Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 02 Mars 2021
Chronique 2 :
Seize années se sont écoulées depuis l'incident durant lequel Gion, atteinte de la maladie de Daphné, s'est jetée du haut du Tokyo Spacetree après s'être liée à Louis, et après avoir pu admirer la Terre une dernière fois. Malgré leur nature de néotène, Arata, Tara et leurs compagnons ont physiquement grandi, et se sont intégrés à la société. Actuellement chercheur, le "jeune homme" de 36 ans a pris sous son aile Gigi, une daphnéenne particulièrement vivace. Marqué par les événements d'autrefois, Arata cherche la solution pour guérir la maladie de Daphné, dans cette société spatiale où la vie est régulée et les relations intimes contraintes de contrats sociaux.
Envoutant, fascinant mais aussi tragique, le premier tome de Nos temps contraires ouvrait la voie à une véritable fable sociale dans une science-fiction finement pensée, notamment avec son système de colonies aux mœurs qui semblaient déjà éprouvantes. La suite de la série de Gin Toriko, si elle survient après une ellipse, assure la continuité directe : La mort de Gion ne pouvait ne pas avoir de répercussion sur nos protagonistes, avec en tête un Arata qui s'intéresse au plus près à la maladie de Daphné.
Le bon temporel nécessitait forcément une étape de recontextualisation, chose que Gin Toriko fait très habilement. Son écriture marque un début d'opus au rythme plus lent, mais non démunis de développements divers entre le focus sur les néotènes que nous connaissions déjà, aujourd'hui plus impliquées dans leur société, ou l'apparition de nouveaux personnages qui ont leur mot à dire, et leur histoire à raconter. Beaucoup de chemins croisés nous sont montrés, ceux-ci ayant un but bien précis : Mener encore plus loin les mécaniques de ce monde spatiale, et ses mœurs impitoyable qui régule l'humanité comme une gestion de multinationale. A chaque chapitre sa découverte sur cette société qui fait fi de l'Amour et de la dignité humaine. Derrière son démarrage empli d'une bonne énergie, ce second tome cache des facettes hautement mélancoliques, voire grave. Le focus devient toujours plus rude au fil des chapitres, notamment sur sa toute fin dont la fatalité mêlée à l'injustice ne peut que faire mouche sur le lecteur.
On aurait donc tendance à croire que Nos Temps Contraires est une œuvre violente émotionnellement, un jugement tout à fait pertinent si on se contente de juger simplement les événements. Pourtant, le camp symbolisé par Arata et les siens apportent une jolie lueur d'espoir en filigrane, et de manière permanente. On peut pour l'instant voir l'image d'une jeunesse en pleine rébellion face à des mœurs arbitraires, et une génération pleinement marqué par l'humanité et l'Amour. A ce titre, la mangaka parvient toujours à traiter le sentiment amoureux (et même les rapports intimes entre individus) avec une bienveillance rafraichissante. Les questions ne se posent pas quand il s'agit d'idylle, et quelques micro discours sur les sexualités confortent le propos et la posture qu'adoptent les protagonistes de l'histoire. Une écriture qui mêle donc scénario et idée de fond, pour un ensemble positif qui sait mettre du baume au cœur quand on en a besoin, tant certains événements du tome se montrent aussi cruels que le climax du premier opus.
Aussi, on peut entretenir les intentions et enjeux de l'histoire, à moins que Gin Toriko nous prenne à contrepied ultérieurement. Nos temps contraire est ainsi une œuvre qui fonctionne, un récit aux multiples tonalités et servi par une finesse de trait qu'on aime voir dans une science-fiction spatiale. Tant d'aspect qui nous mettent sous le charme d'un titre dont on prie pour le succès.
Chronique 1 :
Voici déjà 16 années que le drame de la mort de Gion est survenu, juste après que la jeune femme atteinte de la maladie de Daphné ait accepté la demande en mariage de Louis, normalement interdite. Depuis, nos héros néotènes ont continué de grandir et ont donc environ 36 ans, malgré leur apparence encore très jeune du fait de leur particularité. Et c'est en étant chacun marqué à sa manière par ce drame d'il y a 16 ans qu'ils ont suivi leur propre voie. Tandis que son père est devenu le président du cocoon des Etats-Unis, Caesar s'est rapproché de Louis, est devenu son partenaire secondaire, et cherche à se l'accaparer encore plus, quand bien même l'artiste aujourd'hui handicapé n'a toujours d'yeux que pour sa défunte Gion. Tara, elle, a beau être la partenaire secondaire d'Arata, celui qu'elle aime plus que tout depuis toujours, elle semble encore et toujours vivre un amour à sens unique, le jeune homme ne l'ayant même jamais embrassée... mais peut-être est-ce surtout parce que toutes ses pensées sont occupées par autre chose ? En effet, Arata est ressorti profondément bouleversé par le sort de Gion, si bien qu'il a décidé de devenir un éminent chercheur à l'Université des Colonies unies, et qu'il poursuit assidûment des recherches visant à allonger la trop courte espérance de vie des daphnéens, ces êtres qui, tout au contraire des néotènes, n'ont qu'une existence très brèves en ne dépassant jamais les 16 ans. Et c'est par le biais de ces incessantes recherche qu'il s'est pris d'affection pour une fillette de même pas 8 ans, Gigi...
Après un premier volume qui mettait en place un univers bien pensé, aussi riche que fascinant et original, on ne peut pas dire que ce deuxième tome de Nos Temps Contraires fasse forcément beaucoup avancer l'histoire globale, mais ce n'est pas forcément un mal puisque Gin Toriko s'applique surtout à continuer un portrait d'un univers et de personnages captivants qui, bien souvent, ont beaucoup de choses à véhiculer de par leur condition, dans ce monde parfaitement formaté, dont on découvre mieux les origines via le fameux Soichiro (le néotène originel ayant imaginé tout le système de contrats), et qui continue de s'enrichir via des concepts assez profonds.
Parmi ces concepts, celui de la mort assistée vient s'ajouter aux autres règles strictes en vigueur dans ce monde: suivant les jugements de technocrates n'accordant aucune place à l'humain (pléonasme), les humains se voient inscrits sur une liste pour être euthanasiés quand ils sont jugés "de trop" dans le bon fonctionnement du système, et les "élu(e)s" semblent étrangement assez bien accepter leur sort, tant qu'ils/elles ont un(e) partenaire tertiaire ne les laissant pas seul(e)s au moment de disparaître. Après le rejet de l'amour comme élément fondateur des couples dans ce monde, voici une autre entrave, concernant la mort cette fois-ci, que l'autrice aborde de manière forcément surprenant,e n'ayant aucun mal à interpeller. Et bien sûr, c'est un aspect qui aura déjà son importance dans ce deuxième volume.
L'univers imaginé par Toriko ne cesse alors d'étonner encore, et cela passe aussi beaucoup par l'installation d'une nouvelle tête importante dans le récit, à savoir la jeune Gigi. La mangaka joue franchement bien son coup avec son entrée en scène dès les premières pages: avec ses cheveux ondulés et son surnom de "Gigi", on a forcément d'abord le sentiment d'être devant Gion, mais il en est évidemment tout autre, et cela cristallise bien la condition de cette enfant qui, a même pas 8 ans, semble déjà quasiment à la moitié de son existence puisqu'elle est atteinte de la maladie de Daphné. Et si l'on découvre tout au long du volume une petite fille résolument mignonne et attachante avec beaucoup d'énergie, un côté innocent, une obsession pour les images de la Terre et un amour pour Caesar qu'elle aimerait déjà séduire, sa condition est loin de l'idéal que l'on pourrait avoir pour elle, puisque sa vie depuis sa naissance se résume à être un sujet d'expérimentations, loin de parents qui ne l'ont jamais revue depuis sa naissance, et devant subir, derrière son peps enfantin, tous les préjudices liés à son statut daphnéen. Peu de droits (pas même de devenir partenaire d'une autre personne), aucune valeur réelle accordée à son existence vu qu'elle semble jugée peu utile à la société à cause de sa future mort jeune... Les recherches d'Arata, entre autres choses, pourront-elles y changer quelque chose ?
Et en filigranes, tout cet univers qui continue de s'enrichir permet à l'autrice d'évoquer encore bien d'autres choses, bien souvent propices à la réflexion. Parmi beaucoup d'aspects, le cas de la petite Gigi met brièvement en exergue la valeur différente que chacun peut accorder à la vie d'une même personne, selon son propre bagage individuel. Puis vient le cas d'un autre nouveau personnage, "Girafe", un néotène autrefois brillant chercheur, mais ayant perdu tout mémoire à court terme dans un accident, si bien qu'il est condamné à revivre en quelque sorte le même jour pendant des centaines d'années vu qu'il perd tout souvenir de la veille à chaque nouveau jour, ce cas interrogeant pas mal: ne vaut-il mieux pas qu'il reste ainsi, puisqu'il n'est pas conscient de son état et semble rester heureux jour après jour, alors qu'à côté la réalité n'est que désespoir et fatalité ? Et bien sûr, il reste aussi toutes ces conventions imposées par cette société, en bien ou en mal, que ce soit autour du sentiment amoureux n'ayant pas sa place, de la procréation, des relations pouvant à côté de ça être très ouvertes du fait des règles (hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, et plus encore), de la fin de vie...
Bref, si l'histoire globale prend tout son temps, c'est pour mieux approfondir encore un univers qui n'en finit pas d'interpeller, en se voulant complexe et assez intelligent. De quoi continuer à nous faire adhérer à l'oeuvre imaginée par Gin Toriko, qui ne ressemble décidément à aucune autre.
Seize années se sont écoulées depuis l'incident durant lequel Gion, atteinte de la maladie de Daphné, s'est jetée du haut du Tokyo Spacetree après s'être liée à Louis, et après avoir pu admirer la Terre une dernière fois. Malgré leur nature de néotène, Arata, Tara et leurs compagnons ont physiquement grandi, et se sont intégrés à la société. Actuellement chercheur, le "jeune homme" de 36 ans a pris sous son aile Gigi, une daphnéenne particulièrement vivace. Marqué par les événements d'autrefois, Arata cherche la solution pour guérir la maladie de Daphné, dans cette société spatiale où la vie est régulée et les relations intimes contraintes de contrats sociaux.
Envoutant, fascinant mais aussi tragique, le premier tome de Nos temps contraires ouvrait la voie à une véritable fable sociale dans une science-fiction finement pensée, notamment avec son système de colonies aux mœurs qui semblaient déjà éprouvantes. La suite de la série de Gin Toriko, si elle survient après une ellipse, assure la continuité directe : La mort de Gion ne pouvait ne pas avoir de répercussion sur nos protagonistes, avec en tête un Arata qui s'intéresse au plus près à la maladie de Daphné.
Le bon temporel nécessitait forcément une étape de recontextualisation, chose que Gin Toriko fait très habilement. Son écriture marque un début d'opus au rythme plus lent, mais non démunis de développements divers entre le focus sur les néotènes que nous connaissions déjà, aujourd'hui plus impliquées dans leur société, ou l'apparition de nouveaux personnages qui ont leur mot à dire, et leur histoire à raconter. Beaucoup de chemins croisés nous sont montrés, ceux-ci ayant un but bien précis : Mener encore plus loin les mécaniques de ce monde spatiale, et ses mœurs impitoyable qui régule l'humanité comme une gestion de multinationale. A chaque chapitre sa découverte sur cette société qui fait fi de l'Amour et de la dignité humaine. Derrière son démarrage empli d'une bonne énergie, ce second tome cache des facettes hautement mélancoliques, voire grave. Le focus devient toujours plus rude au fil des chapitres, notamment sur sa toute fin dont la fatalité mêlée à l'injustice ne peut que faire mouche sur le lecteur.
On aurait donc tendance à croire que Nos Temps Contraires est une œuvre violente émotionnellement, un jugement tout à fait pertinent si on se contente de juger simplement les événements. Pourtant, le camp symbolisé par Arata et les siens apportent une jolie lueur d'espoir en filigrane, et de manière permanente. On peut pour l'instant voir l'image d'une jeunesse en pleine rébellion face à des mœurs arbitraires, et une génération pleinement marqué par l'humanité et l'Amour. A ce titre, la mangaka parvient toujours à traiter le sentiment amoureux (et même les rapports intimes entre individus) avec une bienveillance rafraichissante. Les questions ne se posent pas quand il s'agit d'idylle, et quelques micro discours sur les sexualités confortent le propos et la posture qu'adoptent les protagonistes de l'histoire. Une écriture qui mêle donc scénario et idée de fond, pour un ensemble positif qui sait mettre du baume au cœur quand on en a besoin, tant certains événements du tome se montrent aussi cruels que le climax du premier opus.
Aussi, on peut entretenir les intentions et enjeux de l'histoire, à moins que Gin Toriko nous prenne à contrepied ultérieurement. Nos temps contraire est ainsi une œuvre qui fonctionne, un récit aux multiples tonalités et servi par une finesse de trait qu'on aime voir dans une science-fiction spatiale. Tant d'aspect qui nous mettent sous le charme d'un titre dont on prie pour le succès.
Chronique 1 :
Voici déjà 16 années que le drame de la mort de Gion est survenu, juste après que la jeune femme atteinte de la maladie de Daphné ait accepté la demande en mariage de Louis, normalement interdite. Depuis, nos héros néotènes ont continué de grandir et ont donc environ 36 ans, malgré leur apparence encore très jeune du fait de leur particularité. Et c'est en étant chacun marqué à sa manière par ce drame d'il y a 16 ans qu'ils ont suivi leur propre voie. Tandis que son père est devenu le président du cocoon des Etats-Unis, Caesar s'est rapproché de Louis, est devenu son partenaire secondaire, et cherche à se l'accaparer encore plus, quand bien même l'artiste aujourd'hui handicapé n'a toujours d'yeux que pour sa défunte Gion. Tara, elle, a beau être la partenaire secondaire d'Arata, celui qu'elle aime plus que tout depuis toujours, elle semble encore et toujours vivre un amour à sens unique, le jeune homme ne l'ayant même jamais embrassée... mais peut-être est-ce surtout parce que toutes ses pensées sont occupées par autre chose ? En effet, Arata est ressorti profondément bouleversé par le sort de Gion, si bien qu'il a décidé de devenir un éminent chercheur à l'Université des Colonies unies, et qu'il poursuit assidûment des recherches visant à allonger la trop courte espérance de vie des daphnéens, ces êtres qui, tout au contraire des néotènes, n'ont qu'une existence très brèves en ne dépassant jamais les 16 ans. Et c'est par le biais de ces incessantes recherche qu'il s'est pris d'affection pour une fillette de même pas 8 ans, Gigi...
Après un premier volume qui mettait en place un univers bien pensé, aussi riche que fascinant et original, on ne peut pas dire que ce deuxième tome de Nos Temps Contraires fasse forcément beaucoup avancer l'histoire globale, mais ce n'est pas forcément un mal puisque Gin Toriko s'applique surtout à continuer un portrait d'un univers et de personnages captivants qui, bien souvent, ont beaucoup de choses à véhiculer de par leur condition, dans ce monde parfaitement formaté, dont on découvre mieux les origines via le fameux Soichiro (le néotène originel ayant imaginé tout le système de contrats), et qui continue de s'enrichir via des concepts assez profonds.
Parmi ces concepts, celui de la mort assistée vient s'ajouter aux autres règles strictes en vigueur dans ce monde: suivant les jugements de technocrates n'accordant aucune place à l'humain (pléonasme), les humains se voient inscrits sur une liste pour être euthanasiés quand ils sont jugés "de trop" dans le bon fonctionnement du système, et les "élu(e)s" semblent étrangement assez bien accepter leur sort, tant qu'ils/elles ont un(e) partenaire tertiaire ne les laissant pas seul(e)s au moment de disparaître. Après le rejet de l'amour comme élément fondateur des couples dans ce monde, voici une autre entrave, concernant la mort cette fois-ci, que l'autrice aborde de manière forcément surprenant,e n'ayant aucun mal à interpeller. Et bien sûr, c'est un aspect qui aura déjà son importance dans ce deuxième volume.
L'univers imaginé par Toriko ne cesse alors d'étonner encore, et cela passe aussi beaucoup par l'installation d'une nouvelle tête importante dans le récit, à savoir la jeune Gigi. La mangaka joue franchement bien son coup avec son entrée en scène dès les premières pages: avec ses cheveux ondulés et son surnom de "Gigi", on a forcément d'abord le sentiment d'être devant Gion, mais il en est évidemment tout autre, et cela cristallise bien la condition de cette enfant qui, a même pas 8 ans, semble déjà quasiment à la moitié de son existence puisqu'elle est atteinte de la maladie de Daphné. Et si l'on découvre tout au long du volume une petite fille résolument mignonne et attachante avec beaucoup d'énergie, un côté innocent, une obsession pour les images de la Terre et un amour pour Caesar qu'elle aimerait déjà séduire, sa condition est loin de l'idéal que l'on pourrait avoir pour elle, puisque sa vie depuis sa naissance se résume à être un sujet d'expérimentations, loin de parents qui ne l'ont jamais revue depuis sa naissance, et devant subir, derrière son peps enfantin, tous les préjudices liés à son statut daphnéen. Peu de droits (pas même de devenir partenaire d'une autre personne), aucune valeur réelle accordée à son existence vu qu'elle semble jugée peu utile à la société à cause de sa future mort jeune... Les recherches d'Arata, entre autres choses, pourront-elles y changer quelque chose ?
Et en filigranes, tout cet univers qui continue de s'enrichir permet à l'autrice d'évoquer encore bien d'autres choses, bien souvent propices à la réflexion. Parmi beaucoup d'aspects, le cas de la petite Gigi met brièvement en exergue la valeur différente que chacun peut accorder à la vie d'une même personne, selon son propre bagage individuel. Puis vient le cas d'un autre nouveau personnage, "Girafe", un néotène autrefois brillant chercheur, mais ayant perdu tout mémoire à court terme dans un accident, si bien qu'il est condamné à revivre en quelque sorte le même jour pendant des centaines d'années vu qu'il perd tout souvenir de la veille à chaque nouveau jour, ce cas interrogeant pas mal: ne vaut-il mieux pas qu'il reste ainsi, puisqu'il n'est pas conscient de son état et semble rester heureux jour après jour, alors qu'à côté la réalité n'est que désespoir et fatalité ? Et bien sûr, il reste aussi toutes ces conventions imposées par cette société, en bien ou en mal, que ce soit autour du sentiment amoureux n'ayant pas sa place, de la procréation, des relations pouvant à côté de ça être très ouvertes du fait des règles (hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, et plus encore), de la fin de vie...
Bref, si l'histoire globale prend tout son temps, c'est pour mieux approfondir encore un univers qui n'en finit pas d'interpeller, en se voulant complexe et assez intelligent. De quoi continuer à nous faire adhérer à l'oeuvre imaginée par Gin Toriko, qui ne ressemble décidément à aucune autre.