Mon quotidien avec un Mononoké Vol.2 - Manga

Mon quotidien avec un Mononoké Vol.2 : Critiques

Hare to Mononoke

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 17 Février 2022

Sous l'oeil de Mitsu, l'ookami faisant office de gardien de Yashio depuis qu'il est enfant et qui ne voit pas sa présence d'un très bon oeil, l'immortel Toki s'est installé chez l'adolescent, initialement pour le purifier de son impureté, la solitude. Mais au fil du temps passé ensemble, des découvertes de l'autre et des confidences, la relation entre le jeune humain et le mononoké a commencé à prendre une tournure différente. Ainsi, tous deux ont fini par s'embrasser, et ressentent l'envie d'aller encore plus loin en affirmant leurs sentiments. Mais il leur reste encore certains doutes auxquels se confronter, notamment l'acceptation ou non de Toki par Mitsu, et l'inquiétude de Toki à l'idée de peut-être se mettre à vieillir en acceptant cet amour, lui qui vient tout juste d'avoir la toute première ride de son existence...

Ces deux axes sont sans doute les principales "épreuves" auxquelles nos deux héros doivent se frotter au fil de ce deuxième et dernier tome pour, peut-être, pouvoir assumer leurs sentiments mutuels au bout du compte. Et bien sûr, cela donne lieu à différents approfondissements qui s'avèrent réussis, en particulier du côté de Mitsu: que peut bien ressentir celui qui a toujours veillé discrètement sur Yashio depuis l'arrivée de l"intrus" Toki ? S'en suivra un fort joli développement autour de l'ookami, de la façon dont il considère exactement son protéger, de la considération que Yashio lui-même lui porte, et bien sûr de son rapport quelque peu conflictuel au départ avec Toki. Quant aux peurs de Toki à l'idée de vieillir, elles sont abordées un peu plus discrètement mais sont bel et bien présentes, surtout vers la toute fin de l'oeuvre qui cristallise bien la force de ses nouveaux sentiments, en faisant écho autant à son échec amoureux passé avec Yosuga (Yashio est-il juste un "remplaçant de cette dernière ?) qu'à ses choix autour de sa longévité.

La mangaka Syaku mène dont très bien ces différents aspects de son récit, tout en emballant toujours le tout dans une ambiance à la fois quotidienne et folklorique du plus bel effet, entre les moments de vie simples au fil desquels nos héros continue de partager des choses, et les événements sortant un peu plus du lot tel que le festival. Surtout, le travail graphique de l'autrice reste merveilleux, aussi riche et beau que dans le premier tome, entre les instants propices à la contemplation, les compositions riches et immersives, et les omniprésents décors foisonnants qui sont renforcés par de très beaux ombrages via les trames minutieuses.

A l'arrivée, Syaku a de quoi largement conquérir son lectorat avec cette courte série, belle autant dans ses développements que dans ses visuels et dans sa délectable atmosphère générale. Une très jolie pioche pour les éditions Hana.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs