No longer allowed in another world Vol.6 : Critiques

Suite aux retrouvailles de Sensei avec la femme de sa vie qui ne se sont absolument pas passées comme espéré au vu de ce que la femme en question est devenue, Annette, Boulette et Nier ont de quoi être inquiets: ils ont perdu de vue l'écrivain transfuge dépressif qui, plus suicidaire que jamais, s'est élancé avec son véhicule dans une course folle vers la mort... mais tout ce qu l'attend au bout de ce périple, c'est Oranger, la terre du royaume des fées, une zone interdite et dont on ne ressort pas indemne si l'on ne parvient pas à passer les épreuves imposées par la reine des fées... De quel type d'épreuves s'agit-il, et qui est exactement la fameuse reine des fées Overlice, et Sensei saura-t-il passer ses épreuves pour obtenir (même si ce n'est pas spécialement son but) sa bénédiction ?

Les réponses à ces questions arrivent au fil d'une première partie de volume qui, malheureusement, n'est pas désagréable mais n'a rien de vraiment palpitante: les épreuves sont très vite expédiées, le bilan fait par Overlice sur l'état actuel du monde n'apporte rien de nouveau (c'est bon, on avait déjà bien capté tout ça, ce n'est pas comme si l'intrigue était complexe), finalement tout ceci semble n'être qu'un prétexte pour installer une nouvelle compagne d'aventure auprès de Sensei... et du coup, heureusement que celle-ci s'avère quand même assez rigolote, au vu de la façon dont notre héros fait appel à elle pour des choses insignifiantes.

La suite du volume, elle, entame rapidement une nouvelle partie, dès lors que le petit groupe arrive sur un continent où se trouve le royaume de Blau. Au bout de quelques rebondissements liés à un certain dragon, qui permettent d'installer vite fait un nouveau personnage en Itsuki et de continuer d'intriguer sur le cas de Wordellia qui n'est décidément pas aussi mauvaise qu'on le prétend, ce sont de nouveaux enjeux suffisamment intrigants qui se dessinent, autour du sort réservé aux jeunes transférés par un influent prêtre loin d'être aussi bon que ce qu'il veut faire croire...

En attendant de voir ce que donnera la suite de cette partie dans le prochain tome, avec ce volume on reste sur une lecture qui certes se suit toute seule, mais qui reste toujours un peu faiblarde. Le concept de base a beau être sympathique, et les auteurs ont beau rappeler de temps à autre les spécificités de leur héros inspiré d'Osamu Dazai (son côté dépressif et suicidaire, sa faculté à cerner le vrai fond des gens pour son écriture), tout ce qu'il y a autour, sans être mauvais, est bien trop artificiel pour permettre à l'oeuvre de décoller. On reste donc sur un petit divertissement globalement en-dessous de ses possibilités: ça reste assez sympa à lire, mais ça aurait pu facilement être plus que ça.