Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 08 Avril 2025

Tatsuya fait la rencontre de Yoshiki Tsurumaki, un gaillard fraîchement sorti de prison avec lequel il partage des atomes crochus. Mais il ne se doute pas que son nouvel ami est en réalité le chef de la sixième génération de Kilihito, a priori responsable de la mort du leader précédent. Alors qu’il fait connaissance avec le nouveau gang de Yoshiki, Kyôranki, Tatsuya comprend petit à petit où il a mis les pieds, mais aussi la nature pas si mauvaise du groupe qui prétend reprendre Kilihito…

Coup de théâtre avec la fin de l’opus précédent et le lancement de celui-ci, puisque Tatsuya pose un pied plus qu’affirmé en territoire ennemi, mais sans le savoir dans un premier temps. Évidemment, pour le lecteur, il semble évident que les auteurs préparent le terrain à un immense quiproquo, voire à des frictions contre Kilihito qui percevrait les nouvelles relations du héros comme une trahison. Pourtant, le tome joue une carte beaucoup plus habile via une écriture subtile qui parsème l’ensemble du tome. Ainsi, la rencontre entre Tatsuya et Kyôranki balaie quelque peu les a priori négatifs qu’on soupçonne que Tatsuya Iguchi (le scénariste) a plantés volontairement dans le précédent volet. Une manœuvre habile, donc, puisque les incertitudes se multiplient chez le lecteur. L’ancien Kilihito est-il vraiment composé de mauvais bougres ? N’y aurait-il pas un immense quiproquo dans toute cette histoire ? En plus de renoncer à un certain manichéisme, cette idée donne de la consistance à cet arc qui semble avoir bien des éléments à exploiter.

En parallèle, la situation au sein de Kilihito reste tendue suite à l’éviction (méritée) de Masaru. Un élément de discorde qui peut donner l’impression de traîner en longueur jusqu’à ce que la dernière part du volume s’en serve pour créer des éléments de tension supplémentaires. Entre la confrontation inévitable entre les deux gangs, les manigances de certains et les éventuelles trahisons, c’est un vrai cadre théâtral qui est développé, donnant de l’intensité à la lecture tout en plantant des attentes fortes vis-à-vis de la suite. On est largement captifs, et on apprécie les salves de quatre volumes proposées par Meian qui nous empêchent de rester sur notre faim.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction