Monde de Ran (le) Vol.7 - Actualité manga

Monde de Ran (le) Vol.7 : Critiques

Ran to Haiiro no Sekai

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 04 Août 2016

Comptant quasiment 300 pages (pour un prix restant inchangé, cela fait toujours plaisir), cet ultime opus du Monde de Ran commence par quelques apartés qui nous laissent le temps de souffler un peu après les événements forts du tome précédent. Tout d'abord, 24 pages de présentation et de rappel des nombreux personnages qui ont animé notre lecture au fil des pages, ce qui s'avère fort plaisant. Puis deux petits chapitres bonus s'intéressant un peu plus à Shizuka et à Hibi et se font très agréables à parcourir.
Une quarantaine de pages plus loin, nous voila alors prêts à nous replonger dans un récit qui, s'il a d'ores et déjà conclu sa principale bataille, celle contre les insectes, est très loin de nous avoir déjà tout montré...

"Un tour de magie pour devenir adulte, ça n'existe pas."

La terrible guerre contre les insectes est donc définitivement bouclée, mais s'est achevée sur un drame : la disparition d'Ôtarô, qui a pu subsister encore quelques heures grâce à la magie de Ran, jusqu'à ce que la fillette ne finisse pas s'endormir pour plus d'un mois. Au fil des jours, chaque membre de son entourage de la petite fille a pris soin de veiller sur elle et sur son long sommeil à sa manière, que ce soit par exemple la bienveillante Sango ou une Nio assez géniale et qui confirme que, derrière son caractère de rivale, et elle a noué une amitié avec notre héroïne. Mais l'appréhension reste entière concernant la réaction qu'aura Ran quand elle se réveillera et apprendra qu'Ôtarô n'est plus... Appréhension justifiée, tant la réaction de l'enfant est forte, mais surtout intelligemment mise en scène par Aki Irie, qui utilise à nouveau à très bon escient les pouvoirs magiques de la jeune fille. Sa faculté à faire verser des larmes à toute la ville témoigne de l'infinité de sa tristesse, tandis que sa division en deux nombreuses mini-Ran montre bien ses nombreuses émotions parfois contradictoires et ses nombreux doutes. L'expérience de la mort d'un proche n'est jamais chose aisée, mais cela peut nous grandir, surtout lorsque, comme Ran, on est entouré de personnes aimantes, Hibi en tête.

Chaque épreuve nous fait un peu grandir, gagner un peu en maturité, et c'est totalement le cas pour Ran. Le drame auquel elle vient de faire face lui permet de prendre conscience de bien des choses, notamment de l'égoïsme enfantin qu'elle a pu montrer, et de son impuissance. Elle peut alors faire ses premiers pas pour devenir petit à petit une adulte... et prendre le temps de le devenir. Elle comprend enfin qu'il ne sert à rien de vouloir devenir grande trop vite, ce qui est symbolisé par son ultime transformation, et affirme petit à petit en elle nombre de choses. Comme sa volonté d'apprendre et de progresser dans de nombreux domaines pour pouvoir venir en aide à la communauté plus tard. Ou sa découverte de ses sentiments aux côté de Hibi, pour quelque chose offrant quelques très jolies scènes.

"Accepter le cours du temps et profiter de chaque jour, c'est ça mon secret pour devenir adulte."

Tandis que son entourage continuer d'évoluer lui aussi, on sait que l'on peut désormais laisser Ran avec satisfaction. Les aventures de cette exquise, pétillante et attachante héroïne se referment sur une belle leçon de vie qui conclut à merveille la série. En 7 tomes, Le monde de Ran a su tenir les promesses que l'on en attendait, et se dresse comme l'une des excellentes nouveautés de 2016.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs