Monster Vol.7 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 12 Août 2010

Naoki Urasawa décide encore une fois de commencer ce tome dans un lieu nouveau, avec des personnages inédits, pour mieux tisser sa toile et faire un rapport avec les événements des tomes précédents, la stupéfaction étant toujours au rendez-vous. Monster se démarque donc, et c'est toujours aussi surprenant, par une maîtrise du suspense rarement égalée, maîtrise touchant tout ce qui entoure l'intrigue principale : les nouveaux personnages, les nouveaux environnements...

Ainsi, l'auteur introduit entre autres deux personnages particulièrement attachants. Richard Brown, détective privé, ancien alcoolique, radié de la police en raison d'une bavure commise sur un jeune récidiviste. Brown ne cesse tout au long du tome de résister à la tentation de l'alcool. Cherchant à oublier ses démons passés, à résister à la frustration de ne pas pouvoir voir sa petite fille, assis à regarder les hommes au bar en train de déguster un bon whisky, il est le premier à identifier Johann comme responsable d'actes odieux. Une première qui ne sera pas sans conséquence et qui fait de Richard, par son passé, sa personnalité, son destin, l'un des personnages inoubliables de la série !

Le Dr Leichwein est le second personnage marquant de ce tome. Il contribue à faire avancer l'enquête et étonne par sa pugnacité. Bonhomme vieillissant, à la moustache, un peu ventru, il n'hésite pas à supporter les coups en tempêtant de prendre garde : il s'entraîne avec la police des frontières ! Dans Monster, pas de super-héros. Les individus normaux supportent leur quotidien et acquièrent le statut de brave en échappant à des attentats ou en se lançant dans des combats dans des ruelles perdues. Urasawa mêle à son enquête des éléments diffus tenant au genre tranches-de-vie mais qui ont en fait une grande importance dans le dénouement de l'histoire. Du grand art. L'auteur prouve de même qu'il n'hésite pas à faire disparaître ses personnages, alors que quelques chapitres ont suffi à nous séduire.

Tenma effectue une apparition presque chimérique avant d'intervenir en sauveur en fin de tome dans une scène d'action dantesque. Quelle classe, avec qui plus est un découpage des cases aux petits oignons, tout en fluidité.

Urasawa distille dans ce septième tome une bonne dose d'adrédaline. Mais il n'oublie pas cette humanité caractéristique de ses personnages. En témoigne les titres de chapitre, portant tout simplement le nom des personnages présentés... Richard...

Un mélange idéal, avec de l'action beaucoup plus présente qu'à l'accoutumée, et un scénario haletant.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs