Nabari Vol.1 - Actualité manga

Nabari Vol.1 : Critiques

Nabari no Oh

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 06 Mai 2013

Critique 1


« Je veux juste retrouver ma vie de blasé. »

Voici l’autre grosse nouveauté d’Asuka en ce début d’année. Un manga, qui parle de nindo et de ninja, mais rassurez vous, ici pas de ninja en combinaison de ski orange.

Nabari, fait suivre la vie de Rokujô un garçon simple et qui fait preuve d’une grande nonchalance. Il tente de vivre sa vie normalement et a pour rêve de reprendre le restaurant familial et d’avoir une vie des plus simples. Le problème étant que Shinrabansho, une technique secrète qui permettrait de dominer le monde des ninjas ainsi que celui des humains, serait scellée en lui. Le problème qui se pose à notre jeune rêveur, est le réveil de Shinrabansho qui attise bien entendu les convoitises de tous les ninjas du monde. Rokujô, se retrouve donc pris pour cible et va se voir obligé de devenir un ninja lui aussi s’il veut avoir une chance de retrouver sa vie de « blasé ». Bien entendu il n’est pas seul et heureusement que le professeur Kumohira, responsable du club de nindo du lycée et professeur d’anglais, ainsi qu’Aizawa seul et unique membre du club de nindo seront là pour l’épauler. Il est clair, que si certains ninjas comme Hattori (qui sera visiblement le grand méchant) et le clan Kairôshu d’Iga, veulent faire mauvais usage du Shinrabansho, d’autres comme la belle Raimei au contraire seront là pour l’aider.

Une histoire plus que prenante et qui change du plus que connu Naruto. Alors, certes il est très facile de faire des rapprochements avec ce dernier, rien que le héros qui a une « chose scellée en lui » et qui a « un talent caché concernant le ninjutsu ». Cela dit, la comparaison ne peut aller plus loin, car en effet l'auteur nous entraine dans un monde plus « proche du notre » où le monde des humains et celui des ninjas (appelé Nabari) ne font qu'un et est plutôt vue comme le côté pile et face d'une même pièce. Ce premier tome se concentre surtout sur la mise en place de l'univers du manga, ainsi que sur les différents personnages. L'intrigue n'avance donc pas vraiment et l'on ce délecte pour l'instant de la mise en place de cette intrigue qui s'annonce des plus juteuses. L'humour est omniprésent dans le manga, que ce soit par son personnage principal qui fait preuve d'une inconscience sans limite (quand même penser à dire « Qu'est-ce que tu fais là ? » à la personne qui vient vous sauver alors que vous êtes agrippé au bord d'une falaise il faut le faire). Les autres personnages ne sont d'ailleurs pas en reste entre le professeur qui a peur de prendre tous les modes de transport (avion, train, bus, voiture) et Aisawa le binoclard timide les gags fusent et sont souvent drôles, car on ne s'y attend pas. Les personnages qui sont pour le moment, plus que crédibles avec quelques petites révélations sur certains déjà dans ce premier tome.

Passons au graphisme, un style qui ne fait pas vraiment « shonen » et au contraire vise carrément le shojo. Donc une grosse surprise, cela dit il colle vraiment bien au manga et c'est agréable de voir ce genre d'histoire dans avec un autre style. Bien entendu, niveau décors comme dans pas mal de dessin de ce genre c'est relativement vide, il y a quelques décors par-ci par là mais généralement c'est le néant. Ce qui m'aurait pu me rebuter, c'est que ce genre de graphisme est plutôt bancal lors des phases d'action et dans un tel manga nul doute que les combats seront nombreux. C’est donc avec un peu d’appréhension à ce niveau que j’ai lu le tome et figurez vous que même lors des combats la lecture reste agréable. On comprend clairement l’action, qui est même au contraire plutôt bien rendue.

L’édition d’Asuka est encore une fois correcte, la page couleur du début de tome est très belle et on appréciera la mise en place des « strip » de l’auteur en fin de tome.

Au final, un premier tome qui laisse une très bonne impression et qui en place nous laisse sur un excellent « cliffangher » en fin de tome. Bref juste de quoi nous ouvrir l’appétit pour le deuxième tome.


 


 


Critique 2


Miharu Rokujô est un lycéen dont le seul souhait est qu’on ne prête pas attention à son existence. Et pourtant, il abrite en lui le Shinrabanshô, un « écrit » contenant les plus grands secrets du mode ninja, fournissant à son possesseur le pouvoir d’accomplir le moindre de ses désirs. De manière évidente, il devient la proie de ninjas mal intentionnés, dont les Kairoshû du village d’Iga. Aizawa, camarade de lycée de Miharu, et Thobari, son professeur, sont des ninjas du village Banten et jurent au possesseur du Shinrabanshô de le protéger et faire de lui le roi de Nabari, le monde caché des ninjas…

Un shônen ayant pour sujet les ninjas, un adolescent possédant en lui un pouvoir démesuré… Vous n’avez pourtant pas à faire à une pâle copie de Naruto, bien au contraire ! Nabari se déroule dans un Japon moderne et possède une âme bien particulière. Ici, il n’est pas question de combats dantesques, les quelques affrontements de ce premiers volumes n’occupent en effets que quelques pages. L’accent est avant tout mis sur l’histoire qui se développe à travers les dialogues et péripéties des personnages.

Comme tout premier volume d’une série à l’histoire conséquente, ce premier opus de Nabari plante le décor du titre. Les principaux personnages entrent en scène, et la mangaka prend soin d’appuyer la psychologie de ces différents protagonistes, notamment Rokujô. Petit diable insensible, il est très loin du héros de shônen traditionnel, si bien que les quelques combats ne doivent pas leur intensité aux prouesses du jeune homme mais bien à celles de ses compagnons d’arme. Les principaux concepts de l’intrigue sont aussi présentés : l’histoire n’évolue pas dans un monde ninja à part entière mais bien dans le monde moderne où les communautés ninjas se cachent, arborant une double facette. Le Shinrabanshô, au centre des évènements, s’avère être un concept intrigant. Nous ne savons rien sur ses origines ni ses réelles capacités, et rien ne nous est dit pour le moment. Aussi, un ennemi semble déjà s’annoncer, même si ses motivations ne sont pas encore décrites, et illustre la fin de volume où la rythme s’accélère pour donner lieu à des péripéties plus palpitantes. Un premier arc scénaristique se met déjà en place et présente l’un des personnages favoris des assidus du manga qui répond au nom de Yoite. Néanmoins, si on sent que les choses sérieuses démarrent sur cette fin de volume, il est difficile de prédire le chemin qu’empruntera la série.

Concernant le dessin de la mangaka, nous reconnaissons là un auteur féminin. Les personnages, grands et fins, s’abstiennent de tout androgynisme. Pourtant, le coup de crayon se marie à merveille au ton de la série et renforce sa particularité. Yuhki Kamatani manie déjà correctement son coup de crayon, ce qui se ressent sur la précision des silhouettes et des expressions de visage. Si le dessin n’est pas des plus transcendants, il n’en reste pas moins agréable et nous suivrons son évolution en même temps que celle de l’intrigue.

Quant à l’édition d’Asuka, celle-ci est des plus honorables. Les papiers utilisés sont de qualités et on apprécie la présence des pages couleurs. L’adaptation est des plus correctes, rendant la lecture fluide et facilitant la découverte de cet univers particulier. En revanche, on regrette que le titre du manga ne soit pas « Le roi de Nabari », conformément au titre japonais…

En définitive, ce premier tome de Nabari est une bonne surprise. L’histoire se développe petit à petit, doucement mais sûrement, mais cette introduction n’est pas sans intérêt. L’humour a sa place dans le récit et a la particularité d’être efficace. Pour ceux qui s’ennuierait sur les débuts de volumes, refroidis par le rythme des premiers chapitres, l’intrigue s’accélère sur la fin de ce premier opus. Des adversaires plus sérieux surgissent, de même que de nouveaux personnages présentés comme importants, ce qui devrait donner d’avantage de consistance à l’intrigue. Nabari n’est pas un shônen aux combats renversants et se focalise d’avantage sur l’histoire et l’univers, ce qui pourrait en rebuter certains, mais le titre possède déjà un charme indéniable qui, on l’espère, se confirmera d’avantage sur les tomes à venir.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
FlooDAce
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs