My bride - Actualité manga

My bride : Critiques

Ore Yome

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 01 Mai 2013

Bon, l’initiative de IDP nous plaisait plutôt bien. C’est vrai, on était assez satisfaits de leurs propositions de sorties. Mais Piyoko Chitose, non. Il y a des limites. Eh bien la limite est là. Pourquoi, après avoir tant souffert des sorties de cette mangaka chez Tonkam, on espérait ne plus jamais avoir à y faire face. C’est donc bien cruel de nous imposer cette lecture aussi démoralisatrice qu’abrutissante, pour le coup, à l’image de toutes les œuvres de l’auteur. C’est clairement un mauvais choix de licence, cette fois-ci. Dommage, il y avait mieux à faire que de suivre le mouvement d’une mode ridicule pour une auteur pitoyable. L’histoire est, comme à son habitude, très originale. Nagi est un jeune homme un peu sans le sou depuis que la compagnie de son père s’est écroulée. Il a du mal à vivre et est obligé de travailler dans un café pour aider sa famille et vivre lui-même plus à son aise. Un beau jour, tous ses problèmes semblent s’évanouir en une seule seconde, une proposition. LA compagnie de son père sera sauvée, et sa famille à l’abri du besoin … à condition qu’il fasse un mariage de convenance avec Shio, d’une famille riche et prestigieuse. Nagi n’est pas contre épouser une jolie et riche jeune femme, si c’est le seul effort qu’il a à faire pour sauver sa famille. Du moins, jusqu’à ce qu’il découvre que Shio est un homme. Et qu’il va bien devoir l’épouser malgré tout.

Déjà, le côté homme pour « épouse », c’est un peu gros, réducteur, et très cliché de la part de la reine des gros fils scénaristiques. Ensuite, Nagi est un crétin fini, et Shio n’est pas vraiment mieux. Enfin, découvrir que les deux jeunes gens se connaissaient depuis l’ensemble est profondément ridicule. En fait c’est son premier amour … Et là, on ne parle que de l’histoire dans les grandes lignes. Franchement, c’est juste pitoyable de voir à quel point la mangaka se dit que c’est possible, crédible, acceptable. C’est clairement se moquer des lecteurs. Donc déjà, c’est ridicule. Les scènes de sexe sont tout aussi pitoyables avec des sentiments qui arrivent en deux secondes, de la passion qui naît pour les hommes en un rien de temps, de l’amour à tous les coins de rues. Donc ça, c’est pour l’histoire principale. On s’enfonce encore plus loin dans le ridicule avec la suite. Le grand frère de Nagi est plutôt contre la relation de Shio avec son frère. Il désapprouve, n’est pas homosexuel, mais tombe en admiration devant ce qu’il croit être une servante chez Shio. Mais c’est un homme. Habillé en maid, normal, plus rien ne nous étonne. Et ils finissent par coucher ensemble dehors, englués dans de la peinture fraîche qui fait office de super glue. Oui oui, la peinture ça colle à ce point-là, promis. Et ils baisent dehors, quand Nagi arrive ça ne pose strictement aucun problème et là le frère de ce dernier réalise qu’il est amoureux. Ah non, il tombe même amoureux avant de coucher avec sa maid au masculin. Comme c’est pratique, juste pour justifier ce gros bordel. Voilà. On s’arrêtera là pour la description stupéfiante de nullité de ce one-shot totalement pitoyable.

On pourrait penser se rattraper sur les graphismes, mais au final, pas tant que ça. A part l’androgynéité flagrante et poignante des jeunes gens du manga, on déplore aussi les visages plus pointus qu’un cure-dent, les cheveux perpétuellement coiffés avec un pétard, et ce pour tous les protagonistes. De même, un style assez récurrent, est inhérent aux personnages, qui arborent en plus des yeux peu expressifs, des postures extrêmement figées par moments … Bref, rien de réellement bon, à part peut être les détails fournis lors des scènes érotiques, bien que certaines proportions soient dérangeantes (fesses ou phallus aux arrangements rocambolesques). Les décors manquent un peu, et lorsque l’on referme ce premier et unique volume, on a qu’une image en tête, redondante et rarement variée d’une déception profonde mais attendue de la part de Piyoko Chitose.


 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs