Oshi no Ko Vol.8 : Critiques

Après avoir appris l'identité et le sort de son père, Aqua n'a d'autre quoi que de laisser sa vengeance de côté. Mais quels horizons suivre désormais ? Et qu'adviendra-t-il de sa relation avec Akane, sachant que le garçon ne faisait que profiter d'elle dans le bon déroulé de son plan ? De leur côté, les B Komachi gagnent en notoriété. Afin de battre le fer pendant qu'il est chaud, le groupe part tourner un clip à Takachiho, accompagné par Aqua et Akane. Comble du hasard, c'est dans cette campagne que tout a fini pour Goro et Sarina, et paradoxalement que tout a recommencé pour eux en tant qu'enfants d'Ai. Le lieu s'apprête alors à révéler certains secrets...

Il était évident que la révélation autour du père d'Aqua, qui est aussi le réel meurtrier d'Ai, n'était qu'un pétard mouillé. Dans son écriture, Aka Akasaka ne s'en cache pas et sème le doute chez le lecteur, tout en gardant l'information confidentielle pour Aqua. Si de notre côté nous restons attentifs à l'intrigue, le protagoniste profite d'un temps de répit, doute et se questionne sur son avenir. C'est le moment parfait pour que la série s'octroie une phase d'accalmie afin de croquer les relations entre personnages, toujours aussi maitrisées par un duo de mangaka qui confronte les sentiments des protagonistes aux enjeux du récit avec merveille. Même dans ses phases plus sereines, Oshi no Ko reste habile, surtout quand on s'attend à ce que la cadence reparte de plus belle.

Et ça ne manque pas, tant la séquence du séjour à Takachiho est un excellent moyen pour se recentrer sur les nouvelles B Komachi tout en redonnant du peps au scénario principal. Akasaka continue de développer les spécificités de la montée du groupe d'idole en restant très terre à terre, mais s'engage dans un domaine plus fictionnel et illusoire via plusieurs retournements de situations qui semblent mettre le feu aux poudres en vue de la suite. Le plus intéressant vient très certainement des prises de conscience des personnages qui gravitent auprès d'Aqua, un bon moyen pour les inclure dans la dimension thriller du scénario, tout en les faisant grandement évoluer. Les présences de Ruby et Akane n'auront jamais été aussi légitimes, laissant croire à une suite qui montera encore d'un cran.

On restera donc vague dans les fameux éléments de ce tome, particulièrement saisissants et dont certains semblent même s'approcher du genre fantastique. Difficile de prévoir ce qu'Aka Akasaka a en tête, tandis que Mengo Yokoyari continue de faire des merveilles en jonglant avec le côté pop-rondouillard du monde des idoles et celui nettement plus sombre et inquiétant des rebondissements et évolutions liés à l'intrigue à suspense. Loin d'être surévalué, Oshi no Ko est un manga rondement mené !