Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 16 Juillet 2008
Désireux de toucher un public qui a connu le manga avant le franco-belge, Dargaud (Kana) a lancé de nouvelles séries que l'éditeur qualifie de post-mangas. Parmi celles-ci on trouve Nanami qui réunit Éric Corbeyran et Amélie Sarn au scénario et Nauriel, jeune dessinatrice.
Corbeyran est un scénariste bien connu des lecteurs de franco-belge pour ses nombreuses séries. Avec Sarn, il raconte ici une histoire assez classique de monde fantastique parallèle et de royaume en danger. C'est aussi l'occasion de parler des problèmes du quotidien, avec une adolescente timide qui se cherche, le rapport à la différence (les Black Rose sont un groupe de jeunes gothiques). Rien de bien transcendant mais la lecture reste plaisante. Un effort particulier a été fait sur les dialogues où on peut lire des jeunes parler de manière actuelle et réaliste et non pas comme les “vieux” se l'imaginent.
Le dessin de Nauriel est particulièrement agréable, mélangeant habilement franco-belge et codes manga. Les expressions faciales des personnages sont très travaillées. La mise en page aérée et claire permet une lecture fluide de ces 80 pages. On notera quand même quelques petits soucis de proportions.
L'avantage de ce format est qu'on a plus le temps de découvrir les personnages et de s'y attacher, ce qui est beaucoup plus difficile quand on ne dispose que de 48 pages.
Nanami est un mélange réussi, qui vise avant tout le jeune public, un titre sans prétention mais où chacun peut y trouver son compte.