Paradis secret - Actualité manga

Paradis secret : Critiques

Himitsu de, Hanazono.

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 18 Octobre 2012

Un one shot yaoi de plus dans la collection de Soleil, de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Même si les licences acquises jusque là par l’éditeur ont un peu du mal à nous convaincre réellement. Ici, c'est un tome en deux parties que nous propose l’auteur. D’un côté, l’histoire principale, de l’autre une secondaire qui n’a plus rien à voir avec le récit de départ. On découvre donc Ryo, un lycéen banal qui n’a d’autre problème que de tomber amoureux de Minato, un camarade plutôt discret et renfermé mais dont le sourire le fait chavirer à chaque fois. C’est un aristocrate, quelque peu inatteignable, donc. Mais il est séduisant, on a envie de le protéger, de le chérir … Mais Minato ne semble lui accorder qu’une douce et belle amitié, bien loin de l’amour passionné dont l’adolescent pouvait rêver. Ryo en veut pourtant plus, et va essayer de l’obtenir en venant chez son ami pour l’approcher plus discrètement. Mais ce n’est pas vraiment au goût des trois majordomes du jeune homme. Ces trois frères diaboliques comptent bien lui empêcher de s’approcher de trop près de leur maître bien aimé et dont ils ont la charge depuis la mort des parents de celui-ci. Menaces, atteintes à l’intégrité physique, méchancetés … Tout est bon. Seulement, au final, Ryo se laisse distraire après avoir renoncé à cet amour impossible qui était plutôt de la curiosité …

En effet, le maître des lieux va finir dans le lit de son majordome le plus dévoué, sinon le cliché ne serait pas respecté surtout que les deux amis avaient tous deux le look d’un uke. On retrouve donc le couple bien différencié dans les rôles et les caractères. De même pour Ryo d’ailleurs, qui va se changer les idées dans les bras du second intendant. Et le troisième trouve également l’amour, mais de manière un peu plus chaste. Bref, tous les mecs sont gays, ils trouvent tous l’amour et se reproduisent joyeusement derrière les fourrés. Mais encore ? Mais rien. LE récit est plat, les couples prévisibles, les obstacles quasiment inexistants ou alors bien trop téléphonés. On s’ennuie du début à la fin tant le scénario n’existe pas. Quatre beaux gosses, deux couples principaux, et un petite histoire d’amour pour le dernier. Youpi, le yaoi c’est surtout une question de harem, d’improbabilité et de WTF complet. Dommage ? Sans doute pas, puisqu’il n’y a rien à sauver, et que l’auteur enterre totalement son histoire sans intérêt. La seconde partie n’est pas vraiment meilleure. Qu’y a-t-il de mieux entre la pseudo histoire policière, dangereuse, d’action, le tout complètement foiré et bâclé, et la guimauve dégoulinante d’une histoire sans logique ? On se demande vraiment, les deux étant réellement pitoyables et profondément ennuyants. Si seulement il y avait quelque chose de bien, même un détail … Mais nous, tout est ridicule, jusqu’aux répliques lancées par les personnages maladroits et les figures bancales qu’on ne peut décidemment pas appeler « héros ».

Et que dire des graphismes, si ce n’est qu’ils sont bien dans l’esprit de la narration : vides, sans aucun relief ni intérêt. Les visages sont tous pointus, les cheveux en bataille. Il manque beaucoup de nuances pour différencier les personnages, qui se ressemblent tous. Les expressions sont banales, pas vraiment touchantes, et on se lasse facilement des rares émotions qui traverses les traits très standardisés des protagonistes. On ne sent aucun amour, aucune douceur, aucun soin particulier au trait de l’auteur. Les arrières plans sont inexistants, les scènes de sexe tout sauf érotiques … Et à côté de ça, les quelques scènes d’action qui, admettons le, ne vont pas du tout avec la première partie du manga, sont bordéliques au possible et l’on ne s’y retrouve pas du tout. C’est l’anarchie, le calvaire à lire, et on se rend vite compte qu’il aurait mieux fallu ne jamais acheter ce one-shot. L’édition est correcte mais sans plus, avec les onomatopées non traduites. Mais c’est avant tout le manga qui est décevant en lui-même, dans l’histoire comme dans les dessins presque amateurs de la mangaka. A oublier bien vite si l’on s’acharne quand même à le lire …


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs