Monde de Ran (le) Vol.6 - Actualité manga

Monde de Ran (le) Vol.6 : Critiques

Ran to Haiiro no Sekai

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 03 Août 2016

Emmenée par le seigneur Zen et tous ceux qui se sont battus, la première bataille contre les insectes depuis 400 ans est enfin terminée, et laisse place à un grand banquet festif pour se remettre de toutes ces émotions. L'ambiance conviviale revient au galop, ainsi que les petites notes humoristiques dont est capable Aki Irie. Mais tout est-il vraiment fini ? Dans cette grande fête, il y a une absente, Ran, qui n'est toujours pas revenue dans la maison Uruma. Plus désireuse que jamais de sauver Ôtaro, elle semble proche d'y parvenir, semble avoir réussi le plus dur. Mais alors que d'un côté l'ambiance est à la fête, de l'autre côté elle pourrait rapidement replonger dans la tragédie...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la mangaka se montre surprenante ici, tant elle parvient sans mal à varier une nouvelle fois les ambiances, en effaçant assez vite l'ambiance festive du début pour nous ramener dans un contexte plus sombre, plus tragique et cruel, au coeur duquel se trouvent un Ôtarô loin d'être sauvé, et une Ran qui n'en finit pas d'épater et d'attendrir. Epater, dans son désir profond de sauver son ami, celui qui l'aime, mais aussi dans les pouvoirs de plus en plus incroyables et insondables qu'elle est capable de montrer, et dans les différentes expressions faciales saisissantes qu'elle affiche. Attendrir, de par l'inévitable issue de tout ceci malgré ses efforts, l'énergie qu'elle consume dans sa lutte, et une certaine candeur qui persiste puisque n'oublions pas qu'elle est encore qu'une fillette.
Autour de cette héroïne décidément séduisante et attachante, Aki Irie ne cesse de relancer efficacement le suspense en exploitant avec une redoutable efficacité l'entourage de la jeune fille. Pour protéger l'une des leurs, les membres de la famille de Ran son prêts à tout, donnent tout et se dévoilent entièrement. Que ce soit Jin, Zen ou Shizuka, ils se mettent en danger, la mort rôde auprès d'eux, mais ils séduisent et touchent dans leur volonté presque enragée de préserver leur enfant/petite soeur. Mais il ne faudrait pas oublier le rôle d'un Makoto qui, lui aussi, tout humain qu'il est et par la force de son courage, prend une tout autre dimension.

Ainsi dévore-t-on à toute allure un tome captivant dans la tragédie qui se prépare et dans les visuels riches, fluides et emballants d'Aki Irie. N'oublions pas non plus la narration de la mangaka, qui se fait régulièrement externe au événements, pour mieux les souligner et nous faire arriver jusqu'à une issue mélancolique et presque paisible, où l'artiste parvient à sublimer le personnage d'Ôtarô, ses relations avec ses conquêtes, avec sa mère, et surtout avec Ran. La mangaka laisse son lecteur quelque peu estomaqué par l'issue de cette dernière bataille, et l'on attend avec frémissements de voir les conséquences que cela aura sur Ran.
En attendant, la fin du tome s'avère tout aussi plaisante, en s'intéressant un peu plus à l'excellente Nio, via l'apparition d'un nouveau personnage truculent. Aki Irie livre ici un avant-dernier opus riche, intense, de haute volée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs