Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 23 Avril 2025
La guerre entre Kilihito et Kyôranki est lancée, et elle gagne en intensité quand Ryô et Shôgo sont victimes d’un guet-apens de l’ennemi. De son côté, Tatsuya reçoit la visite de Kai qui lui demande de les rejoindre. Mais pour le jeune homme en probation, il est hors de question de se mêler à ce conflit qui oppose deux groupes qu’il apprécie.
La montée en puissance du conflit opposant les deux gangs est remarquable, d’autant plus que les développements de Kyôranki et les révélations apportées par Atsushi dans l’opus précédent ne font que briser le manichéisme supposé du début, apportant une nuance très appréciable dans la nature de chaque camp. Dans cet ensemble, les machinations prennent aussi de plus en plus de place, ce qui passe par l’échange entre Tatsuya et Kai en tout début de volume, et gagne encore en puissance via un twist de conclusion de tome aussi inattendu que prometteur. Il ne fait aucun doute que Tatsuya Iguchi (le scénariste) sait rythmer son récit et qu’il semble nous réserver encore des surprises dans cette guerre de gangs.
Pourtant, le cœur du volume est construit autour d’une altercation violente entre un petit groupe de Kilihito et une escouade de Kyôranki. Une baston aussi violente de celles auxquelles les mangakas nous ont habitués, mettant en image l’absence de limites du monde de l’Out. À ce titre, le tome est assez réussi, d’autant plus qu’il se penche sur Ryô et Shôgo, deux personnages très peu mis en valeur jusqu’à présent et dont l’intérêt réside dans leurs introspections respectives. Deux personnages qu’on pouvait ne pas avoir relevés jusqu’à présent, mais qui brillent particulièrement bien dans ce onzième opus.
Le principal bémol réside dans la place qu’occupe cette bataille, soit la quasi-totalité du volume. Malgré tous les petits développements apportés, ça reste bien trop long pour des outsiders, d’autant plus que toute notre attention est portée vers les choix de Tatsuya et les manigances de Kai à ce moment précis de l’histoire. Mais il est possible que ce soit là toute la volonté des auteurs, celle de nous faire languir un tantinet sur des événements un poil plus mineur, tout en piquant nos attentes par quelques surprises scénaristiques fortes à des moments bien sentis. Pour ces raisons, on se jettera volontiers sur le douzième tome de la série, celui qui conclut la troisième vague de parution chez Meian.