Monster Vol.17 - Actualité manga

Monster Vol.17 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 13 Octobre 2010

Avant-dernier tome de cette série culte au genre seinen. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le final s'annonce plus violent et machiavélique que tout ce que Johann a réalisé auparavant.

On peut donc distinguer deux phases dans ce dix-septième tome. Les premiers chapitres concluent en apothéose les révélations sur le passé des jumeaux. Que s'est-il passé dans la villa des roses ? La séquestration, l'observation, le silence, l'obscurité... et une scène où l'élite de la Tchécoslovaquie, des personnes en grand nombre (scientifiques, militaires...) périssent d'empoisonnement... tout cela étant organisé par Franz Bonaparta. Cependant, lequel des deux jumeaux a-t-il vécu ces événements ? Nina, qui peine à retrouver la mémoire ? Johann, capable d'avoir imaginé qu'il avait été victime de ces agissements alors qu'il s'agissait en fait de sa soeur ? Cette révélation prend place dans un cadre où la violence psychologique est importante, où les raisons politiques et scientifiques justifiant cette expérience sur un enfant se bousculent. Voici révélées les raisons qui ont fait de Johann le Monster.

Plutôt que de s'arrêter à cela, l'auteur continue son manga pour nous offrir une fin grandiose. Johann compte en effet retrouver Bonaparta et l'assassiner... mais pas seulement. Il compte recréer le chaos ultime : le terrain de cette création machiavélique est tout trouvé : Ruhenheim, un village de montagne allemand.

Et l'auteur gâte ses lecteurs ! Il réunit l'ensemble des personnages principaux dans le village, par des biais variés. Une logique implacable, car l'auteur prend le temps de réunir ses personnages, chacun ayant appris l'existence de Ruhenheim de façon différente. Quel sens de la narration absolument excellent ! Tous ont pour objectif d'empêcher Johann de commettre l'irréparable. On entrevoit qu'Urasawa réserve un rôle à chaque personnage, en plus de faire plaisir aux fans grâce à cette réunion de personnages. Runge, Nina, Tenma, Grimmer (qui signe un retour remarqué), ils sont tous là... face au dangereux Roberto et à un Johann qui, sans qu'on le voit, parvient à manipuler les habitants du village et à les rendre tantôt paranoïaques, tantôt haineux, tantôt fous à lier.

L'auteur ne néglige pas ses thèmes forts : dans le village habite Wim, un enfant martyrisé par ses camarades dont le père alcoolique lui vaut le surnom de déchet. Du déjà-vu. Mais tous les habitants à leur manière sont vulnérables. C'est ainsi que les incidents se multiplient à Ruhenheim. Après les disparitions, ce sont carrément les cadavres qui s'empilent en pleine rue. Un corps d'individus armés constitué par Johann arrive au village, exécutant les habitants qu'ils croisent, munissant les autres d'armes pour soi-disant se protéger... Pire encore, le village est coupé du monde : plus de communications. Le chaos. Urasawa imagine le chaos. Cet avant-dernier tome pourra donc apparaître violent, mais il ne faut pas oublier que l'on a face à soi la crème du thriller en manga : après tant de manipulations de la part de Johann, il est tout à fait logique que le final soit de cet acabit. Impressionnant.

Des personnages que l'on a pris plaisir à connaître pendant toute la série dans une situation aussi critique, l'auteur joue avec nos nerfs ! L'identité de Bonaparta est désormais claire, mais certaines questions entourant les jumeaux réclament encore des réponses. Plus qu'un seul tome, mais déjà, quel (début) de final !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs