Moriarty Vol.9 - Actualité manga
Moriarty Vol.9 - Manga

Moriarty Vol.9 : Critiques

Yûkoku no Moriarty

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Mai 2021

Un grand danger court sur la famille Moriarty, un danger tel que nos héros n'en ont jamais connu ! A savoir... une tea party. Dans la bonne société londonienne, la tradition veut que les grandes familles, à tour de rôle, organisent en journée une grande réception au jardin, où les dames de bonne famille peuvent se réunir pour papoter. Et si la famille Moriarty avait jusqu'à présent réussi à éviter ça, cette fois-ci elle ne le peut plus. Ainsi, en plus de devoir supporter les tentatives d'approches de nombre de femmes avides de s'emparer d'un des beaux et prestigieux membres de la famille, le petit groupe va surtout devoir veiller à ce que personne ne pénètre dans la maison au risque de découvrir la salle secrète où ont lieu les réunions... Et pour surveiller le manoir et les convives, de l'aide supplémentaire comme celles de Moneypenny ou de Q ne sera pas de trop, car les invitées seront nombreuses !

Dans ce premier quart de tome, les auteurs auraient pu profiter de la situation pour créer une certaine tension autour du risque que certaines personnes découvrent les réelles desseins des Moriarty, mais la réalité est tout autre: c'est à un chapitre purement léger et humoristique de l'on a droit, porté notamment par le côté gaga de toutes ces femmes devant les bons partis de la famille. Ca ne vole pas forcément très haut, ça n'apporte rien, mais il s'agit d'une petite transition plus détendue avant que les choses sérieuses ne reprennent dès les chapitres suivants... Et ces choses sérieuses s'incarnent en un nouvel antagoniste tout juste aperçu dans le volume précédent.

Milverton, magnat des médias de la ville, était le réel instigateur de l'affaire de Jack l'Eventreur, et n'a pas forcément apprécié que le Prince du crime fasse échouer sa machination, si bien que, depuis, il tâche d'en savoir plus sur ce dernier en menant sa propre enquête pour ensuite le faire tomber... sans forcément douter que le dossier qu'il découvre est un appât laissé volontairement par les Moriarty. Un dossier qui, toutefois, fait remonter toute une facette du passé de William et de Louis, quand ils étaient encore des enfants pauvres dans un orphelinat...Environ un tiers du tome va alors nous immiscer dans l'enfance des deux frères, et plus précisément autour d'un procès qu'ils ont osé attenter à un noble sans scrupules, eux, de simples enfants orphelins. Et cette affaire de procès est plutôt bien menée: en plus d'offrir encore une vision bien peu glorieuse d'une noblesse n'ayant normalement pas grand chose à craindre en justice face au bas-peuple, on découvre bel et bien en Baxter un noble pourri, n'hésitant pas à arnaquer un orphelinat pour ses propres plaisirs personnels. Mais surtout, l'affaire témoigne très bien de tout le génie qu'avait déjà William, enfant surdoué menant lui-même à la perfection le procès, pour être sûr que le noble tombe bel et bien. Et si certaines ficelles peuvent paraître grosses, elles s'inscrivent bien dans le ton de la série.

Reste qu'après tout ça, un nouvel ennemi se présente bel et bien en Milverton, qui plus est un ennemi puissant puisqu'il règne en maître sur les médias londoniens et que, pour ses propres desseins, il n'hésiterait pas à manipuler les informations pour salir la réputation des personnes qui le gênent. A ce titre, un jeune homme semble devoir en faire les frais en le député Adam Whiteley, qui se bat pour une meilleure égalité, au risque de s'attirer la haine de ceux qui veulent conserver leurs privilèges. Entre autres, la situation permet aux auteurs d'évoquer encore d'autres inégalités de l'époque, comme le fait que le droit de vote était limité aux non-prolétaires masculins. Et on attend alors impatiemment, par la suite, de voir ce que Sherlock et surtout les Moriarty feront, dans la mesure où bien que Whiteley aient des intentions admirables, il risque de provoquer une révolution qui anéantirait le grand projet de William...
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction