Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 24 Mars 2022
Sans s'y attendre, Arata a fini par dénicher, au coeur de Kyoto Cocoon, le fameux moteur VASIMR qu'il cherchait depuis si longtemps et qui constitue la pièce manquante de son projet fou de voyage. Une étape importante est donc passée, mais il reste encore beaucoup de choses à régler pour le néotène japonais et ses alliés dans leur projet secret. Bien sûr, il faut continuer de se méfier des possibles ennemis qui rôdent, à commencer par les jumeaux technocrates (sur qui on en apprend un tout petit peu plus ici, au passage) ou par l'énigmatique "Professeur" qui continue de se montrer de temps à autre. Et tout en cachant le projet à ces derniers, il faut désormais trouver comment alimenter le moteur, dénicher les ressources suffisantes ainsi qu'un réacteur à haute performance, etc, etc... mais aussi trouver un médecin qualifié pour les accompagner, et là-dessus une personne semble mieux qualifiée que les autres: Tara. Encore faut-il qu'Arata trouve les bons mots pour convaincre son ancienne partenaire, qui ne lui a sans doute pas encore tout pardonné, et qui ressort choquée des révélations qu'il a à lui faire.
Choquée, oui, car la perspective de ce voyage revient à faire un autre choix possiblement cruel. Pour parcourir les 4,24 années-lumière qui les séparent de Proxima du Centaure, le système le plus proche de leur planète, il leur faudra environ 200 ans, ce qui reviendra donc à laisser derrière eux, à tout jamais, leurs amis, leurs familles, et les enfants de Daphné actuels à commencer par Gigi, alors me^me que c'est aussi pour ces derniers qu'Arata veut entreprendre ce périple.
Tour à tour, Gin Toriko va alors sonder le ressenti de ses personnages principaux face à cette situation. On pense à Tara dont les convictions naturalistes la poussent à ressentir un sentiment très douloureux à l'idée de ne plus jamais revoir ses proches, à Arata lui-même qui retrouve alors ici son frère et sa nièce et qui apprend quelque chose de crucial sur l'avenir de son père, à Gigi que nos héros aimeraient pouvoir emmener avec eux pour ne pas la laisser seule pendant ses deux dernières années de vie, au lien nouveau que l'attachante enfant de Daphné a avec Caesar qui l'a enfin choisie comme partenaire, à ce lien les poussant même à prendre une décision radicale en toute fin de tome... Et tout ceci permet surtout à la mangaka de questionner de plus belle un sentiment humain au coeur du récit depuis le début: l'amour. Cet amour que le système actuel a tâché d'effacer, d'étouffer, de faire disparaître. Que ce soit un amour pour ses amis, un amour pour sa famille, ou l'Amour avec un grand A. Et sur ce dernier point, on suivra avec beaucoup d'intérêt, dans ce volume, les nouvelles évolutions du duo Arata-Tara, notamment parce que le néotène japonaise est fortement poussé à se questionner sur ce qu'il ressent vraiment pour l'indienne. Faut-il absolument que ce soit elle qui l'accompagne dans son voyage, ou serait-il prêt à inviter un autre médecin ?
Gin Toriko prend son temps pour faire avancer son récit, mais ce temps, elle l'utilise vraiment bien, en continuant avant tout de sonder en profondeur ses personnages et ses thématiques-clés. Nos Temps Contraires reste ainsi une lecture assez captivante et intelligente, dont on attendra la suite avec toujours autant d'intérêt.
Choquée, oui, car la perspective de ce voyage revient à faire un autre choix possiblement cruel. Pour parcourir les 4,24 années-lumière qui les séparent de Proxima du Centaure, le système le plus proche de leur planète, il leur faudra environ 200 ans, ce qui reviendra donc à laisser derrière eux, à tout jamais, leurs amis, leurs familles, et les enfants de Daphné actuels à commencer par Gigi, alors me^me que c'est aussi pour ces derniers qu'Arata veut entreprendre ce périple.
Tour à tour, Gin Toriko va alors sonder le ressenti de ses personnages principaux face à cette situation. On pense à Tara dont les convictions naturalistes la poussent à ressentir un sentiment très douloureux à l'idée de ne plus jamais revoir ses proches, à Arata lui-même qui retrouve alors ici son frère et sa nièce et qui apprend quelque chose de crucial sur l'avenir de son père, à Gigi que nos héros aimeraient pouvoir emmener avec eux pour ne pas la laisser seule pendant ses deux dernières années de vie, au lien nouveau que l'attachante enfant de Daphné a avec Caesar qui l'a enfin choisie comme partenaire, à ce lien les poussant même à prendre une décision radicale en toute fin de tome... Et tout ceci permet surtout à la mangaka de questionner de plus belle un sentiment humain au coeur du récit depuis le début: l'amour. Cet amour que le système actuel a tâché d'effacer, d'étouffer, de faire disparaître. Que ce soit un amour pour ses amis, un amour pour sa famille, ou l'Amour avec un grand A. Et sur ce dernier point, on suivra avec beaucoup d'intérêt, dans ce volume, les nouvelles évolutions du duo Arata-Tara, notamment parce que le néotène japonaise est fortement poussé à se questionner sur ce qu'il ressent vraiment pour l'indienne. Faut-il absolument que ce soit elle qui l'accompagne dans son voyage, ou serait-il prêt à inviter un autre médecin ?
Gin Toriko prend son temps pour faire avancer son récit, mais ce temps, elle l'utilise vraiment bien, en continuant avant tout de sonder en profondeur ses personnages et ses thématiques-clés. Nos Temps Contraires reste ainsi une lecture assez captivante et intelligente, dont on attendra la suite avec toujours autant d'intérêt.
18/08/2022 
