Ocean Rush Vol.2 - Manga

Ocean Rush Vol.2 : Critiques

Umi ga Hashiru Endroll

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Décembre 2023

Grand-mère de 65 ans ayant récemment perdu son mari, Umiko Chino s'est laissée entraîner, notamment sous l'impulsion du jeune Kai "Utsumi" Hamauchi, dans l'envie de devenir réalisatrice, et s'est ainsi inscrite, à son âge, à une université d'Art en section cinéma. Bien sûr, dans un cadre étudiant où tous les autres sont des jeunes ayant même pas ou à peine la vingtaine, la vieille dame dénote, ce qui se ressent aussi dans ses premiers travaux où le jugement du professeur souligne son décalage (notamment dans le parler de ses personnages qui est peu moderne), tout en ayant quand même conscience de ses talents et de son application.

Pour progresser, Umiko aura alors beaucoup à faire, à commencer par mieux s'imprégner de la réalité, source d'inspiration essentielle pour son art, ce qui tombe bien puisque la soixantenaire est précisément de ces personnes qui aiment observer les autres... et les autres le lui rendent bien ! Ainsi, loin d'être vue comme une simple bête de foire par les autres étudiants plus jeunes qu'elle, notre héroïne est bien aidée par ceux-ci qui tâchent de l'intégrer le mieux possible dans leur groupe, ce qui aboutit à des soirées par exemple. C'est alors dans une ambiance réussie que l'on suit, sur différents plans, l'ouverture d'Umiko à différentes choses.

Ouverture aux autres étudiants, en premier lieu, via ces moments où la grand-mère a l'occasion de sympathiser avec eux voire de les découvrir un peu plus. On pense notamment ici à Kô Yamaguchi, dont les tourments et sentiments s'exposent plus. Mais il y a aussi, bien sûr, le cas de Kai, cette sorte d'électron libre qui a poussé Umiko à suivre la voie du cinéma, et qui émet l'envie de filmer la vieille dame tandis que cette dernière souhaite elle-même en faire le héros de son film. Entre une part du passé de Kai qui le rattrape et la vision qu'a le garçon du sentiment amoureux lui échappant complètement, on découvre alors encore un peu plus cet étudiant qui, à l'instar des autres figures de la série, cristallise bien une idée essentielle: chacun a ses spécificités, ses rêves, ses objectifs, et a sa propre personnalité/identité.

Mais c'est aussi l'ouverture d'Umiko aux évolution de la société qui acquiert une certaine importance, ne serait-ce que via ce qu'elle comprend peu à peu sur les différents manières d'appréhender l'amour. Il est doucement question de choses comme l'aromantisme et autres choses sortant de la norme, qu'Umiko, à son âge, méconnaissait, mais qu'elle ne rejette pas, car comme on nous le fait justement comprendre ici ce serait bête de critiquer des choses juste parce qu'on ne les comprend pas, au lieu de chercher à les comprendre.

Enfin, l'ouverture passe aussi, bien sûr, par les découvertes que la vieille dame fait petit à petit, en matière de cinéma, et plus particulièrement sur le processus créatif d'un film. Son parcoures reste alors passionnant sur bien des points, car en plus de ne pas oublier son sujet autour du cinéma la mangaka John Tarachine s'applique efficacement à enrichir ses personnages, en les nuançant et en leur offrant une réelle humanité. Le coup de coeur du tome 1 se confirme sans souci !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs