Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 18 Octobre 2023
A l'extérieur, la police, aidée par une certaine Mana, est désormais au courant de ce qui se passe réellement au sein de la JSDE, et s'active plus que jamais pour se rendre sur place et mettre fin au projet d'immortalité complètement fou du directeur Nabeshima. mais l'inspecteur et ses hommes arriveront-ils à temps ? En effet, dans la prison expérimentale, la situation semble désormais désespérée: Eiichi a été laissé pour mort après avoir été amputé d'un bras par Loa Hiiragi, et cette dernière est désormais en route pour rattraper et éliminer Risa. Le duel entre notre héroïne et la redoutable tueuse-vampire aux incroyables capacités de régénération est désormais inévitable...
Au vu de la présence imposée par Loa au fil du tome précédent, on aurait pu croire que ce fameux duel au sommet durerait un certain temps, si bien que l'auteur, dans une certaine mesure, parvient encore à nous prendre un peu de court en expédiant l'affrontement de façon assez jouissive, au vu de la fin que connaît un certain personnage ! Et surtout, cela permet à Yuji Takezoe de conserver un rythme très soutenu jusqu'au bout, dans une dernière ligne droite finissant de dévoiler ce qui devait encore être révélé (notamment concernant l'origines des capacités de Risa). Alors, certes, il y a toujours un petit lot de facilités (ne vous demandez pas quand Mana a eu l'occasion de placer toutes ses bombes), et le fond reste classique, mais la patte de l'auteur fait suffisamment son effet, surtout quand il s'agit de faire monter encore d'un cran le côté gore via certaines tortures, des actes crades comme il faut (coucou les élans de cannibalisme), et bien sûr certaines nouvelles mises à mort suffisamment inventives. On suit alors la fin de cette courte série avec un certain plaisir régressif, le mangaka apportant une vraie conclusion, et n'oubliant pas même de mettre en valeur l'évolution du lien familial entre Risa Eiichi puis de proposer un assez long épilogue franchement chouette avec son petit côté "légende urbaine".
Redisons-le encore: avec Murder x Murder, on reste sur de la pure série B assez bourrine, qui ne cherche rien d'autre que le divertissement. Et dans sa catégorie, l'oeuvre de Takezoe se révèle tout à fait honnête, en proposant son lot de violence assez bien orchestrée et un petit scénario qui fait suffisamment bien son office. Si vous aimez le genre, la série mérite que vous lui laissiez sa chance !