My sister + - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Juillet 2014

Après le sympathique Ruri Ruri, les éditions Taifu nous proposent de découvrir un autre hentai non censuré de Toshiki Yui : My Sister +, qui se divise en deux parties distinctes.


La première met en scène un jeune homme qui, depuis déjà un certain temps, couche avec sa soeur de sang, Haruna, une actrice porno qui n'aime réellement que lui et veut le garder pour elle toute seule, au point d'être extrêmement jaloux dès lors que le garçon va voir ailleurs, et va notamment baiser avec l'une de ses plantureuses partenaires de films X, Mihime. C'est en suivant son frangin jusque chez Mihime que Haruna le retrouve dans les bras de celle-ci, et décide alors de.. participer aux festivités, l'appel du sexe étant sans doute plus fort que la jalousie. Niveau cohérence des personnages, on repassera, mais ce n'est pas ce qu'on demande en premier lieu à un manga de fesse. Et si vous n'en avez pas assez avec ce triangle, sachez que la situation se complique encore avec l'arrivée du petit ami officiel de Mihime, puis de la petite soeur de ce dernier, qui a elle aussi un sérieux brother complexe. Tout ce beau petit monde décide de s'envoyer en l'air ensemble, les uns devant les autres.


Bref, vous l'aurez compris, si vous êtes du genre à aimer les histoires incestueuses, ici vous serez servi. Toshiki Yui abordait déjà cela dans Ruri Ruri, mais il va encore plus loin ici, avec des frères et soeurs de sang pas farouches, et l'évocation de choses encore plus hards, comme le fait que Haruna participe à des gangbangs dans lesquels se trouve son père (chose que l'on ne voit, soyez déçus ou rassurés selon vos goûts). L'auteur se fait plaisir, et nous fait plaisir via ses dessins toujours aussi délicieux, limpides, où les formes des filles dégagent une certaine sensualité.


Mais il reste un problème de taille : pour bien comprendre les relations entre les personnages (si ça vous intéresse), il faut plutôt s'accrocher, car elles ne sont pas vraiment présentées, les différents acteurs débarquant les uns après les autres comme si on les connaissait déjà. Cela s'explique par le fait que My Sister + est en réalité la suite directe d'une autre oeuvre de Toshiki Yui, My Sisters, malheureusement inédite en France à ce jour. Pour le coup, on peut réellement se demander pourquoi Taifu n'a pas pris la peine d'éditer My Sisters avant My Sister +, ce qui aurait été amplement plus logique pour apprécier au mieux cette suite.


Quoi qu'il en soit, My Sister + s'achève après 115 pages pour laisser place à IVNO, un récit d'environ 140 pages où l'auteur s'essaie à la science-fiction, et tente le coup de manière à apporter certains fantasmes bien spécifiques à son oeuvre. Imaginez : alors qu'elle vit sa vie d'étudiante normalement en compagnie de ses camarades de classe, une jeune fille se réveille un jour ailleurs, dans une époque futuriste, en tant que sexandroïde, un androïde qui, comme beaucoup d'autres, a été créé afin d'assouvir toutes les pulsions sexuelles des humains, aussi bien masculins que féminins. Dotée du double sexe, la demoiselle se retrouve alors prise par un peu tout ce qui passe, en solo ou en groupe, que ce soit des garçons ou des filles. Mais dans l'ombre, plane une menace sur cet univers, la menace d'une sorcière...


La science-fiction n'est pas quelque chose que l'on a, jusque là, eu forcément l'habitude de voir dans la collection hentai de Taifu, mais Toshiki Yui ne fait pas grand-chose de cet aspect, et offre surtout quelques délivrés qui plairont notamment aux fans de futanari (femmes à pénis), sous-genre lui aussi plutôt rare dans le paysage du hentai français. Mais en dehors de cela, on se retrouve finalement avec quelque chose d'assez fade, Toshiki Yui, comme il l'avoue lui-même dans sa postface, ayant dû faire face à un problème : l'obligation d'écourter son oeuvre, de la faire moins longue que prévu à la base, ce qui s'en ressent fortement. Le semblant d'histoire de science-fiction, avec cette sorcière, devient vite quasiment incompréhensible, et l'auteur se contente alors d'enchaîner des scènes de fesses sans logique, et malheureusement beaucoup trop courtes pour qu'on en profite réellement, malgré des dessins toujours aussi séduisants.


Entre une première partie de tome qui est en réalité la suite d'un autre livre inédit en France pour le moment, et une deuxième partie au contenu expédié (aussi bien côté histoire que côté scènes de sexe), My Sister + est donc un ouvrage qui n'est pas forcément déplaisant, car il conserve la patte graphique de Toshiki Yui, mais qui est très bancal.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction