Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 21 Janvier 2022
Le choix d'Arata de s'engager sur la voie des technocrates a été vécu comme une trahison pour tara et les autres, et a plongé la jeune Gigi dans le désespoir, celle-ci ayant eu le sentiment de perdre quasiment l'unique personne qui se battait pour elle. A présent, le néotène d'origine japonaise arrive enfin au terme de sa formation de technocrate: il va pouvoir prendre ses fonctions d'agent suprême, sera affecté aux services spéciaux de renseignements de la division de contrôle de la population... et cela semble précisément ce qu'il cherchait, puisqu'il s'agit là de l'administration en charge de la natalité et de la fameuse Liste, cette liste menaçant constamment la vie de Gigi et des autres malades de Daphné considérés comme inutiles. Le jeune homme paraît alors se rapprocher de son véritable objectif... mais pour encore avancer, il va devoir résoudre une première mission qui risque fort de la déstabiliser: six malades de Daphné ont soudainement disparu des laboratoires de l'université, et parmi eux se trouve Gigi. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un enlèvement, et pour retrouver la trace des malades Arata va devoir s'infiltrer en un lieu ne pouvant que lui rappeler de cruels souvenirs: Kyoto Cocoon, ce "quartier des plaisirs" échappant au contrôle des technocrates, où vivent les résidents clandestins ayant rejeté le système, et où lui et ses compagnons néotènes rencontrèrent autrefois la défunte Gion...
Tout un axe de ce sixième volume se consacre alors à l'infiltration d'Arata à Kyoto Cocoon, ce lieu où tout a quasiment commencé dans le tome 1, et qu'il est enfin l'heure de découvrir un peu plus profondément. Au fil de cette infiltration où il est censé se faire passer pour un résident afin de ne pas révéler sa nature de technocrate, le néotène japonais rencontre de nouveaux visages, voit le quotidien marginal mais libre de personnes qui ont décidé de vivre à l'encontre du système social injuste souhaitant les tuer... mais il va de soi que, dans cette situation où il risque de se faire démasquer, Arata va également enfin révéler, sans trop de surprise mais avec force, ses véritables intentions à travers son choix de suivre la voie des technocrates. Des intentions évidemment liées à la Terre, à son désir de sauver Gigi qui ne l'a jamais quitté me^me s'il a dû endosser le mauvais rôle pour ça, ou encore au souvenir que la captivante Gion a toujours laissé en lui et au coeur-même de Kyoto Cocoon.
Mais Gin Toriko est évidemment loin de se limiter aux avancées d'Arata ici: à travers une narration jouant en parallèle sur les journées avec clarté, la mangaka nous invite aussi à suivre ses autres protagonistes avec tout autant d'intérêt. Car Tara, Caesar et dans une moindre mesure Louis sont loin voire très loin de rester inactifs: leurs relations avancent, se confrontent et se renforcent encore, certains visages deviennent plus francs sur ce qu'ils ressentent au plus profond de leur coeur (en particulier Caesar vis-à-vis de Louis), d'autres affirment certaines choix pour arriver à leur but (notamment Tara vis-à-vis de Caesar)... et tout concorde vers des idées similaires: sauver une Gigi plus touchante que jamais dans ses tourments et dans sa peur de mourir dans deux ans, trouver un moyen de l'épargner face à un système tyrannique qui exigerait sa mort, et tout simplement mettre fin à ce système cherchant à contrôler la vie, la mort, les sentiments des personnes.
Au bout de ce volume, on a alors le sentiment que tout se met en place en vue de la dernière partie de la série. Récit de SF restant particulièrement fouillé et intéressant dans ses thématiques, Nos Temps Contraires a donc désormais toutes les cartes en mains pour nous offrir trois dernier volumes intenses et tournés vers une direction claire.
Tout un axe de ce sixième volume se consacre alors à l'infiltration d'Arata à Kyoto Cocoon, ce lieu où tout a quasiment commencé dans le tome 1, et qu'il est enfin l'heure de découvrir un peu plus profondément. Au fil de cette infiltration où il est censé se faire passer pour un résident afin de ne pas révéler sa nature de technocrate, le néotène japonais rencontre de nouveaux visages, voit le quotidien marginal mais libre de personnes qui ont décidé de vivre à l'encontre du système social injuste souhaitant les tuer... mais il va de soi que, dans cette situation où il risque de se faire démasquer, Arata va également enfin révéler, sans trop de surprise mais avec force, ses véritables intentions à travers son choix de suivre la voie des technocrates. Des intentions évidemment liées à la Terre, à son désir de sauver Gigi qui ne l'a jamais quitté me^me s'il a dû endosser le mauvais rôle pour ça, ou encore au souvenir que la captivante Gion a toujours laissé en lui et au coeur-même de Kyoto Cocoon.
Mais Gin Toriko est évidemment loin de se limiter aux avancées d'Arata ici: à travers une narration jouant en parallèle sur les journées avec clarté, la mangaka nous invite aussi à suivre ses autres protagonistes avec tout autant d'intérêt. Car Tara, Caesar et dans une moindre mesure Louis sont loin voire très loin de rester inactifs: leurs relations avancent, se confrontent et se renforcent encore, certains visages deviennent plus francs sur ce qu'ils ressentent au plus profond de leur coeur (en particulier Caesar vis-à-vis de Louis), d'autres affirment certaines choix pour arriver à leur but (notamment Tara vis-à-vis de Caesar)... et tout concorde vers des idées similaires: sauver une Gigi plus touchante que jamais dans ses tourments et dans sa peur de mourir dans deux ans, trouver un moyen de l'épargner face à un système tyrannique qui exigerait sa mort, et tout simplement mettre fin à ce système cherchant à contrôler la vie, la mort, les sentiments des personnes.
Au bout de ce volume, on a alors le sentiment que tout se met en place en vue de la dernière partie de la série. Récit de SF restant particulièrement fouillé et intéressant dans ses thématiques, Nos Temps Contraires a donc désormais toutes les cartes en mains pour nous offrir trois dernier volumes intenses et tournés vers une direction claire.
18/08/2022 
