sérieuse et ne durait jamais bien longtemps. Maintenant, l’idée de perdre celui avec qui elle partage une partie d’elle-même, des souvenirs inoubliables pour son cœur de jeune adolescente, lui est inconcevable. De ce fait, les situations cocasses, le comique que l’on appréciait tant durant une grande partie de la série, sont beaucoup présents. Néanmoins, ce dix-neuvième volume est tout de même plus intéressant et touchant que le précédent, bien que la niaiserie prenne encore une part non négligeable du caractère de Fûko. Malgré le manque de surprise, une fois de plus, Nagamu Nanaji réussit à nous tenir en haleine grâce à la poursuite au bonheur que Fûko entreprend. Elle sait retranscrire, de façon remarquable, l’inquiétude sans bornes de la jeune fille. Les lecteurs ayant déjà été dans ce genre de situation adhèreront certainement plus facilement que les autres, et seront alors d’autant plus sensibles à la scène finale.