Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 31 Décembre 2018
Après un premier pavé qui posait les bases d'un univers riche et passionnant, le light novel Overlord a vu son deuxième volume français paraître aux éditions Ofelbe en janvier 2018. Poursuivant dans la logique de volumes doubles de sa collection "Big LN", l'éditeur nous fournit donc ici un épais volume d'environ 570 pages, qui réunit les tomes 3 et 4 de l'édition japonaise, chacun de ces tomes proposant à nouveau son propre arc inscrit dans une continuité globale où Ainz poursuit son appréhension du monde, le début de sa conquête, et différents affrontements... y compris contre certains de ses propres sbires.
Ainsi, la première moitié du tome, correspondant au volume 3 japonais, va opposer notre antihéros à l'une de ses plus puissantes subordonnées; la vampire Shalltear Bloodfallen, qui s'est soudainement révoltée ! Comment une telle personne, si digne et dingue d'Ainz, a-t-elle pu changer de camp si brusquement ? On découvre alors, en premier lieu, ce qui est arrivé à la vampire, via un retour en arrière expliquant ce qu'elle faisait pendant qu'Ainz menait son combat contre Clémentine dans la partie précédente. Alors que les gardiens poursuivaient leur infiltration du royaume de Re-Estize comme demandé par leur chef suprême, rien ne s'est déroulé comme prévu et Shalltear s'est vite confrontée à un adversaire aux capacités insoupçonnées... On n'en dira pas plus pour ne pas spoiler les origines de la révolte de la vampire, mais le résultat s'avère passionnant dans ce qu'il laisse deviner d'obstacles bien plus retors que prévu pour Ainz. Il a beau être très puissant, le Seigneur du Tombeau de Nazarick va assurément devoir se méfier plus en profondeur de certains ennemis... Mais dans l'immédiat, il va devoir tâcher de vaincre Shalltear, en espérant pouvoir la ramener à lui... Dans le cas contraire, il n'aura d'autre choix que de la tuer, si tant est que ce n'est pas lui qui y passe ! Et là aussi, le romancier Kugane Maruyama fait du très bon travail: en plus de permettre d'installer ou et mieux présenter certains visages importants du Tombeau de Nazarick, les préparatifs du combat font parfaitement ressentir toute la difficulté de l'affrontement qui se prépare entre Ainz et Shalltear, en exposant comme il se doit les raisons pour lesquelles la vampire est supérieure à notre antihéros, rendant alors le futur combat très incertain. Quant au duel en lui-même, il est décortiqué avec soin, sans non plus se rallonger inutilement, mais en étant bien cohérent et crédible dans l'utilisation des différentes capacités magiques et physiques, en installant des concept supplémentaires comme celui des objets-mondes, et en mettant bien en avant le personnage de Shalltear. Ainsi, malgré un schéma classique, le résultat, bien pensé dans ses détails, est très prenant.
Après cette partie, la deuxième moitié du volume est une conséquence directe de ce qui a précédé: Ainz comprend bien qu'il existe des êtres ou des entités suffisamment puissants pour pouvoir mettre en péril certains de ses sbires voire le Grand Tombeau de Nazarick lui-même, et dans ce cas, mieux vaut prévenir que guérir: il se met en tête de renforcer son armée de morts-vivants. Pour cela, il lui faut dénicher des peuplades suffisamment forte pour les décimer et les faire revenir sous ses ordres. Et ça tombe bien: des clans d'hommes-lézard ont récemment été repérés à proximité... La deuxième moitié du volume va donc narrer le conflit opposant les hommes-lézards à Ainz, et pour cela le romancier fait un choix particulièrement intelligent: nous plonger, pendant la majeure partie de cet arc, du côté des reptiles, que l'on apprend alors à découvrir peu à peu de faon immersive et prenante. Tandis que sous l'égide du dénommé Zaryusu on voit se regrouper les différents clans pour s'unir face au mystérieux ennemi qui s'apprête à les agresser, on apprend à découvrir des êtres pour qui on se prend étonnamment d'affection. On cerne bien leurs divisions entre clans qui ne les empêchent pas de s'allier face à un ennemi commun, leur courage, leur abnégation et leur dignité dans un combat qui apparaît déjà perdu d'avance, leurs relations fraternels ou amoureuses... Si bien que cette fois-ci, Ainz, en apparaissant devant eux comme un ennemi surpuissant et invisible qui veut les dominer, fait réellement figure d'antagoniste complet. Mais au-delà de ça, tout ceci est également intéressant pour la mise en avant d'un des sbires du Seigneur mort-vivant: Cocytus, qui va devoir prouver sa valeur au combat... mais pas uniquement. Car certains événements, imprévus pour lui mais anticipés par Ainz, vont mettre en avant un autre objectif de notre antihéros: pousser ses sbires à sortir de leur simple condition de pions, apprendre à réfléchir et à agir un peu plus par eux-mêmes... Le résultat sera-t-il payant ?
Tandis que l'on se passionne pour la lutte perdue d'avance de Zaryusu et de ses compères, Maruyama n'oublie donc jamais de continuer à approfondir son univers et ses personnages. Tout en suivant un certain fil conducteur où Ainz continue de consolider les bases de sa conquête de ce monde, le romancier installe et/ou développe beaucoup d'autres choses avec beaucoup d'application et d'intelligence. Son écriture, bien rendue par la traduction française, reste précise et immersive en offrant de nombreux détails qui sont le témoin d'un univers bien pensé, et la lecture reste donc très prenante.
Ainsi, la première moitié du tome, correspondant au volume 3 japonais, va opposer notre antihéros à l'une de ses plus puissantes subordonnées; la vampire Shalltear Bloodfallen, qui s'est soudainement révoltée ! Comment une telle personne, si digne et dingue d'Ainz, a-t-elle pu changer de camp si brusquement ? On découvre alors, en premier lieu, ce qui est arrivé à la vampire, via un retour en arrière expliquant ce qu'elle faisait pendant qu'Ainz menait son combat contre Clémentine dans la partie précédente. Alors que les gardiens poursuivaient leur infiltration du royaume de Re-Estize comme demandé par leur chef suprême, rien ne s'est déroulé comme prévu et Shalltear s'est vite confrontée à un adversaire aux capacités insoupçonnées... On n'en dira pas plus pour ne pas spoiler les origines de la révolte de la vampire, mais le résultat s'avère passionnant dans ce qu'il laisse deviner d'obstacles bien plus retors que prévu pour Ainz. Il a beau être très puissant, le Seigneur du Tombeau de Nazarick va assurément devoir se méfier plus en profondeur de certains ennemis... Mais dans l'immédiat, il va devoir tâcher de vaincre Shalltear, en espérant pouvoir la ramener à lui... Dans le cas contraire, il n'aura d'autre choix que de la tuer, si tant est que ce n'est pas lui qui y passe ! Et là aussi, le romancier Kugane Maruyama fait du très bon travail: en plus de permettre d'installer ou et mieux présenter certains visages importants du Tombeau de Nazarick, les préparatifs du combat font parfaitement ressentir toute la difficulté de l'affrontement qui se prépare entre Ainz et Shalltear, en exposant comme il se doit les raisons pour lesquelles la vampire est supérieure à notre antihéros, rendant alors le futur combat très incertain. Quant au duel en lui-même, il est décortiqué avec soin, sans non plus se rallonger inutilement, mais en étant bien cohérent et crédible dans l'utilisation des différentes capacités magiques et physiques, en installant des concept supplémentaires comme celui des objets-mondes, et en mettant bien en avant le personnage de Shalltear. Ainsi, malgré un schéma classique, le résultat, bien pensé dans ses détails, est très prenant.
Après cette partie, la deuxième moitié du volume est une conséquence directe de ce qui a précédé: Ainz comprend bien qu'il existe des êtres ou des entités suffisamment puissants pour pouvoir mettre en péril certains de ses sbires voire le Grand Tombeau de Nazarick lui-même, et dans ce cas, mieux vaut prévenir que guérir: il se met en tête de renforcer son armée de morts-vivants. Pour cela, il lui faut dénicher des peuplades suffisamment forte pour les décimer et les faire revenir sous ses ordres. Et ça tombe bien: des clans d'hommes-lézard ont récemment été repérés à proximité... La deuxième moitié du volume va donc narrer le conflit opposant les hommes-lézards à Ainz, et pour cela le romancier fait un choix particulièrement intelligent: nous plonger, pendant la majeure partie de cet arc, du côté des reptiles, que l'on apprend alors à découvrir peu à peu de faon immersive et prenante. Tandis que sous l'égide du dénommé Zaryusu on voit se regrouper les différents clans pour s'unir face au mystérieux ennemi qui s'apprête à les agresser, on apprend à découvrir des êtres pour qui on se prend étonnamment d'affection. On cerne bien leurs divisions entre clans qui ne les empêchent pas de s'allier face à un ennemi commun, leur courage, leur abnégation et leur dignité dans un combat qui apparaît déjà perdu d'avance, leurs relations fraternels ou amoureuses... Si bien que cette fois-ci, Ainz, en apparaissant devant eux comme un ennemi surpuissant et invisible qui veut les dominer, fait réellement figure d'antagoniste complet. Mais au-delà de ça, tout ceci est également intéressant pour la mise en avant d'un des sbires du Seigneur mort-vivant: Cocytus, qui va devoir prouver sa valeur au combat... mais pas uniquement. Car certains événements, imprévus pour lui mais anticipés par Ainz, vont mettre en avant un autre objectif de notre antihéros: pousser ses sbires à sortir de leur simple condition de pions, apprendre à réfléchir et à agir un peu plus par eux-mêmes... Le résultat sera-t-il payant ?
Tandis que l'on se passionne pour la lutte perdue d'avance de Zaryusu et de ses compères, Maruyama n'oublie donc jamais de continuer à approfondir son univers et ses personnages. Tout en suivant un certain fil conducteur où Ainz continue de consolider les bases de sa conquête de ce monde, le romancier installe et/ou développe beaucoup d'autres choses avec beaucoup d'application et d'intelligence. Son écriture, bien rendue par la traduction française, reste précise et immersive en offrant de nombreux détails qui sont le témoin d'un univers bien pensé, et la lecture reste donc très prenante.
25/08/2022 