Naruto - Hachette collection Vol.12 - Actualité manga
Naruto - Hachette collection Vol.12 - Manga

Naruto - Hachette collection Vol.12 : Critiques

Naruto

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Février 2021

La bataille contre les ninjas d'Oto, avec en enjeu Sasuke, s'intensifie. Si Chôji et Neji se sont sacrifiés pour éliminer leurs adversaires, Jirôbô et Kidômaru, il reste encore les dangereux Sakon et Tayuya en lice, ces derniers n'étant pas prêt à délaisser le baril contenant l'héritier des Uchiwa. Une nouvelle bataille s'engage alors, mais chacun va vite se trouver séparer des autres pour affronter son propre ennemi. Cerise sur le gâteau : Le dernier membre de ce qui était autrefois le « Quintet d'Oto » entre en scène, et il est le plus puissant de la bande...

Aussi intense qu'émouvant (voire dramatique), le onzième tome de cette édition de Naruto plaçait la barre haute, grâce à des affrontements correctement rythmés et de belles mises en avant de Chôji et Neji, dont les sorts restent incertains pour l'heure. Cette suite, qui correspond aux tomes 23 et 24 de l’œuvre originale, ne pouvait trop s'éloigner de cette démarche, mais mise cette fois sur un autre élément : le rebondissement.

Car dans sa première phase, l'opus se montre d'un grand classicisme schématique, tout comme l'était le précédent. Sans surprise, chaque personnage se trouve séparé des autres et doit négocier avec l'un des puissants ninjas d'Oto, dont les facultés liées à la marque sont particulièrement surprenantes. La force, ici, vient certainement de l'orientation de chaque combat. Kiba a droit à un affrontement plus violent pour correspondre à ses techniques dignes de véritables tempêtes, tandis que celui de Shikamaru reste modéré et essentiellement tourné vers la tactique. Sans surprise, Naruto écope du plus puissant adversaire, le fameux Kimimarô qui se révèle aussi redoutable que charismatique. Un assez bon traitement de la formule donc, preuve qu'une œuvre peut respecter les grands écueils tout en se montrant efficace.

Mais Masashi Kishimoto a plus d'un tour dans son sac, aussi quelques retournements de situation imprévus surviennent sur la dernière étape du tome. On navigue ici entre les bonnes idées et les facilités d'écriture, notamment parce que quelques traitements semblent assez rapides. On ne les évoquera, afin de ne rien dévoiler, mais il y a de quoi être partagé entre la jouissance de telles pirouettes du scénario, et notre capacité à accepter la suspension consentie de l'incrédulité. Plus simplement : C'est efficace dans l'émotion procurée, mais c'est un peu trop facile, notamment parce que la mécanique amène des fins de combat très abruptes. On se consolera néanmoins dans ce qui est raconté autour de certains personnages, ce qui reste dans la thématique globale de l'arc. Après les erreur et la plongée dans l'obscurité vient le pardon et la repentance, mêlé à une petite subtilité politique montrant que certains ninjas, présentés comme mauvais à l'origine, ne sont finalement que les marionnettes d'un théâtre de dupes et de figures de l'ombre qui font primer la domination et les coups bas. C'est très discret, mais suffisamment fort pour nous faire croire au développement des concernés.

Difficile aussi de ne pas remarquer un petit manque de clarté dans la narration des affrontements, un véritable drame tant l'auteur s'est toujours montré habile jusqu'à présent. Cette fois, quelques actions demeurent bien floues, pour ne pas dire incompréhensibles. On saisit l'action globale, mais quelques élans de choréraphies paraissent obscurs, quand ils ne sont pas totalement absents du procédé narratif. Assez dommage pour ce qui se veut être le climax de la bataille contre les ninjas d'Oto. Fort heureusement, l'arc, lui, n'est pas vraiment terminé, et l'ultime page du volume donne toute la couleur de cette phase décisive. Celle-ci risque d'être poignante et intense, aussi mieux voir avoir le 13e tome de l'édition Hachette à portée de mains quand on s'attaque à celui-ci.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction