Onihime VS Vol.4 - Actualité manga

Onihime VS Vol.4 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 08 Mai 2013

Après une longue pause au Japon qui a abouti sur plus de deux ans d'absence en France, Onihime VS effectue son retour avec un quatrième volume... qui est aussi le dernier de la série. Au vu de la pause prise par les auteurs et de l'impression que la série n'en était encore qu'à ses débuts, cela n'augure rien de bon, et les craintes se confirment malheureusement assez vite.

Le Clan des Démons de la Mort est arrivé sur Terre pour s'opposer au Clan des Démons (paie tes noms de clans). A sa tête, la princesse Elénielle, aidée de ses disciples, est bien décidée à vaincre Kanna et Rena, afin de s'emparer du coeur au banri-kô de Setsuna ! S'engage alors un combat qui ne passionne aucunement, car trop rapide est très peu inspiré, juste porté sur quelques grandes étapes qui donnent dans tous les clichés possibles et imaginables : méchantes qui prennent le dessus, humiliations fan-service, puis gentilles qui prennent le dessus et rebelote... Dans le fond, pourquoi pas, ça aurait pu être divertissant, si tout n'avait pas été si mal fichu. Les situations sont amenées à la va-vite et un peu n'importe comment, la facilité avec laquelle se déroulent les choses décontenance, le visuel conserve son expressivité mais reste désespérément plat côté mise en scène et offre quelques visages beaucoup trop relâchés. On s'ennuie donc plus qu'autre chose, on se demande un peu à quoi rime tout ceci, d'autant que le final du combat offre quasiment ce qui se fait de pire en la matière, avec un Setsuna tellement gentil et naïf qu'il en arrive à nous offrir des réactions illogiques qui nous laissent sur une seule impression : tout ça pour ça ?

Après ce pétard mouillé, il reste encore la moitié du tome, soit suffisamment de temps pour démarrer réellement quelque chose et offrir une fin convenable. Mais Lim Dall Young et Lee So Hyon choisissent finalement ce moment précis pour revenir à cette ambiance plus humour/tranche de vie qu'ils ont souvent offerte dans les précédents volumes. L'heure est donc venue de se pencher un peu plus sur Mirei, puis sur Arima.
En ce qui concerne la première, elle connaît une déclaration d'amour qui éveille chez Setsuna l'envie d'aider sa soeur à faire sa vie et à enfin être heureuse. Désireux d'aider secrètement sa frangine, le jeune garçon va être aidé par les démones qui, elles, ne sont pas discrètes pour un sou. Au programme, de l'humour bien gros porté par le manque de tact de Kanna et Rena, un léger focus sur le lien fort entre Setsuna et Mirei, lien qu'on connaissait déjà pour un focus qui est donc inutile... et c'est tout, la fin de ce passage étant à nouveau un pétard mouillé ne faisant absolument rien évoluer.
Quant au petit passage sur Arima à la piscine et sa confrontation avec Kanna, ils seront l'occasion d'enchaîner humour et fan-service basiques au gré des rixes entre les caractérielles jeunes filles. Là aussi, ça ne sert à rien, et on se pose de plus en plus de questions alors que les dernières pages se rapprochent dangereusement.

Finalement, les 40 dernières pages arrivent en tentant vainement d'apporter un semblant de conclusion, avec un nouvel affrontement entre nos héroïnes et une Elénielle qui désire toujours s'emparer de Setsuna, mais plus pour les mêmes raisons. On se retrouve alors avec un ultime affrontement qui réunit à peu près tout ce qu'il ne faut pas faire : des dialogues et réactions sans queue ni tête tant ils arrivent n'importe comment (le revirement de Rena étant l'apothéose), des ellipses improbables quand la tension est sur le point de s'éveiller... pour, au final, une non-fin qui oublie les principales questions du semblant de scénario et qui ne respecte même plus le caractère des protagonistes (Kanna et Rena étant assez méconnaissables).

Bref, le dernier tome d'Onihime Vs est un raté d'un bout à l'autre. Quelques passages d'humour et de fan-service amuseront les fans, mais il paraît très difficile d'être satisfait par cette non-fin qui part en vrille et oublie tout. Une dernière ligne droite bâclée, et une conclusion ratée de plus pour Lim Dall Young.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
6 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs