Nos temps contraires - Je ne te laisserai pas mourir Vol.8 - Actualité manga
Nos temps contraires - Je ne te laisserai pas mourir Vol.8 - Manga

Nos temps contraires - Je ne te laisserai pas mourir Vol.8 : Critiques

Kimi o Shinasenai tame no Monogatari

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 09 Août 2022

Alors qu'Arata et ses camarades ont entamé leurs plans pour s'envoler incognito loin, très loin de Neo Cocoon, tous sont abasourdis par le choix de Caesar: maintenant qu'il a accepté de prendre Gigi pour partenaire tertiaire, il a décidé de partir avec elle vers la Terre, afin de ne pas laisser la jeune daphnéenne dans une totale et triste solitude pendant ses deux dernières années de vie. Le temps étant compté pour Gigi, tout le petit groupe s'active alors pour les aider à accomplir leur décision, même si ce choix remue beaucoup le coeur de chacun d'eux...


Le 7e volume de la série s'achevait sur ce choix crucial de Caesar venant chambouler le projet d'Arata, de Tara et de Louis, et fort logiquement cette décision accapare l'essentiel de la première moitié de ce 8e et avant-dernier tome. Mais il n'est pas forcément question pour Gin Toriko de forcément détailler l'avancer du projet de fuite du néotène américain et de la jeune daphnéenne: comme très souvent, la mangaka préfère largement exploiter la situation pour sonder le coeur, le ressenti, les sentiments, voire les regrets (surtout ceux de Louis vis-à-vis de Caesar) de ses personnages, mais aussi pour enrichir nombre de réflexions, en premier lieu à travers une très belle et poignante conversation entre Asia et Gigi où il sera question de l'évolution des espèces, de la ténacité de ces espèces au cours de celle-ci, de la place que les Daphnéens peuvent avoir dans cette évolution, et donc de la valeur que Gigi peut posséder alors qu'elle a si souvent, si longtemps été vue comme une inutile "malade".


C'est donc dans un mélange d'émotion, de réflexions et de tension que file cette première moitié de volume, et son intensité est d'autant plus forte que rien ne dit que la fuite de Caesar et de Gigi sera une réussite, notamment parce que rien ne dit que la survie sur la terre sera possible, que la surveillance est accrue et que le président Postier lui-même (dont la vraie identité, déjà en partie éventée, se confirme bel et bien sans surprise) veille au grain, en dévoilant des projets bien précis pour Arata, et en faisant bien comprendre qu'il n'hésitera pas à détruire tout ce qui sera jugé anormal... à moins qu'un autre bouleversement ne vienne encore tout faire basculer.


Et c'est bien un bouleversement, plus important qu'aucun autre puisqu'il concerne la Terre et l'humanité tout entière, qui a lieu au milieu du tome, implacablement, en bousculant de manière irréversible bien des projets, bien des attentes, tant tout ce que les personnages et le lectorat pensaient acquis vole en éclats, à travers une vérité assez terrible. A partir de là, de nouvelles décisions sont à prendre, autant de la part du peuple lui-même (vaut-il mieux vivre dans un idéal illusoire aux normes extrêmement strictes, ou se confronter à la dure réalité pour peut-être repartir de l'avant un jour ?) que du côté de nos héros, en particulier d'Arata dont les choix seront cruciaux. Et à ce titre, la place de Gigi dans le projet du néotène japonais possède un symbolisme aussi touchant que magnifique, elle qui a tant rêvé de devenir "maman".


A un tome de la conclusion, les vérités les plus marquantes tombent dans l'univers riche de nos Temps Contraires, et avec elles ce sont de nouveaux bouleversement forts, de nouvelles réflexions, de nouveaux approfondissements de personnages, et de nouveaux moments touchants qui ont lieu. Il n'y a désormais plus qu'à attendre l'ultime opus qui, espérons-le, saura conclure de bonne manière de récit de SF si souvent fascinant.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction