Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 30 Juillet 2024

Chronique 2 :

Pour être venu à la rescousse de Keiji, Tatsuya paye le prix fort. À cause d'une plainte déposée contre lui, le garçon est arrêté par la police, en vue d'une confrontation avec ceux contre qui il s'est battu. Mais à la moindre accusation, il sera renvoyé à la maison d'arrêt. Ne pouvant rester sans rien faire, Kaname prend ses responsabilités et va consulter la personne à même de sortir Tatsuya de cette situation : son boss, le chef du gang Kilihito...

Au terme d'une amorce franchement réussie, le premier volume d'OUT nous laissait sur un cliffhanger tout aussi percutant. Tandis que Tatsuya doit honorer sa période de probation, une rixe lui vaut un nouvel arrêt par la police. Forcément, l'envie de reprendre la lecture est forte, d'autant plus que le début de deuxième tome a pour charge de dénouer cette situation délicate.

Globalement, ce nouvel opus n'a pas forcément la poigne de son prédécesseur. Pour développer le récit, Tatsuya Iguchi (le scénariste) flirte avec des écueils du furyo un peu plus classique, jouant quelques cartes attendues comme le boss du gang charismatique ou l'émergence d'une nouvelle menace qui mettra Kaname à rude épreuve. Des éléments de scénario qui ne créent pas la surprise, certes, mais qui sont utilisés au point moment pour permettre au petit univers de la série de prendre son envol. C'est notamment le cas quand l'entrée en scène d'Atsushi Tanzawa, le boss du Kihilito, résout les enjeux invoqués par la fin d'opus précédent. Si l'astuce sonne comme une facilité, elle permet d'enrichir le fameux gang allié, tandis que l'introduction du Bakurakan en guise de premier ennemi vient créer une menace solide à laquelle le héros ne pourra pas échapper. Pourtant, les auteurs exploitent le schéma avec de bonnes trouvailles, en confrontant notamment Tatsuya avec un autre personnage clé de manière efficace, jouant de nouveau sur la fin d'opus pour créer un autre cliffhanger. En termes de maîtrise du suspense, OUT demeure particulièrement habile et évolue toujours de manière à permettre un bon enchainement des chapitres et des volumes.

Entre une action bien dosée et un humour parfois pataud et pas toujours de bon goût, le furyo de Tatsuya Iguchi (l'auteur, encore) et Makoto Mizuta reste efficace sur cette phase d'amorce, avec des choix certes plus classiques, mais qui permettent un enrichissent de l'environnement nouveau du héros. Le tout couplé au dessin dynamique de Mizuta et aux designs réussis de ses personnages, tous bien variés, et tout porte à croire que OUT sera un très bon cru, à termes.


Chronique 1 :


En probation pour un an à Chiba où il a commencé à travailler dans le restaurant de sa tante, Tatsuya Iguchi doit éviter tout problème pendant toute cette période afin de ne pas retourner derrière les barreaux, mais il faut croire que le jeune et sanguin garçon de 17 ans attire tout naturellement les yankees à lui, d'autant plus que son ADN de bagarreur bout toujours en lui. C'est ainsi qu'il vient de sympathiser avec deux garçons de Kilihito: Kaname Abe, le bras droit du gang aux allures de vieux daron, et l'un de ses subordonnés Keiji Imai, fougueux adolescent en totale admiration pour son supérieur. C'est précisément en vengeant Keiji, qu'il a pris en pitié après l'avoir vu se faire tabasser par une bande rivale en défendant envers et contre tout l'honneur de Kaname, que Tatsuya voit ensuite arriver devant lui un policier: tout porte à croire qu'il a été dénoncé, alors est-la la prison qui l'attend à nouveau ?!

Même si la réponse à cette question n'a rien de spécialement surprenant (et ce n'est d'ailleurs pas le but des auteurs puisqu'ils évacuent vite ce problème), elle s'avère intéressante en cristallisant bien les relations nouvelles que Tatsuya est en train de bâtir: tout en souhaitant éviter de causer des soucis à sa tante et à son mari qui s'inquiètent déjà suffisamment pour lui, le jeune garçon s'attire facilement l'amitié de Keiji après ce qu'il a fait pour lui, et trouve surtout en Kaname un nouveau compagnon de choix, qui se montrera prêt à tout pour le sortir de la situation délicate dans laquelle il s'est fourré, y compris à passer avec son boss Atsushi une promesse dont on réentendra sans aucun doute parler plus tard...

Finalement, c'est dans la suite du volume qu'arrivent les plus gros pépins, dès lors qu'entrent en scène le gang Bakurakan, en guerre contre Kilihito, et ses trois redoutables figures phares que sont les frères Shimohara, surnommé les frères Guevara. Au travers de quelques rumeurs sur ce gang, les mangakas nous font bien sentir qu'il ne s'agit vraiment pas d'enfants de choeur, et cela se confirme rapidement via quelques séquences de baston qui, tout en étant suffisamment intenses (même si le rendu des coups reste encore un peu perfectible pour le moment dans la série), mettent bien à l'honneur trois figures: Tatsuya lui-même bien sûr, celui-ci se retrouvant encore impliqué dans des rixes un peu malgré lui, mais aussi Kaname qui sera mis à mal mais aura à coeur de démontrer sa fidélité et son honneur envers son supérieur Atsushi, et enfin le fameux Atsushi Tanzawa lui-même, leader de Kilihito qui effectue sa vraie entrée en scène au fil de ce deuxième tome où l'on se plaît assez à déjà voir certaines de ses différentes facettes.

Ajoutons à tout ça de nouvelles séquences humoristiques qui plairont ou non selon les goûts (si vous aimez le potache un brin vulgaire et porté sur la chose, vous serez servis), et on a un deuxième volume qui conforte assez bien la bonne impression globale laissée par le premier tome. A ce stade où l'histoire semble n'en être encore qu'à ses balbutiements, OUT a déjà de quoi séduire les fans de furyo un peu à l'ancienne, d'autant plus que ce type d'oeuvre reste encore trop rare dans notre pays, la preuve étant que certains récits majeurs comme Crows n'ont encore jamais été édités en France, quand d'autres comme Worst, Clover et Gangking ont été laissés en plan dans notre pays il y a plusieurs années.

Notons, enfin, la présence d'un bonus très intéressant en fin de tome, à savoir un texte dans lequel Tatsuya Iguchi revient un peu plus sur sa fameuse jeunesse délinquant, cette jeune qui a précisément inspiré l'histoire de ce manga.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction