Onihime VS Vol.1 - Actualité manga

Onihime VS Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Novembre 2010

Chez Doki Doki, l'année 2010 aura été marquée par l'arrivée d'un auteur assez populaire en la personne de Lim Dall Young, à qui nous devons déjà plusieurs séries parues en France, comme Kurokami et autre Unbalance x Unbalance. Ainsi, après Freezing il y a quelques mois, c'est au tour d'Onihime VS de débarquer chez l'éditeur. Et là où son prédécesseur avait bien du mal à convaincre sur ses premiers volumes, ce nouveau venu, s'il en conserve globalement la même recette faite de filles plantureuses et caractérielles se bastonnant, s'avère des plus agréables à suivre dans son genre.

Depuis tout petit, Setsuna souffre d'une maladie cardiaque qui lui vaut d'être très faible et brimé par ses camarades de classe, la jolie Arima en tête. Mais surtout, ce statut l'empêche de se rendre utile auprès de sa soeur Mirei, qui sacrifie littéralement sa vie pour rester aux petits soins de son frangin. Une situation que ne supporte plus le jeune garçon, d'autant que Mirei a accumulé une dette importante auprès d'usuriers. Mais, alors, qu'il s'apprête à en finir avec la vie, un homme mystérieux se faisant appeler "l'intermédiaire" lui propose un pacte selon lequel il lui rachètera cette vie pour 10 millions de yen au bout d'un an. Y voyant une bonne opportunité d'aider sa soeur tout en disparaissant dans quelques mois, Setsuna accepte. Mais "l'intermédiaire" avait omis quelques détails du pacte: pendant cette année complète, le coeur de Setsuna, nourri d'une substance le rendant de plus en plus puissant, sera le fruit des convoitises de deux belles démones, Kanna et Réna, qui vont venir habiter avec lui et sa soeur, en attendant de pouvoir dévorer le précieux organe, qui sera alors pourvu d'assez de puissance pour permettre à l'une des deux de devenir la nouvelle reine du monde des démons. Mais de part sa forte portée, la substance infiltrée dans le coeur de Setsuna attire désormais également de nombreux yokai sauvages s'infiltrant dans les corps humains nourris de sentiments malsains, mais aussi d'autres démons cherchant à obtenir le pouvoir. Kanna et Réna n'auront alors de cesse de protéger le jeune garçon de tous ces dangers, pendant cette année à l'issue de laquelle la démone la plus présente dans le petit coeur de Setsuna aura le droit de dévorer l'organe fruit de toutes les convoitises... Qui sera l'heureuse élue ?

Il faut bien avouer que le fond de l'intrigue en lui-même ne revêt rien de foncièrement original: pendant un an, les deux plantureuses démones vont passer leur temps à se concurrencer dans la conquête et la protection de Setsuna, tout d'abord dans l'unique but d'être celle qui pourra lui ôter la vie, mais bien évidemment, tout laisse penser que cette longue année verra apparaître des sentiments plus profonds entre les protagonistes, et que la lutte sur ce point sera serrée, d'autant qu'à ce duo vient déjà s'ajouter, dans ce premier tome, une troisième prétendante en la personne d'Arima, simple humaine qui, sans l'assumer pour le moment, va tomber amoureuse de notre héros. Un début de harem, si l'on peut dire, se crée autour de Setsuna, les filles sont plantureuses et caractérielles, notre héros très faible, un peu benêt mais muni d'un grand sens moral... Rien que du très classique. Mais du très classique bien mené, et qui divertit sans mal.

Il faut d'abord souligner que, contrairement à Freezing, puisque la comparaison la plus facile est à faire avec ce titre, Onihime VS entre très rapidement dans le vif du sujet, puisqu'il ne faudra attendre que quelques pages avant de voir débarquer Kanna et Réna. De plus, nous avons là un scénario qui, s'il reste basique, s'assume pleinement et affiche clairement son intention de divertir sans prendre la tête et en flattant l'oeil du lecteur.
On se retrouve donc avec un titre qui démarre vite, mais qui ne dévoile pas tout dès le début, puisque quelques éléments sont donnés avec plus de précision au fur et à mesure de la lecture, et que quelques énigmes sont présentes. Par exemple, quand le danger est présent, le fait que Setsuna arrive à invoquer les deux démones à la fois là où il devrait pouvoir n'en invoquer qu'une serait-il le signe d'une puissance bien enfouie chez le jeune garçon ?

On sent ici toute l'expérience de Lim Dall Young dans cette catégorie de titres, l'auteur sachant fort bien équilibrer ce premier tome entre mise en place des éléments de l'histoire et scènes d'action brèves mais puissantes, bien rendues par les dessins dynamiques de Lee Soo Hyon, à qui nous devions déjà la partie graphique d'Unbalance x Unbalance. Chaque combat ne dure que quelques coups, mais est bien orchestré. Mais il faut surtout signaler que ce premier tome séduira les amateurs du genre grâce aux caractères très dominants des héroïnes. En effet, si Arima n'a rien à leur envier, Kanna et Réna restent évidemment les principaux moteurs du récit, de par leurs personnalités bien marquées mais opposées. Là où Kanna, la princesse blanche, cherche à séduire Setsuna à grands coups de rentre-dedans, Réna, la princesse noire, joue plutôt la carte de la réserve et de la timidité, notamment en ne s'exprimant qu'à l'aide d'un petit tableau, sans jamais dire un mot. Deux caractères opposés qui, alliés à la concurrence entre les deux démones, constituent un bon moteur pour des notes d'humour assez régulières, par exemple lorsque les deux demoiselles se chamaillent. Et au final, tout ceci rend les personnages profondément vivants et plutôt attachants, ce qui reste probablement l'une des principales forces du titre.

D'un point de vue visuel, si l'on a déjà évoqué le dynamisme du dessin de Lee Soo Hyon, il faut également souligner sa grande expressivité. L'élément primordial reste évidemment le côté plantureux des personnages féminins, et de ce côté-là, les amateurs de gros seins ne devraient pas être déçus par une Kanna dont les attributs mammaires sont aussi gros que sa tête... Le dessinateur en ferait-il un peu trop sur ce point ? Le lecteur en sera le seul juge. Le fan-service, élément central de ce genre de titre, ne s'arrête pas à la taille des seins, puisque les auteurs en exhibent volontiers quelques-uns, laisse allègrement entrevoir les culottes des héroïnes, leur arrachent quelques vêtements de temps en temps... Mais le tout passe comme une lettre à la poste. Bien que ce genre de scènes soit censées être l'un des leitmotivs d'un tel titre, les auteurs choisissent de ne pas en abuser à tort et à travers. L'oeil du lecteur est très souvent flatté, mais jamais de manière exagérée.

Au final, si Onihime VS reste à la base une série peu originale visant un public bien ciblé qui ne devrait aucunement être déçu ici, les non-réfractaires au genre pourraient bien y trouver un divertissement acceptable, sans prise de tête. L'ensemble est dynamique, rythmé, parfois amusant, porté par des personnages très vivants, et se suit sans mal. Là où la couverture ne laissait rien présager de bon, ce premier tome d'Onihime VS constitue finalement un divertissement de bonne facture dans son genre, et parvient même à nous donner envie de connaître la suite, grâce à l'apparition, dans son dernier chapitre, d'une première grande ennemie.

Du côté de l'édition, Doki Doki nous offre à nouveau un travail de très bonne facture. Les 3 premières pages en couleurs sont de qualité, de même que l'impression et la traduction.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs