Number Call - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 10 Août 2022

Lauréate de notre Tournoi Yaoi 2019 avec sa toute première publication française Les deux lions, la mangaka Nagisa Furuya a trouvé sa place dans le catalogue des éditions Hana, qui ont ensuite publié son diptyque Blue Summer en 2021, et qui proposeront en octobre prochain Mon bleu outremer. Mais entre les deux, au mois de mars dernier, l'éditeur a également édité dans notre langue un autre ouvrage de l'autrice: Number Call.


Composé de 5 chapitres plus un petit bonus exclusive au volume broché pour un total d'environ 180 pages, Number Call fut tout simplement le tout premier manga professionnel de la carrière de Nagisa Furuya,  en ayant été initialement prépublié au Japon pendant l'année 2014 dans les pages du magazine Gateau des éditions Ichijinsha, magazine dans lequel ont également été proposés Blue Summer et Mon bleu outremer. Mais rappelons qu'avant ses débuts professionnels, l'autrice a été extrêmement prolifique dans le domaine de doujinshi pendant près de dix ans, quasiment toujours sur le manga Gintama.


Number Call nous immisce auprès d'Eito Tachibana, un lycéen en classe de terminale comme les autres, à ceci près que son prénom, ressemblant à la façon de dire "Huit" en anglais, a depuis toujours été le sujet de taquineries de la part de son entourage, si bien qu'il n'en peut plus qu'on y fasse systématiquement référence. Même ses meilleurs potes se plaisent à l'appeler Eight, c'est dire ! Bref, le jeune garçon en a plus qu'assez de son prénom... du moins, jusqu'à ce que celui-ci ne provoque en partie la naissance d'une amitié entre lui et Tomoya Hatta alias "Hachi", un nom et un surnom signifiant eux aussi "huit" en japonais. Tout naturellement, après leurs premiers mots échangés ensemble, les deux garçons se mettent à s'adresser la parole à chaque fois qu'ils se croisent, à se dire systématiquement bonjour, à échanger toujours plus. puis, bientôt, à se chercher souvent du regard et à beaucoup penser l'un à l'autre. Jusqu'à ce que...


On ne va pas se mentir: si l'idée du lien unissant Eito et Hatta autour du chiffre 8 est un brin originale et sympathique, cette idée reste en réalité plutôt limitée dans les développements permis, et ne sert surtout, tout compte fait, que de point de démarrage permettant aux deux garçons de nouer contact. Et cela, même si Nagisa Furuya tâchera d'offrir quelques détails très rapides (par exemple, grâce à Hatta, Eito se met à aimer son surnom pour la première fois, tandis que Hatta lui-même a toujours aimé le chiffre 8) et de brefs rebondissements dans la dernière ligne droite autour du nom d'Eito et des origines de l'intérêt de Hatta pour lui. Au-delà de ces éléments pas si prononcés que ça, on reste sur une intrigue cousue de fil blanc où nos deux héros vont se rapprocher petit à petit, sans travail d'introspection bien particulier sur eux, et jusqu'à un final rapide mais assez joli.


Pour autant, même si le récit de Number Call reste plus banal qu'on aurait pu le croire, il n'en est pas moins suffisamment agréable à suivre grâce à son trait propre (où Hatta, d'ailleurs, a parfois des airs de Gintoki Sakata sur certaines cases), et grâce au duo que forment Eito et Hatta, l'un étant initialement plutôt renfrogné (et ses potes ne manquent pas de la taquiner là-dessus) et l'autre qui, au contraire, apparaît plus sociable, plus amical, plus souriant.


On pouvait éventuellement attendre un peu plus d'originalité par rapport au concept de base, mais malgré sa tournure cousue de fil blanc Number Call reste un one-shot sympathique à lire. Très loin d'être inoubliable, mais suffisamment plaisant pour qu'on le suive avec un certain intérêt tout du long.


Qui plus est, Hana nous offre une qualité éditoriale tout à fait convaincante avec une bonne qualité de papier et d'impression, quatre premières pages en couleurs, un lettrage sobre et classique mais propre, et une traduction soignée de la part de Laurie Asin.



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction