Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 21 Octobre 2011
« Tout à coup, je vis ça comme un reproche… »
Masamune et Koharu continuent de vivre leur train-train quotidien. Mais Yôko reste encore très présente dans leur cœur. À tel point que Koharu voit en une jeune femme, rencontrée au hasard, un substitut affectif de sa mère. Malgré le temps qui passe, il est toujours difficile de faire le deuil de sa mère ou de la femme de sa vie, et pourtant, on doit aller de l’avant ! C’est l’ultime mot d’ordre de ce quatrième volume de My Girl, concrétisé par le thème du mariage.
Ce volume est donc marqué par la présence d'une gérante de pressing qui frappera Koharu de par sa ressemblance avec sa mère ; Shû et ses questions à propos du remariage de sa mère, une collègue de bureau de Masamune qui souhaite organiser une rencontre arrangée pour trouver un mari. Au détour des personnages secondaires, anciens comme nouveaux arrivants, et à travers leurs relations avec les deux personnages principaux, le récit de Mizu Sahara entretient toujours un ton doux et émotif. Chaque séquence a un but bien précis, qui vise à faire réagir Koharu ou Masamune. La narration reste parfois grossière, certes, mais on peut le percevoir comme un charme de la série.
C'est d'ailleurs particulièrement Masamune qui doit se questionner sur sa vie en apprenant au contact des autres protagonistes, dans ce tome. Sa mère et la mère de Yôko insistent pour qu’il se remarie. Même Koharu aimerait voir son père plus heureux et pense que ce serait préférable pour leur bonheur à tous les deux. Masamune retourne dans sa tête tous cela et il ne rejette pas l’idée, mais il semble bien pessimiste quant à la perspective de retomber amoureux comme il a pu l’être de Yôko. Et comme en plus, il prend très au sérieux son rôle de père, il ne fait pas vraiment d’effort pour provoquer le destin… Le jeune père célibataire est le seul qui détient lui seul le pouvoir de se rendre heureux, et par la même occasion, de rendre heureuse Koharu. On suit ses doutes et sa remise en question. Ainsi, Masamune nous parait plus que jamais profondément humain et sincère. Mizu Sahara prouve encore sa capacité à dépeindre des personnages dont la psychologie sonne juste.
Un bond en avant donc, qui laisse présager une fin touchante pour le volume suivant, le dernier de la série. On peut d'autant plus y croire que la dernière image du tome fait vraiment avancer les choses. Jusqu'à maintenant, My Girl a réalisé un excellent parcours, contant des petites histoires simples mais touchantes, servies par un graphisme unique.