Notre secret - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 10 Août 2022

Le catalogue X de Hot Manga continue, au fil des mois, de s'enrichir d'auteurs auparavant inédits en France, et Kotengu fait partie de ceux-là. Auteur de hentai qui n'est pas forcément parmi les plus prolifiques, celui-ci a sorti au Japon son tout premier recueil en 2013 avec le dénommé Mousou Lovers chez l'éditeur réputé Wanimagazine, avant de revenir chez ce même éditeur en 2017 avec un deuxième recueil intitulé Futari no Himitsu. C'est ce dernier ouvrage qui est disponible en France depuis septembre 2021 sous le titre Notre secret (une traduction littérale du nom japonais).

Sur un peu plus de 200 pages, ce recueil regroupe dix histoires courtes de longueurs parfois variables, la toute dernière ne faisant que dix pages tandis que d'autres, en s'étalant sur deux chapitres, atteignent les 30-40 pages. Mais la plupart d'entre elles e contentent d'une longueur, très standard pour le genre, de 15-20 pages, ce qui se révèlera parfois un peu trop court pour bien profiter des situations.

Il sera question ici, entre autres joyeusetés, d'un jeune garçon ayant une liaison secrète avec l'étudiante légère (mais l'est-elle tant que ça, ou l'apprécie-t-elle particulièrement lui ?) qui loge temporairement dans la maison de ses parents, d'une douce et sage étudiante qui fera tout pour vivre son amour passionné envers son prof jusqu'à espérer le mariage, d'une autre demoiselle ayant une réputation de fille facile à cause de son apparence et de sa façon d'inviter différents garçons chez elle (mais est-elle réellement facile ?), d'une responsable de dortoir entreprenant de bien s'occuper d'un de ses pensionnaires qui fantasme beaucoup sur elle, d'une belle impertinente bronzée qui va se faire un plaisir de titiller son prof et de profiter de lui depuis son établissement pour filles où les mecs sont forcément très rares, d'une fille sage complexée par ses problèmes de poils et que son petit copain va se faire un plaisir de décomplexer, d'une petite amie un peu trop coincée qui va enfin se laisser aller avec son copain sous l'impulsion de sa meilleure amie, d'une voisine mariée ayant tendance à s'ébattre trop bruyamment avec son mari tous les soirs au grand dam du voisin étudiant, d'une caractérielle et exquise serveuse devenant bien différente quand elle boit de l'alcool, et d'une "reine de la fac" ayant en réalité certains loisirs secrets très lubriques.

Dans ce recueil, malgré la thématique de la relation secrète commune à quelques-uns des récits (c'est ce qui a poussé l'auteur à nommer son recueil "Notre secret"), on nage en terrain connu avec une succession d'histoires qui jouent toutes sur des lieux communs de l'érotisme et des fantasmes japonais (étudiantes, femmes plus âgées, courbes très généreuses, peau bronzée...), le tout sans forcément chercher à offrir une originalité particulière dans les histoires qui, pour chacune d'entre elles, défilent vite en aboutissant de manière plus basique sur les scènes de sexe, le tout avec des pratiques restant plutôt limitées avec un fort coefficient de pénétrations vaginales et de branlettes entre les seins. Néanmoins, il n'y a pas de quoi bouder son plaisir dans l'ensemble: Kotengu a tout de même le mérite d'offrir à toutes ses filles des caractères et des looks assez différents (même si elles ont toutes des poitrines très bien fournies), d'offrir une belle place aux préliminaires et au plaisir mutuel que les personnages y prennent dans certaines histoires, et de proposer quelques brèves (et trop rares) variations dans la façon de procurer du plaisir (le garçon épilant les aisselles de sa petite amie, par exemple, dans une ambiance teinté de gène et de complicité).

A l'arrivée, Notre secret n'est clairement pas un indispensable du genre, mais propose suffisamment de bonnes choses pour faire passer un agréable moment à son lectorat. Et côté édition, les qualités habituelles de Hot Manga sont là avec une papier et une impression de qualité, la présence de quatre premières pages en couleurs, un lettrage très propre d'Anaïs Fourny, et une traduction de Dominique qui fait le job.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.75 20
Note de la rédaction