Mon amie des ténèbres Vol.5 - Actualité manga
Mon amie des ténèbres Vol.5 - Manga

Mon amie des ténèbres Vol.5 : Critiques

Jijô o Shiranai Tenkousei ga Guigui Kuru

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Mai 2022

Le festival des sports de l'école s'est conclu avec entrain ! La vie de Takada et Nishimura reprend alors son cours, et une discussion entre camarades en vient à tourner autour du chat de la jeune fille. Sans attendre, la petite troupe souhaite se rendre chez elle afin d'apprécier le félin de visu. Motivée par une telle intention, Nishimura entreprend de recevoir ses amis avec les égards qui leur sont dus, mais ce surplus de motivation va la clouer au lit le jour J...


Après le très bel opus dédié au festival des sports, Mon amie des ténèbres reprend un déroulé plus classique. Takada ayant été absent d'une bonne part du tome précédent, Nishimura a eu sa petite heure de gloire, mais il est temps pour le groupe d'amis de se reformer. Un groupe qui s'étoffe au fil des volumes, les harceleurs d'autrefois de la petite fille se rendant peu à peu compte de leurs erreurs quand elles sont atteintes par la candeur dévastatrice de Takada, et la douceur sans limites de Nishimura.

Dans cette optique, la scène de l'invitation chez l'écolière demeure on moment extrêmement touchant, dans lequel Taku Kawamura touche avec justesse toute la pureté qui se dégage du petit groupe d'amis. Pour Nishimura, l'enjeu est colossal : Parce qu'elle a toujours été seule et moquée, voir se construire autour d'elle un cercle de copain est aussi bouleversant pour elle que ça ne l'est pour nous, lecteurs, toujours désireux de voir l'entourage de l'héroïne se développer. Emotionnellement, ce court segment met la barre assez haut, mais ne constitue pourtant pas le point culminant de ce volume...


Car la fin du quatrième tome nous teasait une sorte de tournant dans le récit : La question des sentiments amoureux se développant chez ces enfants. Rien d'étonnant puisque la jolie amitié entre Takada et son « amie des ténèbres » évolue depuis le départ vers quelque chose de plus intime, à l'échelle des jeunes personnages bien entendu. Et c'est justement le pari que le mangaka devait honorer sans heurt, celui de traiter la romance en tenant compte de la nature de ses personnages, de leurs âges, et par conséquent de leur candeur. Le rapport à l'amour d'un enfant n'est pas celui d'un adolescent, et c'est ce qui dit différencier le titre d'une comédie sentimentale classique, dans laquelle les protagonistes seraient adolescents ou jeunes adultes.


Taku Kawamura aborde cette intention à travers un épisode dédié à Noël, dans lequel la bande d'ami se retrouve lors d'une petite fête, incluant dans le cercle Adachi, ancienne tortionnaire de Nishimura qui devient ici sa rivale amoureuse. Entre nos deux héros, l'heure est aux bouleversements sentimentaux, ce après une scène particulièrement bien trouvée tant elle confronte directement la naïveté de ces enfants aux émois que peuvent connaître des adolescents. Leurs comportements s'en trouvent chamboulés, et c'est cette candeur dans leurs comportements qui vient nous piquer au vif. La relation entre Takada et Nishimura évolue indéniablement, en cherchant à adapter les comportements adultes à leur échelle, mais en conservant leur touchante innocence. Les personnages ne sont que des enfants, chose que l'auteur garde en tête et retranscrit avec humour et justesse.


Mais parce que ses personnages sont jeunes, ils se posent parfois des questions d'adultes. Après tout, quel enfant n'a pas fantasmé l'idée de grandir ? Et c'est par ce rapport au futur que d'autres questions se posent, notamment du côté de Hino et Umi dont la relation grandit, elle aussi, non sans une pointe de mélancolie. Même quant le récit se montre plus solennelle et cible des personnages secondaires, il parvient à faire mouche.


De nouveau, la lecture de Mon amie des ténèbres nous happe, Taku Kawamura entretenant brillamment sa recette tout en faisant évoluer les relations entre personnages avec pertinence, en jouant avec une large palette d'émotions. Une tranche de vie juvénile toujours juste, fraiche et touchante, qui ne se contente plus d'aborder la question du harcèlement scolaire en déjouant la malice des agresseurs, mais aborde aussi les histoires personnelles de ces enfants, encore jeunes, mais pourtant frappés par leurs premiers émois.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs