Montage Vol.15 : Critiques

Yamato et Miku ont enfin retrouvé les parents de cette dernière. Et après bien des péripéties, Yôko, la mère de Miku, leur fait une révélation fracassante : elle est la fille de Shinnosuke Sawada. Miku encaisse le choc, car cela signifie que leur ennemi est son grand-père, mais aussi que les frères Sekiguchi ne sont autres que ses oncles. Quant à Yamato, en filigranes il comprend avec stupeur qui est en réalité Yûdai Kawasaki...

La fin du quatorzième volume de Montage nous laissait sur l'imminence d'une nouvelle révélation percutante : l'identité réelle de Kawasaki. Et celle-ci se confirme très vite dans un début de quinzième tome rondement mené, où Jun Watanabe parvient sans mal à entretenir une certaine tension. Car les informations qui viennent de tomber risquent fort de redistribuer quelques cartes, d'autant que du côté de la réunion entre Kin'ichi Sekiguchi, Taisei Suzuki et Yûdai Kawasaki, les choses bougent également de façon intéressante et un brin inattendue.

Dans tout ça, le tome finit par être dominé par le retour d'un visage familier : Jirô Sekiguchi, qui se présente face à Yamato et aux autres accompagné de son inattendue alliée... Mais pas le temps pour nos héros d'encaisser le choc s'ils veulent se sortir de ce nouveau danger. Le résultat est évidemment tendu et assez musclé, mais ce sont surtout les conséquences qui sont intéressantes.
Tout d'abord, Yamato apparaît de plus en plus froid et calculateur pour arriver à ses fins, d'autant plus maintenant qu'il sait qui est Yûdai Kawasaki. A tel point qu'il en devient inquiétant, y compris aux yeux de sa compagne de toujours Miku...
Ensuite, il y a un semblant d'évolution en Jirô Sekiguchi, qui est peut-être à l'aube de la mort et semble prendre conscience de certaines choses. Le policier meurtrier, si impassible jusqu'à présent, se surprend même à protéger Natsumi... Une évolution en forme, peut-être, de future rédemption, en laquelle on a pour l'instant un peu de mal à croire tant l'homme a pu commettre d'horreurs précédemment. On verra bien ce que ça donnera par la suite...
Enfin, il y a l'intrigue concernant la mort ou non de Mizuhara. L'espoir de sa survie semble renaître en Natsumi, mais qu'en est-il exactement ? La réponse arrive très vite, et la réponse qui semble se dessiner ne surprend aucunement... à moins que. Au fil du chapitre 146, Watanabe délivre l'un de ces brillants moments de mise en scène dont il est capable de temps à autre, au point de nous laisser un poil estomaqués.

La toute fin de tome, elle, continue de bien faire avancer les choses, de marquer des retrouvailles qui risquent d'apporter beaucoup par la suite, et d'intriguer sur le rôle futur de certains autres personnages comme Madanbashi. Il en résulte une nouvelle fois un volume prenant, qui confirme le regain de forme de la série acquis depuis quelques tomes.