OUT Vol.5 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Décembre 2024

Après l'agression de Kaname, désormais dans le coma, la guerre est totale entre le Kilihito et le Bakurakan. Leur ultime confrontation se fera sous la forme d'un tournoi qui opposera les trois pontes du gang ennemi à celui d'Atsushi. Contre toute attente, Tatsuya est convié à faire rejoindre les combattants, quand bien même il ne fait pas partie du groupe. Le premier combat l'oppose à Kenzô, principal responsable de l'état actuel de Kaname...

Après quatre premiers tomes d'OUT vraiment saisissants grâce à ces personnages, ce héros en zone grise et aux nuances apportées à cet univers de laissés pour compte de la société, retrouver la série de Tatsuya Iguchi et Makoto Mizuta par une nouvelle salve de quatre opus supplémentaires est un réel plaisir. Un sentiment d'autant plus fort que nous sommes dans le premier gros arc confrontant les personnages à un clan ennemi, et que la tension dramatique est au beau fixe.

Seulement, avec cette tournure de tournoi, on pouvait se demander si les auteurs comptaient étirer cette guerre à travers des affrontements longuets. Il n'en est rien puisque ce cinquième tome, à lui seul, clôt le conflit entre les deux gangs, d'abord en mettant un terme au combat de Tasuya contre Kenzô, puis en opposant Keigo au colossal Kôji, et enfin Atsushi à Kazumasa, le leader adverse. L'opus se déroule alors sur un schéma cousu de fil blanc, ce qui ne l'empêche jamais de briller dans les axes qu'il cherche à développer. Car ces combats à un contre un sont autant de moyens de décortiquer le casting de la série, avec en tête Kenzô, étonnamment touchant, mais aussi Keigo dont les nouvelles nuances sont particulièrement réussies et collent à l'univers. Un monde de l'ombre qui, d'ailleurs, livre ses nouvelles clés, tant l'auteur Tatsuya Iguchi a à cœur de présenter l'Out comme une face de la société impitoyable, où tous les coups sont permis, et où les belles valeurs que l'on retrouve souvent dans le furyô ne font pas forcément tout. C'est un parti-pris très présent dans cette suite, qui entretient la noirceur du récit, et qui justifie des duels qui vont à l'essentiel et dont les tournures violentes amènent rapidement aux claps de fin.

Pour tous ces éléments, retrouver OUT est un plaisir jubilatoire, d'autant plus que le trait fin de Makoto Mizuta et ses planches sans concessions collent tout à fait à l'atmosphère du titre. Et si la guerre entre le Barukakan et le Kilihito semble achevée, peut-être devons-nous nous attendre à certaines répercussions, notamment parce que les précédents volets et celui présent ont développé une petite envergure de fond qui mériterait d'avoir un payoff Dans tous les cas, puisque la série compte plus de 26 tomes au Japon, on s'attend déjà à une suite qui creusera les choses tant la dimension sociale d'OUT sonne comme une évidence.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction