Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 03 Janvier 2025

Les capitaines de la 6e génération du Kilihito, celle responsable des conflits d’autrefois, se sont réunis sous une nouvelle entité : Kyôranki. Parmi eux, Misuzu Kazawa, alias Fûrin, tente une attaque-surprise contre Atsushi qui se solde par un échec. Et tandis qu’une future guerre contre Kilihito semble inévitable, le groupe des renégats s’attaque au Bakushinchi dans un affrontement qui prend la forme d’un tournoi ? Le but de Kyôranki ? Agrandir ses rangs. C’est alors que Kenzô Shinohara, le cadet de feu le Bakurakan, entre en scène avec sa nouvelle faction : Nanashi.

Le nouvel arc d’OUT se met en place et le nombre de factions et de gangs se multiplie, au même titre que les personnages qui se font toujours plus nombreux et ont des allégeances précises, ce qui implique désormais une certaine attention de la part du lecteur pour suivre les enjeux du récit. Car des enjeux, il y en a à la pelle dans ce huitième volume qui continue de planter doucement la nouvelle partie de l’histoire dont l’antagoniste avéré pour l’heure n’est autre que la sixième génération de Kilihito, aka le Kyôranki.

Le début du tome peut se montrer déroutant puisqu’il achève le petit tournoi opposant le groupe d’anciens du Kilihito à un autre gang, le Bakushinchi. Une compétition qui, en réalité, semble ne pas avoir d’autre objectif que d’introduire dignement certains membres clés du Kyôranki, des personnages visuellement excentriques, mais auxquels le scénariste Tatsuya Iguchi parvient à donner un background suffisant, les rendant même parfois appréciables. Par cette démarche, difficile de se dire que nous avons affaire à des pourritures totales, une sorte de nuance déjà présente depuis le début du manga et qu’on aime retrouver dans le récit. Les présentations sont donc faites en attendant de voir ces saugrenus personnages se confronter à ceux que nous connaissons bien, Tatsuya et Kaname en tête !

Dans un second temps, l’installation de l’arc se poursuit via une exploration du cas Masaru, ce qui ressemble même à une sorte de conclusion le concernant. Il faut dire que son actuelle intrigue est particulière et malgré la volonté du scénario et des membres de Kilihito de le nuancer, difficile de passer outre ses agissements. Par une certaine émotion et en revisitant ses liens puissants avec Atsushi, ce volume apporte un développement juste et convaincant, mais qui nous rend aussi curieux vis-à-vis du sort de ce personnage qu’on imagine mal rester sur la touche éternellement.
Du côté de Kilihito, il y a donc du changement et une mise en place en vue des événements à venir, avec ci et là des éléments de teasing concernant la grande histoire du gang phare de la série. La lecture s’achève par un chapitre à l’humour bas de ceinture qui semble si cher à Tatsuya Iguchi, mais qui, derrière des airs de grand-guignolesques avec un zeste de Jean-Marie Bigard, parvient à créer une passerelle saisissante vers les enjeux de l’arc en cours. Une manœuvre habile, donc, qui ne fait grandement attendre la prochaine salve de volumes d’OUT chez Meian !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction