Mushoku Tensei Vol.12 - Actualité manga
Mushoku Tensei Vol.12 - Manga

Mushoku Tensei Vol.12 : Critiques

Mushoku Tensei - Isekai Ittara Honki Dasu

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 30 Décembre 2020

Rudeus est désormais inscrit à l'académie de magie en tant qu'élève honoraire, et tâche de s'acclimater à ce nouveau cadre de vie, en recroisant certaines têtes connues comme l'insupportable Zanova (qui le considère comme son maître car il sait fabriquer des figurines d'otaku, vive l'enjeu), et en faisant la connaissance d'autres visages comme l'arrogant Luke, la princesse de l'académie Ariel, ou encore le garde du corps de cette dernière, Fitz le taciturne... en qui il ne reconnaît absolument pas son amie d'enfance elfe Sylphy !

Ce 12e opus de Mushoku Tensei s'ouvre d'ailleurs sur un petit focus dédié à la jeune elfe: sa grande puissance, son quotidien à l'académie, son rôle auprès de la princesse Ariel, mais aussi ses souvenirs des bons moments d'antan avec Rudeus, sont autant de choses qui sont exposées rapidement mais assez bien, d'autant plus qu'elle se voit bientôt confier par Ariel une mission supplémentaire qui lui permettra de fréquenter de plus près son cher Rudy. Néanmoins, le plus gros du tome est occupé par d'autres considérations... qui, malheureusement, ne sont pas forcément pour le meilleur.

On commence ainsi par retrouver Zanova alors qu'il poursuit sa quête d'apprentissage auprès de Rudeus pour fabriquer ses figurines à la noix, choses auxquelles notre héros, en bon otak' dans sa vie précédente, tient aussi. Soit. le temps de quelques pages, ça peut être rigolo, mais quand ça en arrive à être parmi les enjeux centraux de tout un volume, ça devient plus embêtant, surtout quand les auteurs tentent de justifier tout ça par l'arrivée d'éléments plus intrigants mais qui y apparaissent bancals dans leur développement. Ainsi, pour progresser dans leur conception de figurines, les deux gaillards comprennent vite qu'ils vont avoir besoin d'une chose essentielle, à savoir... une esclave, qui apprendra l'art de la figurine à leur place. Bah ouais, logique. Les voici donc partis acheter une esclave ("une", hein, pas "un"), pour un résultat qui aurait pu être vraiment intéressant si l'abord de l'esclavage dans ce monde avait été un minimum travaillé et subtil, ce qui n'est pas le cas. Là, notre héros s'en fout quasiment: il voit pleins de gens à poil réduits en esclavage, des enfants enfermés dans ces cages en train de pleurer, mais il s'en fout quasiment, et ressent juste un peu de tristesse rapide pour celle sur qui Zanova et lui jettent leur dévolu, une petit fille naine de 6 ans. Quant à la suite, elle est on ne peut plus classique, avec les débuts de l'apprentissage de la petite Juliette, entre le parler, la magie sans incantations et les figurines, avec à la clé des auteurs qui jouent rapidement et sans grande inspiration sur la mignonnerie de cette gamine sauvée de l'esclavage pour réapprendre à vivre. Vaguement touchant, car la petite a des comportements mimis, mais largement déjà-vu ailleurs et sans plus-value.

Mais le plus navrant vient surtout de la dernière partie du volume, qui voit nos deux maniaques de figurines chercher vengeance sur Lynia et Pursena, les deux filles animales terreurs de l'académie, qui ont brisé la figurine de Roxy adorée de Rudeus. Et pour se venger, quoi de mieux que de les séquestrer ? Il faudra éventuellement attendre de voir comment cette partie sera développée dans le prochain tome, mais dans l'immédiat ça ne raconte rien, et ça se base sur des enjeux consternants. Pire, Rudeus, après avoir encore été régulièrement irritant à force de penser à ses problèmes d'érection, devient détestable pour certains détails, comme quand il tripote la poitrine de la fille-chienne captive et attachée contre son gré pour essayer de bander, un acte vite fait et vite oublié alors que c'est assez affligeant.

Il y a pourtant, au fil de la lecture, diverses petites choses qui peuvent susciter l'intérêt: quelques infos sur les conséquences de la pratique de la magie depuis son plus jeune âge, des petites choses sur le passé de Zanova dont la force a causé plus d'un problème, ou tout simplement des notes d'humour (idiot, ou cruel) pouvant tout à fait fonctionner selon les goûts. Mais tout est noyé dans un amas de vide, dans des événements dont on se fiche royalement et qui auraient pu tenir en moitié moins de pages... Et pendant ce temps-là c'est l'installation de la partie à l'académie qui en pâtit, tant il y a peu de bases solides qui se posent.

C'est un peu triste à dire, mais à l'heure où l'adaptation animée s'apprête à commencer et est attendue au tournant, la version manga de Mushoku Tensei s'offre ici son volume le plus inintéressant, voire le plus pathétique concernant certains éléments. Espérons que l'oeuvre saura enfin redécoller dans le prochain tome, mais au vu de la fin de ce volume ce n'est pas gagné...
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
7.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs