Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 17 Décembre 2024
La guerre qui opposait les gangs Kilihito et Bakurakan s'est achevée par la défaite de ce dernier. Kaname est sorti du coma et a repris ses esprits, ce qui permet de croire à un happy end dans cette affaire. Mais loin d'être totalement apaisé, Tatsuya est rongé par le remords et la peur de lui-même depuis qu'il a failli tuer Kenzô lors de son combat. Alors, le garçon choisit la voie de la rédemption totale, de ne pas se pardonner et devenir un individu sur le droit chemin. Pour le Kilihito, la fin de la guerre est loin de signifier la résolution des soucis. Tandis que Masaru provoque des frictions en interne, le retour d'un fantôme du passé est sur le point d'ébranler la paix...
Après l'intense arc contre le Bakurakan, les auteurs opèrent une transition qui vient développer les retombées de cette partie de l'histoire sur le devenir de l'intrigue. Comme on pouvait s'y attendre, tout n'est pas forcément réglé du côté de l'ennemi, notamment en ce qui concerne Kenzô dont la backstory appelait d'autres événements à l'avenir. Tandis que la paix semble s'être installée, l'histoire écrite par Tatsuya Iguchi sait instaurer de nouvelles promesses suffisamment fortes pour nous rendre hâtifs en attendant la suite.
Une transition rondement menée, donc, y compris du côté de Tatsuya, le protagoniste. Marchant sur la frontière séparant la réhabilitation et le monde des gangs depuis le départ, le héros a droit à une nouvelle introspection liée aux derniers événements en date. Le développement, en plus d'être pertinent, aborde une autre envergure au personnage qui ne cesse de s'approfondir grâce à ses remises en question et son tempérament sensible qui laisse croire que tout pourrait basculer à un moment ou à un autre. Des idées assez sérieuses, donc, que les auteurs contrebalancent en partie avec quelques phases d'humour de grande camaraderie entre le héros, Kaname et Keiji, des moments agréables qui savent nous faire respirer.
Une pause qu'on apprécie d'autant plus que la fin du volume se charge de relancer les hostilités en plantant les enjeux du nouvel arc. Entre des frictions internes causées par le bourru Masaru tandis qu'un événement clé semble compromettre l'équilibre au sein du Kilihito tout en se connectant à la fameuse "grande guerre" d'autrefois, difficile de ne pas être emballés par ce que les auteurs nous préparent. Loin de partir dans une routine, OUT est une série qui prouve qu'elle maintient une adrénaline et développe un propos sur le long terme tout en décortiquant peu à peu sa propre mythologie. Heureusement que les parutions se font par vague de quatre volumes tant il y a de quoi vouloir sauter sur la suite !