Orient - Samurai Quest Vol.19 - Actualité manga
Orient - Samurai Quest Vol.19 - Manga

Orient - Samurai Quest Vol.19 : Critiques

Orient

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 16 Septembre 2024

Sans que Musashi, Kojirô et les clans de bushi alliés ne s'en doutent, le plan de la confrérie de l'obsidienne a, en réalité, été couronné de succès, si bien que le pire est à venir: la grande chaîne s'est effectivement activée pour nourrir le kishin noir, si bien que celui-ci a grossi au point de sans doute recouvrir désormais la totalité du Japon. Voici le pays désormais plongé dans les ténèbres, mais dans l'immédiat pas mal d'habitants tâchent plutôt de s'habituer à cette situation car la menace plus directe, à savoir celle des autres kishin, a disparu. Pourtant, une terrible menace, plus insidieuse, s'est bien installée: les habitants du Japon commencent à développer de très inquiétants symptômes (saignements, nausées, vomissements...) qui, à terme, pourraient tous les anéantir, le tout sous l'oeil des huit chiens noirs dont le but exact se dévoile de plus en plus...

A vrai dire, dans ce tome, ce sont peut-être les chiens noirs de la confrérie de l'obsidienne qui intriguent le plus, car Shinobu Ohtaka tâche d'amener de nouvelles choses autour d'eux en vue du dernier arc de sa série. Ainsi découvre-t-on enfin la raison exacte pour laquelle ils se sont alliés aux kishin, cette révélations voyant la mangaka jouer sur un créneau très classique mais toujours assez efficace: l'idée de vivre dans un bonheur illusoire, une utopie. Et mine de rien, à partir de là, l'autrice va commencer à distiller des failles dans l'entente entre les huit chiens noirs: les réactions de Katsuki/Yahiro en découvrant certaines choses, l'ambiguïté de Shiro Inukai quand Kazumasa Inuzuka leur dit qu'ils n'ont plus besoin de récupérer la déesse obsidienne, les plans de ce même Inukai et d'Aijiro Inoue, l'ancienne identité de ce dernier, la possibilité que quelqu'un ou quelque chose se trouve encore au-dessus de tout ce petit monde... sont autant de choses qui promettent d'amener du remue-ménage par la suite. Le seul petit hic étant que certains éléments semblent sortir un peu du chapeau par rapport à ce qu'ont montré les personnages auparavant (on pense surtout ici à Seiroku).

Pendant ce temps-là, sur la terre ferme, la contre-attaque doit s'organiser pour essayer d'éliminer le kishin noir avant qu'il ne soit trop tard, avec pas mal de choses à la clé: les dissensions internes de certains clans pour savoir s'il faut abandonner les habitants des villes minières ou pas, le besoin de parvenir à mettre de côté les rivalités passées entre les cinq grands clans de bushi pour former une vraie alliance solide face à l'ennemi commun, la place centrale de la déesse obsidienne et donc de Musashi dans tout ça, le besoin pour lui de gagner la confiance de tout le monde, l'affirmation du rôle essentiel de Kojirô à ses côtés... Ces différents enjeux sont classiques mais prenant. Et quand bien même leur ampleur à grande échelle ne laisse pas le temps à Ohtaka de pleinement exploiter toutes les figures de son vaste casting, il y a quand même toujours, par-ci par-là, quelques focus plus personnels permettant de s'attacher à la lecture, par exemple autour de Tamamo.

En somme, ce tome a clairement pour fonction d'installer les différents enjeux de l'ultime arc de la série et donc du combat final à venir, et dans l'ensemble Shinobu Ohtaka s'en sort bien. Alors que l'on a appris il y a quelques jours que la série s'achèvera au Japon dans son magazine de prépublication le 9 octobre et qu'elle totalisera 22 ou 23 volumes, on attendra avec curiosité la dernière ligne droite de l'oeuvre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs