Noragami Vol.16 : Critiques

Toujours meurtrie par le mort de son shinki Tsuguha, Bishamon est décidée à se venger du Mage en le tuant, mais souhaite également protéger sa famille des pouvoirs de ce dernier. Et pour cela, la belle et insoumise divinité guerrière brave les pires interdits en libérant Nana, une puissante shinki qui fut scellée il y a bien longtemps après s'être révoltée contre les cieux. La réaction ne se fait pas attendre : l'acte de Bishamon est considéré comme un acte de haute trahison envers les Cieux, et une expédition punitive visant à sa mise à mort immédiate est lancée. A sa tête, celui qui n'attendait que ça : Takemikazuchi, divinité guerrière dont la soif de révoltes à réprimer est restée trop longtemps contenue...

La libération de Nana ne pouvait qu'amorcer le pire pour Bishamon, et ça ne manque pas : cet acte la contraint à un combat possiblement mortel contre les représentants des Cieux, qui pensent qu'il s'agit là d'une tentative de prendre le pouvoir, alors que la divinité guerrière souhaite simplement tuer le Mage. Et dans ce contexte houleux et tendu de bataille entre dieux, chacun va devoir prendre parti. Du côté des divinités, il y a ceux qui, comme Okuninushi, semblent incrédules face à ce qui arrive, ceux qui comme Ebisu veulent empêcher le pire, et ceux plus belliqueux, comme Takemikazuchi, qui sont décidés à en découdre. De son côté, Kazuma, en apprenant avec effroi ce qui se passe, ne peut que réagir pour tenter d'aller sauver sa maîtresse...

Et Yato, dans tout ça ? Son intérêt semble de devoir prendre parti pour les Cieux, car se placer contre eux pourrait lui réserver un sort pire que celui de Bishamon (car sa mort le ferait disparaître, alors que Bishamon aura une réincarnation), et voir Bishamon s'en sortir et parvenir à tuer son père le Mage pourrait signer sa propre fin. Mais Yato ne fait rien comme les autres et risque d'étonner dans ses choix, allant jusqu'à montrer qu'au-delà de ses incessantes rixes avec Bishamon, quelque chose s'est créé entre eux. Mais dans le propre camp de notre héros, tout le monde n'est pas de son avis : poussé par une Nora qui continue ses manigances en douce, Yukine ne peut se résoudre à laisser son maître se mettre en danger face aux Cieux...

Cela donne un volume qui fait monter d'un cran la tension dramatique. Chacun doit choisir son camp, certaines relations pourraient en pâtir et se fissurer, et certaines issues semblent pouvoir difficilement bien se terminer... Qui plus est, Adachitoka appuie son récit par une action très bien rendue, avec des moments de combats qui ont le mérite de vite évoluer, de ne pas s'éterniser inutilement, et d'être souvent bien découpés et parfaitement fluide. Au final, on est happé d'un bout à l'autre, avec la promesse d'un prochain volume encore plus intense.