Naruto - Edition Collector Vol.6 : Critiques

Naruto et Jiraiya sont de retour à Konoha, et Tsunade endosse le titre de cinquième Hokage. Lorsque Sasuke reprend ses esprits, il est rongé par la haine et bout de jalousie envers Naruto, si bien qu'il provoque ce dernier en duel... Toujours en proie à l'envie de puissance, le destin du jeune Uchiwa bascule lorsque des envoyés d'Orochimaru, le quartet d'Oto, lui propose de les rejoindre...

L'édition collector de Naruto se conclut au volume 8 et pourtant, l'arc final de ce cycle commence ici. Avant toute chose, on regrettera que le prix reste le même pour un tome bien moins épais que le précédent, une centaine de pages en moins...

Ce léger point noir mis de côté, l'une des plus palpitantes parties de l'oeuvre s'ouvre au lecteur, celle de la poursuite de Sasuke. Car voilà ce que préparait le début d'arc précédent, l'accroissement de la haine de Sasuke jusqu'à provoquer la fuite de ce dernier, dans l'espoir d'acquérir la puissance d'Orochimaru... Et c'est aux genin de Konoha, dirigés par Shikamaru, de se lancer sur ses traces !
Un des gros défauts de la partie précédente n'a plus lieu ici. Cette fois, sont à l'honneur des personnages mineurs comme Chôji, Neji ou encore Kiba. Alors que Naruto a eu son moment de gloire lors de l'arc précédent, son utilité est ici réduite, voir inexistante. Car avec cette partie de l'histoire et la dernière du premier cycle, Naruto entame son arc à la Saint Seiya. Un à un, chaque combattant devra fait front seul face à un redoutable opposant, en trouvant une tactique pour le vaincre et en se surpassant... Ce sont ainsi les deux premiers combats qui ont lieu dans ce volume, ceux de Chôji et Neji. Si le premier fait plutôt dans l'action pure et dure où la force physique prime, on en apprend plus sur le ninja rondouillard qui devient réellement touchant... C'est l'occasion pour l'auteur de revenir sur sa rencontre avec Shikamaru et justifier l'amitié entre les deux personnages, ce qui apporte un réel intérêt scénaristique. A coté, le duel de Neji permet d'exploiter pleinement les capacités du jeune homme. Il va donc de soi que le combat est tactique et face à un adversaire si agile, on est pris par la narration, la chute progressive du ninja, qui finira bien par se surpasser... Du côté des nouveaux adversaires, on les découvre aussi un à un. L'auteur franchit d'ailleurs un cap dans sa série, les opposants devenant d'avantage des monstres que des humains. Jirôbô et Kidômaru ouvrent donc le bal en se présentant comme de redoutables adversaires, encore plus dangereux après leur changement d'apparence, un procédé qui n'est pas sans rappeler les antagonistes de chez Toriyama, dans Dragon Ball...

L'arc est bien sûr très linéaire mais de manière assumée, et efficace. Le schéma de l'arc évite ainsi une trop grande confusion dans la narration et met à l'honneur un par un, de façon distincte, certains personnages restés trop longtemps dans l'ombre jusqu'à présent. On est loin du fan-service de la partie précédente, et d'avantage dans la prise de risque et la volonté de l'auteur à faire contribuer à l'intrigue des personnages mis jusqu'à présent trop en retrait. De par cet élément et le travail apporté sur les affrontements, ceux-ci deviennent très prenant et fait honneur aux personnages mis en avant.

Du côté de l'édition, on retrouve toujours la jaquette inédite pour les volumes simples ainsi qu'un poster recto-verso et des pages informatives. Les pages ont tendance à d'avantage de gondoler, notamment en début et fin de volume, ce qui peut gâcher cette lecture sur grand format... Mais en dehors de ça, la lecture de Naruto se fait avec un grand plaisir, et on referme le bouquin avec une grande impatience de se délecter de la suite des aventures du ninja orange, en espérant que le reste de l'arc sera aussi bon que le début ! Les fans le savent déjà, mais la suite montera d'un cran dans l'excellence...