Mushroom Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Mai 2018

La prolifération des Mushrooms se poursuit au coeur de Tokyo, sans que les habitants n'en aient conscience... Avant qu'il ne soit trop tard, le Docteur Hiraoka doit donc trouver un moyen de soigner Rin, le seul qui semble capable de stopper la menace, mais celui-ci est toujours dans un état critique, inconscient. Et pour ne rien arranger, "Monsieur néant", le double maléfique de Rin, est approché par Aonuma, qui se présente comme le superviseur des Mushrooms. Son but: pousser son interlocuteur à détruire le monde. Et pour être sûr de ne pas être gêné, Aonuma embauche même un tueur chargé d'aller éliminer Hiraoka et de récupérer les données dont il a besoin.


Le tome final de Mushroom commence de façon assez prenante, avec l'accentuation de la menace sur le monde: entre l'arrivée du tueur chargé d'éliminer Hiraoka, le danger qui plane donc en même temps sur Rin inconscient, et la menace que représente "Monsieur Néant", la tension monte d'un cran côté enjeux, et tout semble là pour offrir un final honnête... c'est du moins ce qu'on espérait, car dans les faits Nokuto Koike se plante à moitié.


L'ambiance est pourtant là, grâce au trait d'un dessinateur qui sait toujours assez bien entretenir une atmosphère assez anxiogène, d'autant plus que quelques petites déformations physiques sont au rendez-vous ! Mais c'est dans le déroulement que ça ne va pas totalement, tout d'abord à cause d'une narration linéaire et parfois pataude, qui peine à vraiment emballer le récit autour d'ultimes dangers qui sont finalement très vite résolus, avant même de réellement poser problème pour la plupart. Certaines morts de personnages assez importants sont expédiées sans faire ressentir quoi que ce soit, on se fiche un peu de ce que fait Kotaro, car ses actes se raccordent assez mal à d'autres dangers plus importants à la fin, Kitori a un rôle moindre, on pouvait attendre plus du tueur à gages... Dans tout ça, il y a bien quelques dernières informations (surtout sur les origines de la propagation de Pandora) et pistes (autour des gènes, notamment) intéressantes, mais elles sont à peine survolées. Et au bout du compte, c'est la toute fin elle-même qui laisse un goût amer, en étant expéditive (tout est réglé en 3-4 pages), en sous-exploitant l'ambivalence de la nature de Rin, et en proposant une dernière page classique du genre, mais ici peu efficace.


Plutôt sympathique à suivre jusqu'à présent, Mushroom se rate dans une dernière ligne droite très lisse, rushée, et où on ne ressent aucun réel parfum de danger. Ce n'est pas foncièrement mauvais, mais ça laisse tout simplement indifférent, ce qui est quand même très embêtant pour un récit de ce genre...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
9.5 20
Note de la rédaction