Nabi Vol.1 - Actualité manga

Nabi Vol.1 : Critiques

Nabi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Mars 2010

"Les cheveux noirs. Le visage pâle dans le clair de lune. L'affreux sang rouge... se répandit dans mon âme virginale d'enfant..."

La lecture de ce premier tome est un réel plaisir. Les dessins de Kim Yeon-joo, déjà connus pour Platina et Little Queen, délicats, raffinés, adoucissent un monde pourtant présenté comme cruel et impitoyable. Nous faisons la connaissance d'une femme noble, au grand cœur: dame Sabu. Celle-ci dirige la Maison du Lotus, où elle a recueilli plusieurs enfants orphelins, et s'en occupe jusqu'à leur âge adulte. Très bonne, elle parvient alors à leur donner tout ce dont ils ont besoin, mais surtout, ces enfants trouvent la chaleur d'un foyer, l'amour d'une vraie famille. Tous sont alors pour chacun des petits frères, petites sœurs, grands frères ou grandes sœurs, se disputant, pardonnant, jouant. L'auteure insiste beaucoup sur le remue-ménage joyeux qui règne dans l'enceinte du domaine. Cette caractéristique renforce l'impression de sécurité, de confort, et de bien-être qui envahit cette belle famille recomposée.

Ce premier tome est encore plein de mystère, l'auteure ne nous donne presque aucune information concernant les évènements qui s'y passent. En effet, Mumyeong, le garçon "sans nom", vient troubler le calme de la maison du Lotus. Ce garçon, qui paraît aussi inoffensif que dangereux, cherche un jeune homme d'environ seize ou dix-sept ans, ayant pour nom Hong, pour le rapporter à son maître, qui lui ôtera la vie sans même hésiter une seule seconde. Or, les orphelins n'ont pas d'information sur leur origine, et ne connaissent par conséquent pas leur vrai nom. Le danger est tout de même à leur porte, entre leurs murs même. Car ce garçon, séjournant, cinq jours dans la maison de dame Sabu, a un plan en tête, qu'il veille à mettre à exécution. Les choses se déroulent très lentement, c'est pourquoi l'action nous surprend et arrive alors qu'on ne l'attend pas. Les décors, l'ambiance mis en place par l'auteure ne présagent pas un tel danger. La beauté des personnages, mais aussi l'élégance de leurs vêtements et de leurs coiffures atténuent la précipitation provoquée par l'étrange Mumyeong, mais aussi, par l'attaque finale. Nous voilà coupés dans notre élan lorsque subitement, les dernières pages pointent le bout de leur nez. En effet, les choses se bousculent, et c'est sans crier garde que la fin du volume s'impose. Ainsi, par le secret que l'auteure laisse planer, mais aussi à cause d'une action inachevée, le lecteur est pris au piège, le voilà envahi par l'envie de continuer la lecture. On constate alors que finalement, la lecture du premier tome s'est sans doute avérée bien plus rapide et plus prenante qu'elle n'en avait l'air au départ. Sous ses apparences angéliques, Nabi commence tout en douceur, pleine de beauté et envoûtante. Toute comme les dessins, le texte est travaillé, beau et plein de sensibilité. Il contribue lui aussi à la beauté de l'œuvre, et ajoute une sensibilité de plus à un monde froid et dur, où il est difficile de trouver une quelconque chaleur.

Il ne fait aucun doute que le prix freinera certains lecteurs, mais pas les plus acharnés. La couverture, séduisante, nous fait craquer sans mal. De plus, le format et la première page dépliante, aux couleurs pastelles et romantiques, essaient, avec beaucoup de mal, de justifier ces quinze euros à l'achat. Néanmoins, il faudra avouer que le livre, très beau, n'est affecté d'aucun défaut particulier, et sa taille ne peut qu'améliorer le confort de lecture et sublimer les dessins de l'auteure.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs