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Open 24 hours a day : Critiques

24 Jikan Renaichuu

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Avril 2011

Un combini, une supérette ouverte toute la journée, toute la nuit. Le petit commerce de quartier prêt à répondre à tous les besoins de dernière minute, toutes les envies soudaines ou autres désirs urgents et insatiables. Au Japon, il y en a partout et c’est un lieu où les gens se croisent souvent, se rencontrent quelque soit l’heure de la journée, de la nuit. Ils se croisent sans parfois se connaitre, et pourtant il arrive qu’au détour d’un rayon, quelque chose naisse entre deux individus totalement différents qui ont pourtant un jour partagé le même combini. C’est là que Nakamichi travaille trois soirs par semaine, en compagnie de deux collègues. Tout irait bien si depuis quelque temps, un client étrange ne l’intriguait pas. C’est un lycéen, qui n’achète qu’une poignée de sucettes aux goûts variés à chacune de ses visites qui tombent comme par hasard uniquement lorsque Nakamichi travaille ! Il ne vient que lors de sa présence dans le magasin, ne passe qu’à sa caisse, et n’achète rien d’autre que des sucreries. Intrigué par le mystère de ce jeune homme mais également troublé par son apparente fragilité, le jeune homme un peu volage et pas vraiment sérieux va apprendre à ses dépens qu’il faut être responsable de ses actes, et qu’il doit à cet adolescent émerveillé des explications pour avoir un jour laissé sa spontanéité parler à la place de son esprit. Et autour d’une sucette au goût coca, c’est le début d’une belle histoire.

Cette dernière est très simple, et sur le papier on ne trouve rien de bien folichon dans ce one shot. Pourtant, les passages dévoilés précédemment dans le Be x Boy ne sont pas les meilleurs et l’on aurait tord de s’attarder sur l’apparente platitude des personnages. En effet, les deux jeunes gens se développent et même si ce n’est quasiment qu’à travers des scènes de sexe, on voit apparaitre des personnalités sympathiques même si elles n’ont rien de révolutionnaire. Sano est en effet un jeune homme timide, rougissant sous la spontanéité des sentiments exprimés par Nakamichi alors qu’au lit, il est capable de faire tourner ce dernier en bourrique et de le faire rougir de honte. Les passages sensuels sont extrêmement présents dans la narration, mais comme ils sont réalisés avec dextérité et quelques variations de positions, de sentiments, de techniques, on le pardonne à l’auteur. Mieux, cela devient un atout du titre qui ne prétend pas s’essayer à un traité de psychologie, simplement décrire la rencontre de deux hommes qui peinent à se trouver sur l’acceptation d’une relation un peu rapide, un peu étrange. On apprécie Nakamichi pour le côté un peu « uke », mais pas trop grâce à sa morgue et à la timidité dont peut faire preuve Sano, équilibrant le tout. On notera qu’une seconde histoire est développée, celle d’un des collègues de Nakamichi. A vrai dire, et même si le sujet n’est pas mal traité avec un personnage principal intéressant de désinvolture et de franchise, on aurait préféré que l’auteur s’abstienne : cela coupe la relation principale sans développer assez cette secondaire.

C’est malheureusement un défaut classique des one-shot BL, qui développent toujours une autre piste au cas où la première ne plaise pas à tous. Fâcheuse habitude, qui a le don de gâcher la lecture et de souvent décevoir par un manque de profondeur des deux côtés. Les dessins sont très esthétiques, et apportent beaucoup à la qualité globale du tome. Les traits sont fins mais dégagent une impression de rondeur et de douceur agréable, les détails sont clairs et malgré quelques défauts de proportion (sur les doigts, ou le fessier de Nakamichi à un moment du tome), on retient surtout la maitrise du trait, la capacité à bien différencier les personnages ... mais également les expressions un peu exagérées que l’auteur donne parfois, rendant tout un cran au dessus de l’expression qui conviendrait. Une mangaka qui parvient à faire d’histoires simples un petit OS sympathique sans pour autant le rendre simplet ou ennuyant. Agréable à lire, mais pas vraiment mémorable.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs