Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 29 Janvier 2021
La belle Irène Adler a fait des siennes en volant une lettre secrète, document explosif qui pourrait visiblement faire beaucoup de tort au gouvernement. A présent, l'heure est venue pour elle d'entamer ses négociations, et c'est dans cette optique qu'Albert, intéressé, lui donne rendez-vous au bal masqué du palais de Buckingham. Mais sur place, tout ne se passera sans doute pas si facilement: non seulement Sherlock rôde, mais en plus Irène elle-même a encore plus d'un tour dans son sac...
Ce sixième volume de Moriarty poursuit et achève cette partie autour des manigances de la vénéneuse Irène Adler, avec à la clé des enjeux de grande ampleur puisque c'est l'ensemble de l'Empire britannique qui pourrait en ressortir grandement secoué ! Les auteurs réexploitent ici les grandes lignes d'événements bien connus des romans d'origine de Sir Arthur Conan Doyle et de pas mal de leurs adaptations... mais une nouvelle fois, Ryôsuke Takeuchi réinterprète tout ceci à sa sauce, pour un résultat pouvant laisser circonspect autant que séduire, car concrètement ça va assez loin. Non seulement car le scénariste poursuit l'accumulation de références assez divers en allant même (une nouvelle fois) jusqu'à James Bond (et l'idée de voir ici une James Bond féminine est séduisante, tandis qu'elle fait désormais son bonhomme de chemin dans notre réalité). Mais aussi et surtout parce que le récit va jusqu'à revisiter de manière volontairement "invraisemblable" (le mot est fort, car il y a une logique) l'Histoire, avec en premier lieu une revisite audacieuse et astucieuse de la Révolution française et de Robespierre. Les "historiens" feront un AVC s'ils prennent tout ça trop au sérieux, et mieux vaut évidemment retenir que la série n'a aucune vocation strictement historique depuis ses tout débuts.
En dehors de ça, le surprenant triangle formé par le prince du crime Moriarty, le détective de génie Holmes et la beauté fatale Adler fonctionne à plein régime ici. Le ton part régulièrement dans une grandiloquence qui sied fort bien au récit, en étant même ponctué de quelques notes d'humour assez bien senties. A la clé, ce sont tous les personnages-clés du récit qui se retrouvent impliqué en annonçant une suite d'autant plus prometteuse. Et, bien sûr, Irène séduit à chaque instant: dépassée par le danger que représente le contenu de la lettre, devant désormais lutter pour sa survie, elle effectue la chose à sa manière, mais toujours en suivant ses convictions d'un monde meilleur.
En somme, la suite et fin de l'affaire autour d'Irene Adler s'avère très bien menée, autant pour le triangle qu'elle forme avec Sherlock et Moriarty, que pour toute la dernière partie du tome qui est passionnante (notamment dans ses réinterprétations historiques assez improbables en vrai mais qui collent bien au récit). La série franchit encore un cap, pour notre plus grand bonheur.
Ce sixième volume de Moriarty poursuit et achève cette partie autour des manigances de la vénéneuse Irène Adler, avec à la clé des enjeux de grande ampleur puisque c'est l'ensemble de l'Empire britannique qui pourrait en ressortir grandement secoué ! Les auteurs réexploitent ici les grandes lignes d'événements bien connus des romans d'origine de Sir Arthur Conan Doyle et de pas mal de leurs adaptations... mais une nouvelle fois, Ryôsuke Takeuchi réinterprète tout ceci à sa sauce, pour un résultat pouvant laisser circonspect autant que séduire, car concrètement ça va assez loin. Non seulement car le scénariste poursuit l'accumulation de références assez divers en allant même (une nouvelle fois) jusqu'à James Bond (et l'idée de voir ici une James Bond féminine est séduisante, tandis qu'elle fait désormais son bonhomme de chemin dans notre réalité). Mais aussi et surtout parce que le récit va jusqu'à revisiter de manière volontairement "invraisemblable" (le mot est fort, car il y a une logique) l'Histoire, avec en premier lieu une revisite audacieuse et astucieuse de la Révolution française et de Robespierre. Les "historiens" feront un AVC s'ils prennent tout ça trop au sérieux, et mieux vaut évidemment retenir que la série n'a aucune vocation strictement historique depuis ses tout débuts.
En dehors de ça, le surprenant triangle formé par le prince du crime Moriarty, le détective de génie Holmes et la beauté fatale Adler fonctionne à plein régime ici. Le ton part régulièrement dans une grandiloquence qui sied fort bien au récit, en étant même ponctué de quelques notes d'humour assez bien senties. A la clé, ce sont tous les personnages-clés du récit qui se retrouvent impliqué en annonçant une suite d'autant plus prometteuse. Et, bien sûr, Irène séduit à chaque instant: dépassée par le danger que représente le contenu de la lettre, devant désormais lutter pour sa survie, elle effectue la chose à sa manière, mais toujours en suivant ses convictions d'un monde meilleur.
En somme, la suite et fin de l'affaire autour d'Irene Adler s'avère très bien menée, autant pour le triangle qu'elle forme avec Sherlock et Moriarty, que pour toute la dernière partie du tome qui est passionnante (notamment dans ses réinterprétations historiques assez improbables en vrai mais qui collent bien au récit). La série franchit encore un cap, pour notre plus grand bonheur.