Noragami Vol.15 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 23 Août 2017

C'est dans un climat plus que tendu que Yato s'apprête à connaître sa première Assemblée des dieux. En effet, Kazuma, pour protéger sa maîtresse Bishamonten, semble décidé à se battre contre le Mage, soit le père de Yato. Une situation qui ne plaît pas à Yukine, car éliminer le Mage provoquerait aussi la fin de Yato, raison pour laquelle ce dernier a lui-même mis de côté cette solution... Et tandis que la relation entre Kazuma et Yukine, autrefois au beau fixe, est désormais en péril, Bishamon elle-même doit aussi se confronter à certains problèmes. Car depuis que Kazuma, pour la protéger, a été obligé de tuer Tsuguha qui avait découvert le Secret des dieux, la divinité guerrière est blâmée par les autres dieux à cause du sort de son shinki...

Quand l'Assemblée des dieux, la première pour Yato, Yukine et Hiyori, arrive enfin, Adachitoka séduit facilement grâce à sa manière d'exploiter les choses. La mangaka offre quelques notes d'humour bienvenues en parodiant un peu certaines choses (le concours de popularité et la vente de goodies) ou en jouant malicieusement avec le destin amoureux de Hiyori, mais aussi en conservant un soin particulier dans l'utilisation des mythes divins du Japon (les croyances sur Ebisu et sur le "mois sans dieu", les références aux toraishin et aux emishi... et même, plus récemment, le clin d'oeil à la chatte chef de gare Tama, qui a bien existé et est élevée à un rang divin). Mais c'est bien tous les enjeux installés autour de cette assemblée qui captent le plus l'attention.

A l'heure où Kazuma et Yukine sont en froid et peinent à se réconcilier à cause des événements, la situation n'est pas au beau fixe pour Yato et Bishamon.
Le premier voit arriver devant lui Kiun, un shinki de Takemikazuchi qui a tué le précédent Ebisu, ce qui le fait forcément un peu bondir. Mais celui-ci amène une question importante : Yato se dévouera-t-il sans problème à son altesse Amaterasu Ômikami, qui se trouve au sommet des divinités, ou alors les Cieux devront-ils se méfier de lui ? Qui plus est, le récit accentue encore le problème lié aux serviteurs bénis, qui sont certes très rares et puissants, mais qui peuvent être de bon ou de mauvais augure... Alors, Yukine, ou même Kazuma, resteront-ils vraiment bénéfiques pour leurs maître respectif ? Et d'ailleurs, d'où vient cette idée que les serviteurs bénis peuvent être autant synonymes de bien que de mal ? Un début de réponse arrive à travers l'histoire d'un serviteur béni qui, autrefois, a été scellé après avoir commis un péché capital pour protéger son maître...
Quant à la deuxième, elle se retrouve dans une situation fort délicate. Le triste sort réservé à Tsuguha, en plus de l'avoir elle-même anéantie, fait qu'elle a désormais peu d'alliés, et les dieux pourraient très bien la forcer à frapper Kazuma d'anathème pour ce qu'il a été contraint de faire afin de protéger sa maîtresse... Face à ça, la divinité guerrière s'engouffre, dans la dernière partie du tome, dans une solution qui risque de remuer considérablement les choses. Plus que jamais, Bishamon, visiblement déterminée à éliminer le Mage, brise les règles divines et pourrait le payer cher...

Tout ceci se déroule alors qu'en parallèle, un personnage prend plus que jamais de l'importance : le dieu Takemikazuchi, qui se pose clairement comme un ennemi de Yato. En plus de son désir d'obtenir aussi un serviteur béni, cette divinité guerrière ne semble pas avoir que des relations bénéfiques, comme en témoigne la présence auprès de lui d'une figure que l'on connaît déjà bien...

Le tome est plutôt bavard, et a le mérite de très bien nous préparer à la suite. Adachitoka reste bien maîtresse de son récit et, au vu de la fin du tome, nous promet un seizième volume très intense.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction